ᓇᓕᕐᙯᑐᖅ|Janvier|January

ᒪᑦᑎᐅᓯ ᐃᔭᐃᑐᒃ|Mattiusi Iyaituk

ᒪᑦᑎᐅᓯ ᐃᔦᑦᑐᖅ ᖃᐅᔨᒪᔭᐅᑦᓯᐊᑐᖅ ᓴᓇᐅᒐᕐᑎ ᐃᕗᔨᕕᒻᒥᐅᖅ. ᐱᒋᐊᕐᑐᕕᓂᖅ 14-ᓂᒃ ᐅᑭᐅᖃᕐᓱᓂ ᒥᑭᔪᒥᒃ ᑎᒍᓯᑦᓱᓂ ᑲᑕᑦᑕᖓᓂᒃ ᓴᓇᐅᒐᕐᓱᓂ ᐊᖓᔪᖓᑕ ᐊᒻᒪᓗ ᑭᓇᒧᓪᓘᓃᑦ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑕᐅᑦᔭᒐᓂ ᐃᒻᒥᓂᕿᑦᓱᓂ ᓴᓇᐅᒐᓯᔭᕕᓂᖓ, ᐱᓯᑎᐅᓂᕐᐹᓄᑦ ᐃᓄᓐᓄᑦ ᓴᓇᐅᒐᕐᑎᓄᑦ ᐃᓚᐅᓯᓐᓂᖁᖅ. ᖃᐅᔨᒪᔭᐅᔪᖅ ᐊᖓᒃᑯᖑᐊᓕᐅᓲᒍᒋᐊᖓ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᓯᖏᓐᓂᒃ ᓴᓇᖕᖑᐊᓲᒍᒻᒥᓱᓂ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐊᕆᑦᓱᒋᑦ, ᓄᐃᑎᕆᓲᒍᑦᓱᓂ ᐃᓕᒃᑰᑎᕐᑎᓗᒋᑦ ᓇᒻᒥᓂᕐᒥᓂᒃ ᕿᒥᕐᕈᓱᒋᑦ ᑐᑭᖃᕐᑑᔮᕋᑎᒃ ᑐᑭᓕᓐᓂᒃ. ᓴᓇᐅᒐᕐᑎᐅᓚᐅᕋᓂ, ᐳᓖᓯᐅᓯᒪᔪᖅ, ᐃᓄᑐᖃᐅᓂᕐᒧᑦ ᓄᕐᖃᓱᓂ 1984-ᒥ ᓴᓇᖕᖑᐊᑎᑐᐃᓐᓇᐅᓯᑦᓱᓂ.
ᐱᓇᓱᐊᓲᖏᑦ ᓇᐅᒧᓪᓘᓃᑦ ᐊᑦᔨᐅᓲᒍᖕᖏᑐᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓇᖃᓇᕐᑐᒪᕆᓐᓂᒃ ᐅᓂᒃᑲᐅᓯᕐᑕᖃᕐᓱᑎᒃ. ᓯᕗᓂᐊᒍᑦ ᓱᓇᓕᐅᓚᖓᒻᒪᖔᒻᒥᒃ ᐸᕐᓀᓯᒪᓲᒍᓯᒪᒐᓂ, ᓴᓇᐅᒐᑦᓴᒧᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓱᒪᖕᖑᐊᕈᓐᓇᓂᕐᒥᓄᑦ ᓯᕗᓕᕐᑕᐅᖔᖃᑦᑕᓯᒪᔪᖅ. ᐊᖓᒃᑯᖑᐊᓕᐅᕙᓪᓗᓲᒍᑦᓱᓂ, ᐊᖏᕐᓯᒪᒐᓛᒐᓂ ᐊᒥᓱᕕᑦᓱᓂ ᐅᖃᐅᑦᔪᑕᐅᓯᒪᒐᓗᐊᕋᒥ ᐱᐅᓯᑐᖃᕐᑎᒍᑦ ᐅᑉᐱᕆᔭᖃᕈᑎᓂᒃ ᓴᓇᖕᖑᐊᖁᔭᐅᒐᓂ ᑭᓯᐊᓂᒎᖅ ᐊᓯᖏᑦ ᐃᓕᒃᑰᑐᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᓄᓇᓕᒥᐅᑦ ᐊᓯᖏᓐᓂ ᓴᓇᒍᓐᓇᕕᖃᕐᒪᑕ ᑌᒣᑦᑐᓂᒃ ᐅᕝᕙᓘᓐᓃᑦ ᐊᓕᐊᓇᖕᖏᑐᒧᑦ ᑎᑭᑕᐅᓚᕿᐅᑎᒋᓂᐊᕋᒥᖏᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓚᖏᑦ ᑌᒣᓕᓚᕿᓗᑎᒃ. ᑭᓯᐊᓂ ᐊᖓᑯᖑᐊᓂᒃ ᑌᒪᖕᖓᑦ ᓴᓇᖕᖑᐊᕆᐊᒥᒃ ᐊᓕᐊᒋᔭᓕᒃ, ᐱᒻᒪᕆᐅᓯᒪᒻᒪᑕ ᑌᑦᓱᒪᓂ. ᐃᖃᓘᓪᓚᒥᓘᓂᓪᓗ ᐊᔪᒉᓪᓘᓂᖃᕐᓱᓂ ᐊᓈᓇᒥᓄᑦ ᐃᖃᓘᓪᓚᒥᓘᓂᒃ ᐅᓂᒃᑲᐅᔭᐅᕙᓚᐅᕋᒥ. ᓴᓇᓯᒪᔭᖏᓐᓄᑦ ᐃᓚᐅᔪᖅ ᐃᓕᑕᕐᓇᓂᖃᑦᓯᐊᑐᖅ ᐃᖃᓘᓪᓚᒥᓘᖅ, ᕿᑎᖓᓃᑦᓯᒪᔪᖅ ᐅᒃᑯᐃᑕᐅᒋᐊᓪᓚᓂᖃᕐᑎᓗᒋᑦ ᐃᓄᐃᑦ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐊᕆᓯᒪᔭᖏᑦ ᑲᑎᕐᓱᐊᑦ ᑐᑭᓯᓇᕐᑎᑕᐅᑦᓱᑎᒃ ᐊᓯᓐᓇᔭᕐᒧᑦ ᒪᓐᑐᔨᐊᓚᒥ ᐱᐅᔪᒻᒪᕆᓐᓂᒃ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐊᕆᓯᒪᔪᓂᒃ ᕿᒥᕐᕈᕕᒻᒥ. ᑌᒪᖕᖓᑦ ᐊᓕᐊᒋᔭᖃᕐᓯᒪᔪᖅ ᓴᓇᖕᖑᐊᑕᒥᓂᒃ ᑮᓇᐅᑦᔭᓯᐊᕈᑎᒋᓂᐊᕐᓱᒋᑦ ᐃᓚᖏᓪᓗ. ᐊᑕᐅᓯᕐᒥ ᐊᕐᕌᒍᒥ 3000-ᓂᒃ ᓴᓇᖕᖑᐊᓯᒪᔪᖅ!
ᐊᒥᓱᐃᓂ ᕿᒥᕐᕈᑎᑦᓯᓂᕐᓃᓯᒪᔪᖅ ᐊᒻᒪᓗ ᐱᓇᓱᐊᕐᓯᒪᔭᖏᑦ ᐊᒥᓱᐃᓃᑦᓱᑎᒃ ᓇᐅᓕᒫᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓕᒃᑰᑎᕐᑐᑦ ᑲᑎᕐᓱᑕᐅᓯᒪᕕᖏᓐᓂ ᐆᑦᑑᑎᒋᑦᓱᒋᑦ ᒪᓐᑐᔨᐊᓚᒥ ᕿᒥᕐᕈᕕᒃ ᐱᐅᔪᒻᒪᕆᓐᓂᒃ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐊᕆᓯᒪᔪᓂᒃ, ᑯᐯᒻᒥ ᑕᑯᑦᓴᐅᑎᑦᓯᕕᒃ, La Guilde ᐊᒻᒪᓗ ᐊᕙᑕᒃᑯᑦ ᑲᑎᕐᓱᓯᒪᔭᖏᑦ. ᑖᒃᑯᑐᐊᒍᖕᖏᑐᑦ, ᓯᓚᕐᔪᐊᓕᒫᒦᒻᒥᓱᑎᒃ, ᓴᓇᐅᒐᖏᑦ ᐅᑯᓄᖕᖓᑕᐅᓯᒪᔪᑦ ᓄᓇᕐᓚᓄᑦ ᓭᐱᐊᔨᐊ, ᔪᓀᑎᔅ ᑌᔅᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᔨᐅᕈᑉ. “ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᒋᐊᕐᑐᓱᖓ ᐹᕆᔅᓕᐊᕐᓱᖓ, ᑕᑯᒋᐅᓚᐅᕐᓯᒪᔪᑦ ᐃᓄᑐᐃᓐᓇᒥᒃ ᓴᓇᖕᖑᐊᑎᒥᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᓴᓇᖕᖑᐊᓯᒪᔭᕐᓃᕙᖓ. ᓴᓇᖕᖑᐊᑎᒻᒪᕆᐅᓚᐅᕐᓯᒪᔪᑦ ᖃᐅᔨᒪᔭᐅᑦᓯᐊᓱᑎᒃ.” ᓚᓚᐅᕐᑐᖅ ᐅᐱᒪᑦᓱᓂ ᖁᖓᑦᓱᓂ.
ᓅᕕᒻᐸᐅᓚᐅᔪᓂᒥᓂᑦ, ᓴᓇᖕᖑᐊᓯᒪᔭᖏᑦ ᐃᓕᒣᓐᓇᓕᕐᑐᑦ ᕿᒥᕐᕈᕕᒻᒦᓱᑎᒃ ᐆᒻᒪᖁᑎᒃ/Uummaqutik/Essence de la vie curated by asinnajaq at the Montreal Museum of Fine Arts.

Mattiusi Iyaituk est un sculpteur renommé d’Ivujivik. Il a débuté à l’âge de 14 ans en prenant un petit morceau tombé de la sculpture que son frère faisait, et sans que personne ne lui montre comment faire, il est par la suite devenu un des meilleurs sculpteurs inuit. Il est connu pour ses figures de shaman et l’inclusion de matériaux mixtes dans ses œuvres, créant un langage singulier qu’il définit lui-même comme étant de l’abstrait. Avant de devenir sculpteur, il était dans les forces policières et il s’est retiré de ses fonctions en 1984 pour se dédier à son art.
Son corpus d’œuvres est unique et il représente des histoires magnifiques. Sans toujours avoir un plan de production au départ, il laisse la pierre et son imagination aller de l’avant. Il a surtout fait des personnages d’angakuk (shaman), allant à l’encontre de ce qu’il s’est souvent fait dire. Pour des raisons de croyances traditionnelles, seulement des personnes provenant de villages spécifiques peuvent les faire, sinon cela pouvait porter de malchance à lui et sa famille. Les angatuk restent ses sujets de sculptures préférés, parce qu’ils étaient importants dans le temps. Il a aussi une fascination pour les sirènes parce que sa mère lui racontait des histoires portant sur elles. Une de ses pièces les plus iconiques est Iqaluullamiluuq, pièce centrale de la nouvelle exposition de la collection des arts inuit commissariée par asinnajaq au Musée des Beaux-Arts de Montréal. Il a toujours été heureux de ses pièces parce car elles lui ont pu lui ramener un bon revenu pour sa famille. Durant une année, il a fait 3000 sculptures !
Le sculpteur a participé à plusieurs expositions et son travail est dans nombreuses collections publiques et privées telles que le Musée des Beaux-Arts de Montréal, la Galerie Nationale du Québec, La Guilde et la Collection d’Avataq. Non seulement ça, il est international, ses œuvres sont allées en Sibérie, Etats-Unis et en Europe. « Quand je suis allé à Paris pour enseigner, c’était la première fois qu’il voyaient un artiste inuk et de l’art comme le mien. Ils étaient des grands artistes aussi. » a-t-il dit avec un sourire aux lèvres.
Depuis novembre dernier, ses œuvres sont dans une exposition permanente ᐆᒻᒪᖁᑎᒃ/Uummaqutik/Essence de la vie curated by asinnajaq at the Montreal Museum of Fine Arts.

Mattiusi Iyaituk is a renowned sculptor from Ivujivik. He started at the age of 14 by taking a small piece that fell from a carving his older brother was making and without anyone showing him how to do it, became one of the best Inuit carvers. He is known for his Shaman figures and mixed materials in his art pieces, creating a singular language that he defines himself as abstract. Before becoming a carver, he was in the police force, and retired in 1984 to dedicate to his art.
His body of works is unique and has beautiful backstories to them. Although he didn’t always have a plan of production beforehand, letting the stone and his imagination lead him. He mostly did Angakuk (shaman) characters, defying the fact he was told multiple times not to do for traditionally belief that only specific people and villages could do them or it would bring him and his family bad luck. But Angatuk remain his favorite sculptures, because they were important back then. He also has a fascination for mermaids because his mother used to tell him stories about them. One of the most iconic pieces is Iqaluullamiluuq, central piece of the relaunch of Inuit Art Collection curated by Asinnajaq at the Montreal Museum of Fine Arts. He was always happy about his carvings because he knew it would bring a good income for his family. One year, he made 3000 carvings!
He has been in many exhibitions and his work is in many public and private collections like the Montreal Museum of Fine Arts, Quebec National Gallery, La Guilde and Avataq Collection. Not only that, he is also international, his carvings went to Siberia, United States and Europe. “When I went to Paris to teach, it was their first time seeing an Inuk artist and art like mine. They were big artists too.” He said with a proud smile.
Since last November, his art is in the permanent exposition ᐆᒻᒪᖁᑎᒃ/Uummaqutik/Essence de la vie curated by asinnajaq at the Montreal Museum of Fine Arts.

ᐊᑦᔨᓕᐊᕕᓂᕐᒥᓂᒃ ᐊᑐᕐᑕᐅᑎᑦᓯᓯᒪᔪᑦ / Crédits photos / Photos credits: Marie-Christine