ᓖᕙᓐ ᐃᑦᑐᒃ | Leevan Etok
ᓖᕙᓐ ᐃᑦᑐᒃ ᑲᖏᕐᓱᐊᓗᑦᔪᐊᒥᐅᒃ ᓴᓇᐅᒐᓕᐅᕐᑎ. ᓴᓇᖕᖑᐊᕆᖕᖓᓯᒪᔪᖅ ᐅᕕᒐᕐᑑᓱᓂ, ᓴᓇᐅᒐᓕᐊᕆᒋᐊᖕᖓᓯᒪᔭᖏᒃ ᐁᕕᖕᖑᐊᖅ ᕿᓚᓗᒐᖕᖑᐊᓗ.
ᑐᑦᑑᑉ ᓇᑦᔪᖏᓐᓂᒃ ᓴᓇᕙᓪᓗᓲᒍᓕᕐᑐᖅ ᐃᓄᐃᑦ ᐅᓂᒃᑳᑐᖃᖏᓐᓂᒃ ᓄᐃᑦᓯᔪᓂᒃ ᓄᓕᐊᔪᖕᖑᐊᒥᒃ, ᐃᓕᑕᕆᔭᐅᒪᒻᒥᔪᖅ ᐊᑎᖓᒍᑦ ᓭᑦᓇ (Sedna) ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓄᐃᑦ ᐱᐅᓯᑐᖃᕆᓯᒪᔭᖏᓐᓂᒃ ᓄᐃᑦᓯᔪᓂᒃ. ᓵᓚᖃᕐᓯᒪᒻᒥᔪᑦ ᓴᓇᖕᖑᐊᓂᒃᑯᑦ ᓄᓇᓕᒻᒥᓂ ᐆᑦᑑᑎᖕᖑᐊᑎᑕᐅᑎᓗᒋᑦ.
ᐊᕐᕌᓕᕐᑐᓂᑦ ᐱᖓᓱᓂᒃ, ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᔨᐅᓕᕐᒥᔪᖅ ᐃᓗᕐᕈᓯᓕᕆᓂᕐᒥᒃ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᕙᑦᓱᓂ ᐅᕕᒐᕐᑐᓂᒃ ᖃᓄᖅ ᓴᓇᒋᐊᒥᒃ ᒪᑯᓂᖓ ᖃᒧᑎᓂᒃ ᐱᐅᓕᓂᐊᒐᖏᓐᓂᓗ ᖃᒧᓯᒋᕆᐊᒥᒃ ᓯᑭᑑᓄᑦ. ᓴᓇᖕᖑᐊᕕᒥᒃ ᐱᒐᓱᐊᕐᒥᔪᖅ ᓄᓇᓕᒻᒥᐅᖃᑎᒥᓂᒃ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᕈᒪᒐᒥ ᓴᓇᐅᒐᓕᕆᓂᕐᒥᒃ: “ᐊᕐᓀᑦ ᒥᕐᓱᕕᖃᕐᒪᑕ ᐃᓕᑦᑎᕕᕆᒍᓐᓇᑕᒥᓂᒃ, ᓴᓇᖕᖑᐊᕐᕕᖃᖁᓐᓇᑐᐸᐅᔮᓗᒃ ᐊᖑᑏᑦ ᓴᓇᐅᒐᓕᐅᕐᕕᕆᒍᓐᓇᓂᐊᕐᑕᒥᓂᒃ”.
ᖃᒻᒥᐅᔪᒥ ᑕᑯᒥᓇᕈᑎᓂᒃ ᓴᓇᖕᖑᐊᖃᑦᑕᕆᐊᖕᖓᓯᓚᐅᕐᑐᖅ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑕᐅᓚᐅᔪᒻᒪᑕ ᑑᔭ ᕙᔅᑫᔅ-ᒧᑦ ᓄᓇᕕᓕᒫᒥ ᐊᕐᕕᑕᐅᓚᐅᔪᒧᑦ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᕆᐊᕐᑐᓱᓂ ᑲᑎᕕᒃ ᐃᓕᓴᕐᓂᓕᕆᓂᐅᑉ ᐊᐅᓚᑖᓄᑦ.
ᐃᓕᓐᓂᐊᕕᒻᒥ ᐱᔭᕇᕐᓯᒪᖕᖏᑲᓗᐊᕋᒥ ᐅᕕᒐᕐᑑᓂᒥᓂ ᑭᓯᐊᓂᓪᓕ ᐊᑐᓂᑦ ᐃᓕᓐᓂᐊᓯᒪᑦᓱᓂ ᐯᔭᓐ ᒥᒃᑖᓄᓪ-ᒥᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᑖᓂᐊᓕ ᐋᓇᓈᒃ-ᒥ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᔨᖃᕐᓱᓂ. ᐃᓕᓐᓂᐊᓯᒪᔪᖅ ᖃᓄᖅ ᐃᓄᐃᑦ ᐱᐅᓕᓂᐊᒐᑐᖃᖏᓐᓂᒃ ᓴᓇᒋᐊᒥᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᖃᓄᖅ ᐱᐅᓯᖃᕙᓚᐅᔪᒻᒪᖔᑦᑕ ᐃᓄᐃᑦ ᑌᑦᓱᒪᓂ ᒪᙯᓂᑎᒍᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᕿᒧᑦᓯᓕᕆᓂᕐᒥ ᐃᕙᒃᑲᓯᒪᑦᓱᓂ. ᐃᓕᖃᕐᓯᒪᔪᖅ ᑖᓂᐊᓕ ᐋᓇᓈᒃ-ᒥ ᐃᑲᔪᕐᑎᐅᓱᓂ, ᐃᓚᐅᓂᒋᓯᒪᔭᖓ ᐃᕙᒃᑲᑐᓂ ᐊᓕᐊᓇᕐᓂᐸᐅᓯᒪᔪᖅ.
ᐅᐱᒍᓱᑦᑐᖅ ᐃᓕᓐᓂᐊᓯᒪᕋᒥ ᕿᒻᒥᓕᕆᓂᕐᒥᒃ, “ᕿᒻᒥᑲ ᓄᑭᖕᖑᓯᒪᔪᑦ, ᑐᑭᓯᑦᓯᐊᓱᑎᒃ ᓱᑲᑦᑑᓱᑎᓗ, ᐊᑖᑕᒐ ᒪᙯᕆᐊᒍᑎᕆᓯᒪᔭᖏᑦ, ᐅᐱᒍᓱᕙᕐᔪᐊᓯᒪᔪᖅ” ᐅᖃᕐᐳᖅ.
ᖃᔭᕆᐊᕐᒥᒃ ᓂᐅᕕᕋᓱᒍᒫᕐᓂᐊᓕᕐᑐᖅ ᐅᖏᓯᑦᑐᒧᑦ ᐊᐅᓪᓚᖃᑦᑕᕈᒪᒐᒥ ᑲᖏᕐᓱᐊᓗᑦᔪᐊᑉ ᒥᑦᓯᑎᖓᓂ ᖁᓪᓕᓴᔭᕐᓂᒃ ᕿᓂᕆᐊᕐᓗᓂ, ᓴᓇᒐᑦᓴᒋᓂᐊᕐᑕᒥᓂ.
Leevan Etok est un sculpteur de Kangiqsualujjuaq. Il a commencé à sculpter à son adolescence et les premières œuvres qu’il a créées étaient un morse et beluga.
Il utilise principalement de l’andouiller et sculpte des images représentant des légendes comme Nuliajuk, plus connue sous le nom de Sedna, ainsi que des scènes de la vie traditionnelle. Il a déjà gagné un concours de sculptures organisé par la Coop de sa municipalité.
Depuis maintenant trois ans, il est professeur de la classe de culture à l’école de Kangisualujjuaq où il enseigne aux jeunes à faire des outils et de l’appareillage comme le qamutik pour la motoneige. Son but est d’avoir un lieu dans sa communauté pour enseigner aux jeunes hommes à sculpter : « Il y un atelier de couture pour les femmes pour qu’elles fabriquent des vêtements, j’aimerais qu’il y ait un tel endroit pour nous les hommes où nous pourrions créer également ».
Il a récemment pris goût à la joaillerie après avoir participé aux ateliers de Dora Vasquez donnés grâce au soutien de la commission scolaire Kativik Ilisarniliriniq.
Il a abandonné l’école à son adolescence mais il a plus tard joint un programme de parcours individuel d’apprentissage avec les professeurs Brian McDonald et Daniel Annanack. Il a appris à fabriquer des outils traditionnels pour la première fois et s’est passionné pour l’apprentissage de la fabrication d’outils et d’activités traditionnelles comme la chasse et l’entrainement de chiens de traineaux. Ainsi, il a participé à la course Ivakkak dans l’équipe de Daniel Annanack en tant que passager et selon lui, cette course a été la plus belle expérience de sa vie.
Il est fier d’avoir appris à entrainer des chiens : « Mes chiens sont devenus forts, intelligents et rapides, même mon père est allé en camping avec eux, je l’ai rendu heureux ce jour-là » dit-il.
Ses futurs plans sont d’obtenir un canot pour voyager à quelques kilomètres hors du village afin trouver de la stéatite pour la fabrication de ses prochaines sculptures.
Leevan Etok is a carver from Kangiqsualujjuaq. He started carving as a teenager, the first carvings he made were a walrus and a beluga.
He mostly uses antler and carves imagery of legends like Nuliajuk, mostly known as Sedna, as well as scenes of traditional lifestyle. He also won a carving contest held by the Coop of his municipality.
For three years now, he is the cultural class teacher in Kangiqsualujjuaq school, where he teaches young boys how to make tools and supplies like a qamutik for the skidoo. His goal is to have a place in his community where he could teach young men how to carve: “Women have a sewing studio to make clothing, so I wish there was a place for us men to gather and create as well”.
He recently got into jewelry making after participating to the workshops given by Dora Vasquez with the support of Kativik Ilisarniliriniq.
He dropped out of school in his teens but later went to IPL (Individual Path of learning) with teachers Brian McDonald and Daniel Annanack. He learned how to make traditional tools for the first time and took passion in learning Inuit tool making and traditional activities like hunting and training sled dogs. Thus, he participated in an Ivakkak dog sled race in Daniel Annanack’s team as a passenger, he says that participating in the race was the best time of his life.
He is proud to have learned to train dogs, “my dogs got strong, smart and fast, my dad even went camping with them, I made him happy that day” he says.
His future plan is to afford a boat so he could go few miles outside of Kangiqsualujjuaq where there is more soapstone to create his next carvings.
ᐊᓪᓚᑐᖅ | Texte de | Text by: Olivia Lya Thomassie