ᓘᓯ ᔪᐊᓇᓯ | Lucy Johannes
ᑰᑦᔪᐊᒥᐅᖅ ᓂᑦᔭᐅᑎᕐᑎ, ᓘᓯ ᔪᐊᓇᓯ ᐊᕐᕌᒍᓂ 24-ᓂ ᐃᓄᓐᓂᒃ ᑖᓂᓯᕐᑎᓯᔨᐅᓯᒪᓕᕐᑐᖅ ᐅᓪᓗᒥᒧᑦ ᐱᒋᐊᕐᕕᓕᒍᑎᖃᕐᓯᒪᔪᖅ ᐊᖓᔪᕐᖄᖓᑕ ᐊᖓᔪᕐᖄᖓ ᑐᓴᕐᓂᔮᕐᑎᓯᔨᐅᓯᒪᑦᓱᑎᒃ ᐃᓚᒌᑦ ᑖᕙᖕᖓᓂᑦ. ᐊᑖᑕᒋᓚᐅᕐᑕᒥᓂᒃ ᐯᖕᖑᓱᓂ, ᑖᒥ ᔪᐊᓇᓯᒥᒃ, ᐊᑖᑕᒥᑕ ᓂᑦᔭᐅᑎᖓᓂᒃ ᓯᕗᓪᓕᐹᒥ ᓂᑦᔭᐅᑎᓯᔪᕕᓂᖅ 16-ᓂᒃ ᐅᑭᐅᖃᕐᓱᓂ. “ᑐᓴᕐᓂᔮᕐᑎᓯᐅᑎᒋᓯᒪᔭᖏᑦ ᐆᒻᒪᑎᒻᒥᐅᑕᕆᕙᓕᕋᒃᑭᑦ, ᐊᓂᑎᒋᐊᕐᓯᒪᔭᒃᑲ.”
ᓘᓯ ᐊᕐᐱᖅ ᔮᒻ ᖃᕐᑎᓗᒍ ᓯᕗᓪᓕᐹᒥ ᑕᑯᓐᓇᐅᔮᕐᑎᓯᔪᕕᓂᖅ. ᓄᓪᓚᖓᑦᓯᐊᖏᒃᑲᓗᐊᕐᓱᓂ ᑭᓯᐊᓂ ᐊᓕᐊᖕᖑᐊᓚᕆᑦᑐᕕᓂᖅ. ᐃᓚᒥᓂᒃ ᐃᓚᓐᓈᒥᓂ ᑕᑕᒥᑦᓯᔪᕕᓂᖅ ᐊᔪᒉᒋᔭᐅᑦᓱᓂ; ᖃᐅᔨᒪᔭᐅᓯᒪᖕᖏᑐᖅ ᓂᑦᔭᐅᑎᕈᓐᓇᕆᐊᖓ. ᐃᓪᓗᐊᕈᓯᒥᓂ ᐃᓄᑑᑦᓱᓂ, ᐊᑖᑕᒥᑕ ᐱᖕᖑᐊᕈᓯᖏᓐᓂᒃ ᓈᓚᑦᓱᓂ ᐱᒋᐅᕐᓴᖃᑦᑕᑐᕕᓂᖅ.
18-ᓂᒃ ᐅᑭᐅᖃᕐᓱᓂ, ᓯᕗᓪᓕᐹᒥ ᐱᖕᖑᐊᑎᑖᕐᑐᕕᓂᖅ, ᖂᑦᔪᐊᑉ ᐱᖕᖑᐊᑎᖏᑦ, ᑌᒃᑯᓭᓐᓇᓂᒃ ᐊᑖᑕᒥᑕ ᐱᖕᖑᐊᑎᐅᖃᑎᒋᓯᒪᔭᖏᓐᓂᒃ. “ᑌᑦᓱᒪᓂ ᖁᕕᐊᓱᕝᕕᐅᑎᓗᒍ, ᐃᓚᓐᓈᑯᓐᓃᓱᖓ. ᐊᑎᕋ ᐅᖃᕐᑕᐅᒪᑦ ᑕᑯᓐᓇᐅᔮᕐᑎᓯᕕᒻᒧᑦ.” ᖃᐅᔨᒪᒐᓂ ᓇᓪᓕᐊᓂᒃ ᐱᖑᐊᓚᖓᒻᒪᖔᒻᒥ, ᐱᖕᖑᐊᑏᑦ ᑕᑕᒥᑦᑐᕕᓃᑦ ᑕᑯᓐᓇᐅᔮᕐᑎᓯᓕᕐᒪᑦ, ᓇᐅᓕᒫᓂᒃ ᕿᐊᑎᑦᓯᓚᐅᕐᓯᒪᔪᖅ ᐱᖕᖑᐊᓯᒐᒥ ᑖᒥᐅᑉ ᐱᖕᖑᐊᕈᓯᕕᓂᖏᓐᓂᒃ.
ᑕᒐ, ᐃᓄᐃᑦ ᓇᓂᒥᐅᓕᒫᑦ ᓯᓚᕐᔪᐊᒥ ᐆᑦᑑᑎᒋᑦᓱᒋᑦ ᓯᐋᑕᓪ, ᐊᑯᑭᑦᑐᖅ, ᐊᓛᔅᑲ, ᙯᖁᔨᕙᓕᕐᑐᑦ ᐱᖕᖑᐊᕕᐅᒋᐊᕐᑐᕈᒪᑦᓱᑎᒃ ᐊᓇᕐᕋᒥᑕ ᐅᖓᓯᑦᑕᖓᓅᓗᐊᕈᒪᖕᖏᑲᓗᐊᕐᑎᓗᒍ, ᐆᑦᑑᑎᒋᓗᒋᑦ ᑲᖏᕐᓱᒃ, ᖁᐊᖅᑕᖅ, ᑲᖏᕐᓱᐊᓗᑦᔪᐊᖅ, ᐳᕕᕐᓂᑐᖅ, ᑰᑦᔪᐊᕌᐱᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᓄᓇᕗᑦ. ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᖁᔭᐅᓲᒍᒻᒥᔪᖅ, ᑭᓯᐊᓂ ᐃᓗᐃᒃᑲᑎᒍᑦ ᓂᕐᓯᐅᑎᐅᒐᒥ ᐃᓱᐊᕐᓯᕕᒃ ᒪᒥᓴᕐᕕᒥ, ᐊᕐᓕᐊᓗᐊᓲᖅ.
ᓄᓇᓕᓐᓂ ᐱᖕᖑᐊᓕᕐᒪᑦ, ᐃᓄᐃᑦ ᑌᒪᖕᖓᑦ ᑖᓂᓯᓯᔪᑦ, ᐁᓯᒪᕕᒋᒋᐊᖏ “ᐊᓕᐊᓇᕐᓱᑎᒃ, ᐃᑉᐱᓂᐊᕐᓇᓱᑎᒃ, ᖃᓄᓕᒫᓲᑦ” ᓚᓚᐅᕐᑐᖅ ᐅᖃᐅᓯᕐᒥᓂᒃ ᐅᖃᕐᓱᓂ. ᐊᓕᐊᒋᔭᓕᒻᒪᕆᒃ ᐱᖕᖑᐊᕆᐊᒥᒃ ᐊᕐᐱᖅ ᔮᒻ ᖃᕐᑎᓗᒍ ᐊᒻᒪᓗ ᖁᕕᐊᓱᕝᕕᒥ ᖁᕕᐊᓱᑦᑐᓃᑦᓱᓂ, ᑕᑯᓐᓇᐅᔮᕐᑕᐅᕕᒻᒦᓱᓂ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓄᓐᓂᒃ ᐊᓕᐊᖕᖑᐊᑎᑦᓯᓱᓂ. ᐃᕐᖃᐅᒪᔪᖅ ᑭᖑᓪᓕᐹᒥ ᐱᖕᖑᐊᖃᑎᖃᕐᓱᓂ ᐊᑖᑕᒥᓂᒃ, ᐊᓐᓄᕌᕐᓯᒪᓚᐅᕐᓯᒪᔪᖅ ᐃᓄᐃᑦ ᐊᓐᓄᕌᑦᓴᔭᖏᓐᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᐱᕐᕃᓯᒪᑦᓱᓂ, ᑖᓂᓯᓚᐅᕐᓯᒪᔪᖅ ᐊᑖᑕᖓ ᓂᑦᔭᐅᑎᕐᑎᓗᒍ. ᐊᑖᑕᒥᓄᑦ ᐸᓂᐊᐱᐅᑦᓱᓂ ᒪᓕᑲᑦᑕᑎᑕᐅᕙᑦᑐᕕᓂᖅ ᓇᒧᓕᒫᖅ, ᑕᑯᓐᓇᐅᔮᕐᕕᒐᓴᒻᒧᑦ. ᐸᓂᒻᒥᓄᑦ ᑐᕌᕐᑐᒥᒃ ᑐᓴᕐᓂᔮᕈᑎᓕᐅᕐᓯᒪᒻᒥᔪᖅ, ᑕᑯᑦᓴᐅᑎᑦᓯᐅᑎᕕᓂᖓ ᐸᓂᐊᐱᒻᒥᓄᑦ ᓇᓪᓕᓂᕐᒥᓂᒃ. ᑕᒐ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᕙᓕᕐᑐᖅ ᓂᑦᔭᐅᑎᕆᐅᕐᓴᑎᑦᓯᓱᓂ ᓄᑲᕐᓯᐹᖁᑎᒥᓂᒃ ᐃᕐᓂᒥᓂᒃ, ᐅᕈᓗᑐᓂᕐᓴᐅᒐᓗᐊᕐᓱᓂ ᐃᓕᓴᕋᓱᐊᕆᐊᒥᒃ ᑭᓯᐊᓂ ᐱᖕᖑᐊᕆᐊᒥᒃ ᐊᓕᐊᒻᒥᓱᓂ.
ᓘᓯ ᐊᑦᔨᓕᐅᕐᑕᐅᖃᒻᒥᖅ ᑕᑯᓐᓇᕋᑦᓴᓕᐊᕆᔭᐅᑦᓱᓂ ᐅᑯᓄᖓ ᐅᓇᑕᒐ, TNI-ᑯᓄᑦ, ᐃᓕᒃᑰᑎᕐᑐᓂᒃ 13-ᒍᑦᓱᑎᒃ ᑕᑯᑦᓴᐅᓛᕐᑐᑦ APTN-ᑯᑦ 2025-ᒥ, ᑕᑯᑦᓴᐅᑎᑦᓯᖃᑦᑕᓗᑎᒃ ᒪᕐᕉᓈᕐᑎᑐᓂᒃ ᐃᓅᓐᓂᒃ ᐱᖕᖑᐊᑎᓂ ᓄᐃᑕᔨᐊᖃᕆᐊᖃᒫᑦ.
Accordéoniste originaire de Kuujjuaq, Lucy Johannes fait danser les gens depuis 24 ans maintenant, étant la troisième génération de musiciens de sa famille. À l’âge de 16 ans, alors qu’elle était en deuil de son père, Tommy Johannes, Lucie a joué pour la première fois avec l’accordéon de celui-ci. « J’ai gardé toute sa musique dans mon cœur, il fallait que je la laisse aller. »
Lucy a fait son premier spectacle au festival Arpik Jam. Elle était nerveuse mais a éprouvé beaucoup de plaisir. Elle a surpris sa famille et ses amis; ils ne savaient pas qu’elle jouait de cet instrument. Seule dans sa chambre, elle pratiquait en écoutant les chansons de son père.
À 18 ans, l’accordéoniste prend part à son premier groupe, Kuujjuaq band, qui était aussi le groupe de son père. « Ça s’est passé tout seul à une des fêtes de Noël, j’étais avec mes amies, mon nom a été appelé pour aller sur la scène. » Sans savoir qu’elle jouait, le groupe était surpris la regardant aller, tout le monde a pleuré quand elle a commencé à jouer la musique de Tommy.
Maintenant, des personnes provenant de partout dans le monde comme Seattle, le Groenland ou l’Alaska, l’invitent à aller jouer pour eux. Par contre, elle préfère rester près de chez elle, comme à Kangirsuk, Quaqtaq, Kangiqsualujjuaq, Puvirnituq, Kuujjuaraapik et au Nunavut. On lui a demandé d’enseigner aussi, mais elle est chef à temps plein au centre de rétablissement Isuarsivik, elle est très occupée.
Quand elle joue pour la communauté, il y a toujours des gens qui giguent, « l’atmosphère est joyeuse, émotionnelle, c’est tout à la fois! » dit-elle. Elle aime jouer au festival Arpik Jam et aux fêtes de Noël, être sur scène et rendre les gens heureux. Elle se rappelle la dernière performance qu’elle a fait avec son père, elle était habillée dans des vêtements traditionnels avec des tresses, elle avait dansé pour lui. Son père amenait sa petite fille partout, sur scène aussi. Il avait même une chanson dédiée à elle, c’était une façon de montrer son amour pour elle. Maintenant elle enseigne l’accordéon à son plus jeune fils, il a moins de patience à apprendre, mais adore y jouer.
Lucy a tout récemment fait un tournage pour Una Taga, de TNI, une série de 13 épisodes qui va sortir en APTN 2025, mettant en valeur deux artistes inuuk par épisode.
Kuujjuaq accordion player, Lucy Johannes made people dance for 24 years now, as the third generation of musicians in her family. Grieving for her late father, Tommy Johannes, she played her father’s accordion for the first time at 16 years old. “I kept all the music in my heart, I had to let them go.”
Lucy did her first show at Arpik Jam. She was very nervous but had a lot of fun. She surprised her family and friends; they didn’t know she played the instrument. Alone in her room, she practiced by listening to her father’s music.
At 18 years old, she had her first band, Kuujjuaq band, which was also her father’s band. “It just happened at a Christmas party, I was with my friends. My name was called to go on stage.” Without knowing she played, the band was surprised as they watched her, she made everybody cry when she started Tommy’s songs. Now, people from all around the world such as Seattle, Greenland and Alaska, are asking her to play for them although she prefers to stay close to home, like Kangirsuk, Quaqtaq, Kangiqsualujjuaq, Puvirnituq, Kuujjuaraapik and in Nunavut. She’s been asked to teach as well, but as a full-time chef at Isuarsivik recovery center, she is very busy.
When she plays for the community, there’s always people foot dancing around, the atmosphere is “joyful, emotional, it’s everything” in her own words. She loves playing at Arpik Jam and Christmas parties, being on stage and make people happy. She remembers the last performance with her father, she was dressed in traditional clothing and braids, she danced for him. Her father brought the young girl everywhere, onstage as well. He even had a song for daughter, it was a way to show his love for her. Now she teaches accordion to her youngest son, he has less patience to learn but loves playing it.
Lucy just recently did a shooting for the broadcast Una Taga, of TNI, a series of 13 episodes that will come out in APTN 2025, highlighting two inuuk artists by episodes.
ᐊᓪᓚᑐᖅ | Texte de | Text by: Jessie Fortier Ningiuruvik