ᑎᕆᓪᓗᓕᐅᑦ | Avril | April

ᐊᓄᐊᐱᒃ  | Anouapik

ᓖᑎᐊ ᐊᐅᓪᓚᓗᒃ ᐃᕗᔨᕕᒻᒥᐅᖅ ᓴᓇᖕᖑᐊᑎ ᑕᑯᒥᓇᕈᑎᓂᒃ. 2018-ᒥᓂᒃ, ᓂᐅᕐᕈᓰᔨ ᓴᓇᖕᖑᐊᒥᓂᒃ ᐊᑎᖓᒍᑦ ᐊᓄᐊᐱᒃ. ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᐅᓂᕐᒥᓂᒃ, ᖁᖏᓯᕐᒥᐅᑕᒥᒃ ᐱᐅᕆᔭᒥᓂᒃ ᓂᐅᕕᕐᖃᔭᕐᓂᖏᓐᓇᒥ, ᓇᒻᒥᓂᒃ ᓴᓇᓯᕆᐊᖕᖓᓚᐅᕐᓯᒪᔪᖅ. ᑕᒐ ᖃᐅᔨᓕᕐᑐᕕᓂᖅ ᐊᓕᐊᕆᔭᒥᓂᒃ. ᐅᓪᓗᒃ ᑎᑭᓕᕐᑐᕕᓂᖅ, ᐊᑦᔨᖑᐊᒥᑦ ᑕᑯᑦᓱᓂ ᐱᐅᑦᓴᓕᕐᑐᕕᓂᖅ ᓯᐅᑎᕐᒥᐅᑖᓂᒃ ᕿᓯᔮᖅ ᓴᐸᖓᓕᐊᐱᒻᒥ, ᑕᒐ ᑐᑭᑖᓯᔪᕕᓂᖅ ᕿᓯᔭᕐᓂᒃ ᓴᓇᕆᐊᒥᒃ.
« ᓯᐅᑎᕐᒥᐅᑕᓂᑦ ᓴᓇᕙᓪᓕᐊᓕᓚᐅᔪᑦᓱᖓ, ᖃᐅᔨᕙᓪᓕᐊᔪᐸᐅᔮᓘᕗᖓ ᓄᓇᖃᕐᖄᓯᒪᔪᓂᑦ ᓴᓇᖕᖑᐊᑎᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᐅᐱᒍᓱᑦᓱᖓ ᑕᑯᖃᑦᑕᕆᐊᒥᒃ ᓴᓇᒍᓯᕆᔭᐅᔪᓂᑦ ᓴᓇᖕᖑᐊᑎᓄᑦ. ᑌᒪᖕᖓᓂᒃ ᐊᔪᕆᓐᓂᐅᓕᕐᖁᖓ ᑕᑯᖃᑦᑕᕋᒪ ᐱᐅᔪᐸᐅᔮᓘᓐᓂᑦ ᓯᐅᑎᕐᒥᐅᑕᓂᑦ, ᓴᓇᔭᒃᑲ ᓂᐅᕐᕈᓯᐊᕆᖃᑦᑕᑕᒃᑲ ᓂᐅᕕᕈᒪᒻᒥᕋᒪ. ᓴᓇᖕᖑᐊᑎᒋᐊᓪᓚᓗ ᐁᑦᑐᓯᖃᑎᖃᕐᓯᒪᒻᒥᔪᒍ » ᐅᓂᒃᑳᑐᖅ.
ᓇᑦᓯᐅᑉ ᕿᓯᖓ ᐃᓕᕋᒃᑯᑎᐅᑎᑕᐅᕙᒻᒪᑦ ᐃᓄᐃᑦ ᓄᓇᕆᖕᖏᑕᖏᓐᓂᑦ, ᖃᐅᔨᒪᓐᓂᖏᑦᑐᑦ ᖃᓄᒃ ᑕᑯᔭᐅᕈᓯᖃᕐᓂᐊᒪᖔᑦᑕ ᓴᓇᔭᖏᑦ ᑭᓯᐊᓂ ᓂᐅᕐᕈᓯᐊᖏᑦ ᐃᓄᓐᓅᓕᖓᕋᓗᐊᕐᑎᓗᒋᑦ, ᑌᒪ, ᐃᓄᐃᑦ ᓇᓂᒥᐅᓕᒫᑦ ᑕᕐᕋᒥ ᒪᓕᑉᐸᑐᑦ ᓖᑎᐊᒥ. ᓴᓇᖕᖑᐊᕈᓯᖓ ᐊᔪᕃᕆᔭᐅᕙᑦᑐᖅ ᐊᓪᓛᑦ ᓄᐃᕋᑖᕐᓱᑎᒃ ᓄᖑᑕᐅᑦᓴᐅᑎᕆᕙᑦᑐᑦ ᐊᑯᓂᐅᖕᖏᑐᖅ ᐃᑯᐊᕐᓂᒥ. ᖃᐅᔨᒪᔭᐅᓂᖓ ᓴᓇᖕᖑᐊᓂᖏᑦᑕ ᐃᓕᑕᕐᓇᒍᓯᓕᐸᐅᔮᓘᒻᒪᑦ, ᑕᒐ ᓖᑎᐊ ᑕᑯᓐᓇᐅᔮᕋᑦᓴᓂᒃ ᓄᐃᑦᓯᕙᓕᕐᒥᔪᖅ ᖃᓄᐃᑦᑐᓂᒃ ᐃᓗᕐᕈᓯᖃᕐᒪᖔᑦᑕ ᓴᓇᖕᖑᐊᕈᓯᖏᓐᓅᓕᕆᐊᖏᑦ, ᐅᑦᑑᑎᒋᓗᒍ ᓇᑭ ᐅᓘᑉ ᓴᓇᓯᒪᒍᓯᖓ ᐱᓯᒪᒻᒪᖔᑦ ᓯᐅᑎᕐᒥᐅᑕᒨᕐᓱᒍ.
ᐊᓄᐊᐱᐅᑉ ᓯᐅᑎᕐᒥᐅᑕᖏᑦ ᐃᓚᐅᒍᒫᕐᑐᑦ ᓄᐃᑕᐅᕕᖓᓂ ᓄᓇᐅᑉ, ᐃᒪᐅᑉ ᓯᑰᓪᓗ ᑕᑯᓯᓇᕈᑎᖏᑦ (Bijoux de terre, d’eau et de glace à la Maison des Jésuites de Sillery de la Ville de Québec) ᐁᕆᓕ 28-ᒥ ᑎᓰᒻᐱᕆ 12-ᒧ. ᑖᓐᓇ ᑕᑯᕆᐊᕐᕕᒃ ᑕᑯᒥᓇᕈᑎᓄᑦ, ᑌᑦᓱᒪᓂᓂᑕᓂᓗ ᐱᐅᒡᒍᑎᕕᓂᕐᓂᑦ ᐱᖃᕐᓂᐊᑐᖅ. ᓖᑎᐊ ᓄᐃᑦᓯᕙᑦᑐᖅ ᓴᓇᖕᖑᐊᑕᕕᓂᕐᒥᓂᒃ ᐊᑦᔨᐅᖏᑦᑐᓂᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᓴᓇᒍᓯᓂᒃ ᐊᔪᕃᑦᑐᓂᒃ. ᐊᒥᓱᐃᑦ ᓴᓇᖕᖑᐊᑕᐅᕙᑦᑐᑦ ᓴᓇᖕᖑᐊᑎᓄᑦ ᐃᓄᐃᑦ ᓄᓇᖏᓐᓂᑦ ᐱᓯᒪᔪᑦ.

Lydia Audlaluk est une artiste joaillière originaire d’Ivujivik. Depuis 2018, elle vend ses créations sous le pseudonyme d’Anouapik. Lorsqu’elle était étudiante, motivée par le fait qu’elle n’avait pas les moyens d’acheter un collier qu’elle trouvait joli, elle a décidé d’essayer de s’en fabriquer un. C’est ainsi qu’elle a découvert une nouvelle passion. Puis un jour, inspirée par une photographie de boucles d’oreilles en cuir perlé, elle eut l’idée d’utiliser de la fourrure de phoque dans ses créations.
« Depuis que j’ai commencé à faire des boucles d’oreilles, je découvre de plus en plus d’artistes joaillières autochtones et j’adore voir les différents styles de chaque artiste. C’est devenu une obsession car lorsque je vois de belles paires de boucles d’oreilles, j’en fabrique pour les vendre afin de pouvoir m’en acheter à mon tour. J’ai aussi eu l’occasion de faire des échanges avec d’autres artistes » raconte-elle.
L’utilisation de la fourrure de phoque soulève souvent la controverse hors des communautés inuites. Au départ, Lydia ne savait pas comment ses créations allaient être perçues, mais malgré que sa clientèle initiale soit majoritairement inuite, des personnes de partout à travers le nord du continent suivent son travail. D’ailleurs, ses créations fascinent tellement que ses collections se vendent dans l’heure qui suit leur sortie. Cette popularité a aussi soulevé des questions sur la signification de ses créations, elle a donc commencé à diffuser des petites capsules vidéo expliquant des aspects de la culture qu’on retrouve dans ses bijoux, par exemple d’où vient la forme du ulu de ses boucles d’oreilles. Les boucles d’oreilles d’Anouapik feront partie de l’exposition Bijoux de terre, d’eau et de glace à la Maison des Jésuites de Sillery de la Ville de Québec, présentée du 28 avril au 12 décembre. Cette exposition mettra de l’avant une sélection d’œuvres qui témoigne d’une grande diversité de techniques et de formes, et montrera un éventail de bijoux, en passant par des artefacts archéologiques jusqu’au bijoux contemporains, provenant d’artistes de toutes les régions inuites.

Lydia Audlaluk is a jewelry artist from Ivujivik. Since 2018, she has been selling her creations under the pseudonym of Anouapik. When she was a student, motivated by the fact that she couldn’t afford a necklace that she thought was pretty, she decided to try to make one. This is how she discovered a new passion. Then one day, inspired by a photograph of beaded leather earrings, she had the idea to try it with seal skin.
“Since I started making earrings, I have discovered more and more Indigenous jewelry artists and I love seeing the different styles of each artist. It has become an obsession because when I see beautiful pairs of earrings, I make some to sell so that I can buy myself a pair. I also had the opportunity to make trades with other artists” she says.
The use of seal fur is often controversial outside Inuit communities. At the beginning, Lydia did not know how her creations would be perceived, but despite her initial clientele being predominantly Inuit, people from across the north of the continent are following her work. Moreover, her work is so fascinating that her collections are sold within an hour of their release. This popularity also raised questions about the signification of her creations, so she began to broadcast small video clips explaining aspects of the culture that can be found in her jewelry, such as where the ulu shape of her earrings comes from.
Anouapik’s earrings will be part of the Bijoux de terre, d’eau et de glace Jewels exhibit at the Maison des Jésuites de Sillery in Quebec City, from April 28 to December 12. This exhibition will put forward a selection of works testifying a great diversity of techniques and forms, and will show a range of jewelry, from archaeological artifacts to contemporary jewelry, made by artists from all Inuit regions.

ᑕᑯᕆᐊᕈᒪᒍᕕᑦ
Pour visiter l’exposition
To visit the exhibition : http://maisonsdupatrimoine.com/fr/patrimoine-et-architecture/maisons-des-jesuites-de-sillery.html

ᐊᓪᓚᑐᖅ | Texte de | Text by: Olivia Lya Thomassie

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ᓴᓇᖕᖑᐊᑕᐅᒪᔪᑦ ᓄᓇᕕᒻᒥᐅᓄᑦ ᓄᐃᑕᒧᑦ ᒫᓐᓂ ᓄᓇᐅᑉ, ᐃᒪᐅᑉ ᓯᑰᓪᓗ ᑕᑯᒥᓇᕈᑎᖏᑦ (Bijoux de terre, d’eau et de glace à la Maison des Jésuites de Sillery de la Ville de Québec).
Œuvres de Nunavimmiuts présentées dans l’exposition Bijoux de terre, d’eau et de glace à la Maison des Jésuites de Sillery de la Ville de Québec.
Works from Nunavimmiut presented in the Bijoux de terre, d’eau et de glace Jewels exhibition at the Maison des Jésuites de Sillery in Quebec City.