ᔫᓕ ᖁᔨᓀ | Julie Grenier
ᔫᓕ ᖁᔨᓀ ᖃᓄᓕᒫᖅ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎ ᑲᒪᔨᒻᒪᕆᐅᑦᓱᓂᓗ ᑕᕐᕋᒥᐅᑦ ᓂᐱᖓᒥᒃ, ᓄᓇᕕᒻᒥ ᓄᓇᓕᓕᒫᓂ ᓈᓚᐅᑎᒥᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᑕᑯᓐᓇᕋᑦᓴᓂᒃ ᓄᐃᑎᕆᕕᒻᒥᒃ, ᐊᒻᒪᓗ ᑐᑭᒧᐊᑦᑎᓯᔨᐅᑦᓱᓂ ᓄᓇᖃᕐᖄᑐᕕᓃᑦ ᑕᓚᕖᓴᒃᑯᑦ ᑕᑯᑦᓴᐅᑎᑦᓯᕕᖓᓂᒃ, (APTN). ᐱᖁᓯᐅᓲᖅ, ᐱᓇᓱᐊᕈᑎᖃᕈᓐᓇᓱᓂᓗ ᕿᕕᐅᓂᒃ ᐅᒥᒻᒣᑦ ᒥᕐᖁᕕᓂᖏᓐᓂᒃ, ᓴᐅᓂᕐᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᑐᒑᓂᒃ, ᐃᕕᒐᓕᐅᓲᒍᑦᓱᓂᓗ ᐊᒻᒪᓗ ᑐᑦᑐᔭᓂᒃ ᐱᓇᓱᐊᕈᑎᖃᓯᕐᖃᒥᐅᑦᓱᓂ.
ᑕᕐᕋᒥᐅᑦ ᓂᐱᖓᒃᑯᑎᒍᑦ, ᓯᓚᕐᔪᐊᓕᒫᒦᑦᓯᒪᓕᕐᑐᖅ ᑐᓴᕋᑦᓴᓂᐊᕐᓱᓂ ᐊᒥᓱᐃᓂ ᐊᑑᑎᔪᓂ ᐃᓚᐅᑎᓪᓗᒋᑦ ᐅᑭᐅᕐᑕᑐᒥ ᐅᑭᐅᒥ ᐱᖕᖑᐊᓂᕐᔪᐊᓂ ᐊᒻᒪᓗ Riddu Riddu ᑐᓴᕐᓂᔮᕐᑎᓯᓂᕐᒥ ᐊᒻᒪᓗ ᑐᑭᒧᐊᑦᑎᓯᓯᒪᑦᓱᓂ ᑐᓴᕐᑕᐅᔪᑦᓴᓕᐅᕐᓂᒥᒃ ᓯᓚ ᕗᐊᑦ ᑯᓘᑦᓭᒥᒃ. ᐊᑑᑎᓯᒪᔭᖏᑦ ᓯᓚᕐᒧᐊᓕᒫᒥ ᐅᓂᖔᕆᔭᐅᓚᖀᓯᒪᔪᑦ ᐃᓂᕐᑕᕕᓂᖏᓐᓂᒃ. “ᐱᒐᓱᐊᓲᒍᔪᖓ ᐊᒻᒪᓗ ᓴᓇᓲᒍᑦᓱᖓ ᓄᐃᑎᕆᒍᑎᖃᕐᓱᖓ ᓯᓚᕐᔪᐊᒥ ᑕᑯᓐᓈᑕᒃᑲᓂᒃ. ᐊᕐᖁᑎᒋᑦᓱᒋᑦ ᐃᓄᐃᑦ ᓱᓇᓱᐊᕐᓂᖏᑦ, ᐊᕐᖁᑎᒋᑦᓱᒋᑦ ᓯᕗᓪᓕᕕᓂᑦᑕ ᐃᓂᕐᓯᓯᐊᕈᓐᓇᓂᕕᓂᖏᑦ ᐃᓱᒪᒥᒍᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐱᓗᐊᕐᑐᒥᒃ ᓄᓇᑐᐃᓐᓇᒥᒃ ᑕᑯᓐᓇᓱᖓ. ᐃᑉᐱᒍᓱᓚᖀᒍᓐᓇᑐᑦ ᑕᒪᒃᑯᐊ ᐱᕕᑦᓭᑦ ᐃᓱᖃᖕᖏᒪᑕ. ᐃᓄᐃᑦ ᐃᓂᕐᓯᓯᑎᐊᓗᐃᑦ; ᐃᓄᐃᑦ ᑕᑯᑦᓴᖑᕐᑎᓯᒪᔭᖏᑦ ᑕᑕᒥᓐᓇᑐᐃᓐᓇᒪᑕ. ᐊᒻᒪᓗ ᓄᐃᑎᕈᓐᓇᑕᑎᑦ ᐱᒐᓱᐊᓕᕋᕕᒃᑭᑦ ᓄᑖᓂᒃ ᐃᓱᒪᑦᓴᑖᕐᓇᓱᓂ ᐊᔪᒉᑦᑐᓯᐊᓂᒃ. ᐊᒻᒪᓗ ᖃᐅᔨᒪᑦᓱᓂ ᓄᐃᑎᕐᑕᕗᑦ ᐃᑲᔪᕐᓯᒍᓐᓇᓲᒍᓂᖏᑦ ᐃᓄᓐᓂᒃ ᐊᓯᑦᑎᓂᒃ ᓄᐃᑎᕆᒍᓐᓇᓚᕿᑦᓱᒋᑦ ᐃᑉᐱᓇᓲᖅ ᐅᑎᕐᑕᐅᓯᐊᕐᓂᒥᒃ” ᓚᓚᐅᕐᑐᖅ.
ᔫᓕ ᐱᓇᓱᐊᖃᑎᖃᕐᓯᒪᒻᒥᔪᖅᓯ ᐱᑐᕆᔅ ᑎᐊᒥᒃ ᐊᒪᐅᑎᓕᐅᖃᑎᒋᑦᓱᒍ, ᑕᑯᑦᓴᐅᓕᕐᑐᒥᒃ ᖃᐅᒪᔪᖅ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᑯᕕᒻᒥ INUA ᑕᑯᑦᓴᐅᑎᑦᓯᕕᒻᒥ ᕗᐃᓂᐱᐊᒃ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓂᒃ ᕿᒥᕐᕈᕕᒻᒥ, ᓯᓚᕐᔪᐊᓕᒫᒥ ᑖᓐᓇ ᐊᖏᓂᕐᐹᖅ ᐃᓄᐃᑦ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐊᕆᓯᒪᔭᖏᓐᓂᒃ ᕿᒥᕐᕈᕕᒃ. ᐊᒪᐅᑎᓕᐊᕕᓂᖓ ᑖᒃᑯᐊ ᐃᓇᖁᓇᕐᑐᖅ ᑕᑯᑎᑦᓯᒍᑎᒃ ᐃᓄᐃᑦ ᐊᒪᐅᑎᖓᓂᒃ ᐊᕐᓀᑦ ᐊᑐᓲᖓᓂᒃ ᐃᓗᒡᒍᓯᕐᒥᓃᑦᑎᓗᒍ ᐅᓪᓗᒥᒐᓴᒃ ᐊᑐᕐᑕᐅᕙᒻᒪᑦ ᓇᓪᓕᐅᓂᕐᓯᐅᓂᖃᓕᕐᒪᑦ. ᓇᑦᓯᔭᖅ ᕿᓯᔭᖅ ᐊᒻᒪᓗ ᑕᑯᒋᐅᕐᓇᓱᓂ, ᐅᓪᓗᒥᓂᑕᔭᖅ ᐊᒪᐅᑎᒃ ᔫᓕᐅᑉ ᓴᓇᓲᖓᑎᒍᑦ ᓴᓇᓯᒪᔪᖅ; ᐱᐅᓯᑐᖃᕐᒥᒃ ᓄᐃᑕᑎᑦᓯᓱᓂ ᐊᒻᒪᓗ ᐅᓪᓗᒥᓂᑕᕐᓂᒃ ᐃᓚᐅᕐᑐᓯᒪᑦᓱᓂ. ᓇᓗᓀᕐᓯᓲᖅ ᓴᓇᓯᒪᔭᒥᓂᒃ ᐊᑐᕐᑕᐅᒍᓐᓇᓱᑎᒃ ᓴᓇᖕᖑᐊᒐᐅᒋᐊᖏᓐᓂᒃ, ᓄᑖᔭᓂᒃ ᐊᓐᓄᕌᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᑕᖃᕐᓱᑎᒃ ᕿᑎᖓᒍᑦ ᐊᕕᑦᓯᒪᓂᓕᓐᓂᒃ.
ᓇᑯᕐᓴᑐᖅ ᐊᑑᑎᖃᑦᑕᓯᒪᔭᒥᓂᒃ ᐊᕐᕌᒍᓂ ᐊᒥᓲᖕᖏᑐᓂ ᑭᖑᓂᕐᒥᓂ; “ᐊᑕᐅᕐᓯᕐᒥᒃ ᓈᒻᒪᓴᖕᖏᑑᒍᑎᖃᕐᑐᖓ ᑖᒃᑯᓂᖓ ᐱᕕᑦᓴᓯᐊᓂᒃ ᐊᕐᕌᒍᓂ ᐊᒥᓲᖕᖏᑐᓂ ᑭᖑᓂᕐᓂ ᖃᐅᔨᒋᐅᕐᓯᒪᒐᒪ ᓄᓇᕐᓚᒧᑦ ᓅᑦᓯᒪᓕᕐᓱᖓ ᑭᓯᐊᓂ. ᑕᒪᒃᑯᐊ ᐱᕕᑦᓭᑦ ᑌᒪᖕᖓᑦ ᒪᓂᔭᐅᒪᓲᒍᖕᖏᒪᑕ ᐃᓄᓐᓄᑦ ᓄᓇᓕᓐᓃᑐᓄᑦ, ᑭᓇᓕᒫᒃᑯᓄᑦ ᑎᒍᑦᓴᐅᑎᑕᐅᒋᐊᖃᕋᓗᐊᕐᓱᑎᒃ. ᐃᓱᒪᓚᐅᕐᓯᒪᖕᖏᑐᖓ, ᐆᑦᑑᑎᒋᑦᓱᒍ, ᐃᓚᐅᒍᓐᓇᓯᒐᔭᕆᐊᖅ Biennale de la sculpture de Saint-Jean-de-Port-Joli–ᒧᑦ, ᖃᓪᓗᓈᑦ ᓄᓇᖓᓂᒥᐅᒥᒃ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎᒥᒃ ᐁᑉᐸᑖᕐᑎᑕᐅᓚᐅᔪᒐᒪ ᓴᓇᖕᖑᐊᖃᑎᒋᓂᐊᕐᓱᒍ ᓱᓇᑐᐃᓐᓇᒥᒃ ᐊᑎᔭᐅᒍᓐᓇᑐᒥᒃ ᓴᓇᓯᒪᔪᒥᒃ, ᑌᒣᑦᑐᓂᒃ ᐃᓱᒪᓂᐅᔭᕐᓯᒪᖕᖏᑐᖓ ᓄᐃᑦᓯᒍᓐᓇᕋᔭᕆᐊᒥᒃ, ᑖᓐᓇᓗ ᓇᑯᕆᒻᒪᕆᑦᓯᒪᑦᓱᒍ” ᓚᓚᐅᕐᑐᖅ.
Julie Grenier est une artiste multidisciplinaire et également la directrice générale de Taqramiut Nipingat Inc (TNI), le producteur régional de radio et de télévision du Nunavik, ainsi que la présidente de APTN (Aboriginal People’s Television Network). Elle crée des pièces perlées, travaille avec le qiviut (la laine de bœuf musqué), des os et de l’ivoire, des tissages de vannerie. Elle s’est aussi récemment mise au touffetage de poils de caribou.
Grâce à son travail à TNI, elle a voyagé à l‘étranger afin de réaliser des reportages sur de nombreux événements, dont les Jeux d’hiver de l’Arctique et le festival Riddu Riddu, et a réalisé un long métrage documentaire sur Sheila Watt Cloutier. Son expérience à l’étranger a été une source d’inspiration pour ses créations : « Je développe mon travail d’artiste en m’inspirant du monde qui m’entoure, en découvrant tout ce que font les autres, les esprits créatifs de nos ancêtres et surtout de la nature. J’ai réalisé que tout est possible, que je ne dois pas mettre de barrière à ma création. Les gens sont si créatifs; certaines choses qu’ils proposent sont tout simplement incroyables. Être capable d’alimenter votre propre créativité en proposant de nouveaux concepts et de nouvelles idées est incroyable. Et surtout, de réaliser que tout ce que nous créons contribue également à alimenter la créativité des autres est tellement gratifiant » dit-elle.
Julie a également collaboré avec Beatrice Deer pour créer un arnauti, qui est actuellement présenté à l’exposition inaugurale INUA du Centre Qaumajuq de la Winnipeg Art Gallery, la plus grande galerie d’art inuit au monde. La création réalisée par le duo est un bel hommage aux arnauti traditionnels que les femmes portaient et continuent de porter aujourd’hui lors des cérémonies. Réalisée en peau de phoque colorée et hors de l’ordinaire, la version moderne de l’arnauti illustre parfaitement le style de Julie; une fusion du style traditionnel avec une touche inattendue de contemporain. Elle décrit plusieurs de ses créations comme des sculptures portables, où la mode et l’art se rencontrent.
Elle est reconnaissante des expériences qu’elle a vécues au cours des dernières années : « Une chose que je trouve triste, c’est que ces occasions récentes ne sont apparues qu’après mon déménagement en ville. Ces occasions ne sont pas nécessairement toujours ouvertes ou disponibles pour les personnes vivant dans les communautés, mais elles devraient être accessibles à tous. Jamais je n’aurais imaginé, par exemple, pouvoir participer à la Biennale de la sculpture de Saint-Jean-de-Port-Joli, où j’ai été jumelé avec un artiste du sud pour créer œuvre, une sculpture portable, qui était complètement au-delà de tout ce que j’aurais même pu imaginer faire, mais pour laquelle je suis extrêmement reconnaissante » ajoute-t-elle.
Julie Grenier is a multidisciplinary artist who is also Director General at Taqramiut Nipingat Inc (TNI), Nunavik ‘s regional radio and television producer, as well as chairperson at the Aboriginal People’s Television Network, (APTN). She creates beaded pieces, works with qiviut which is muskox wool, bones and ivory, basket weaves, and recently started caribou tufting.
Through her work at TNI, she has travelled internationally to report on the many events including the Arctic Winter Games and the Riddu Riddu festival, and she has directed a feature documentary about Sheila Watt Cloutier. Her experience has allowed her to gain worldwide inspiration for her creations. “I drive and build my own creativity through the world around me, through whatever other people are doing, through our ancestors’ creative minds and especially from nature. It really makes you realize that the sky is the limit. People are so creative; some of the things that people come up with are just amazing. And being able to fuel your own creativity by coming up with new concepts and ideas is amazing. And knowing that whatever we create also helps fuel other people’s creativity is so rewarding” she says.
Julie also collaborated with Beatrice Deer to create an arnauti, which is currently being showcased at the Qaumajuq Art Center’s INUA inaugurating exhibit of the Winnipeg Art Gallery, which is the largest Inuit art gallery in the world. The creation made by the duo is a beautiful tribute to the traditional arnauti that women wore traditionally and continue to wear today during ceremonies. Made with coloured sealskin and out of the ordinary, the modern version of the arnauti illustrates perfectly Julie’s style; a fusion of traditional mixed with an unexpected twist of contemporary. She describes many of her creations as wearable sculptures, where fashion and art meet in the middle.
She feels grateful for the experiences she has been given over the last few years; “One thing I find sad is that these opportunities I’ve had over the last few years came only after I moved to the city. Those opportunities are not necessarily always open or available to people living in the communities, but they should be accessible to everyone. Never would I have imagined, for example, being able to take part in the Biennale de la sculpture de Saint-Jean-de-Port-Joli, where I was paired with a southern artist to create something, a wearable sculpture, that was completely outside of anything I could have even thought of doing, but for which I am extremely grateful” she says.
ᐊᓪᓚᑐᖅ | Texte de | Text by: Olivia Lya Thomassie
ᐱᔭᑦᓴᓯᐊᖁᑎᖓ / Projet spécial / Special Project