Tarqitamaat est une initiative née en 2019 de l’Année internationale des langues autochtones de l’UNESCO par Aumaaggiivik, le Secrétariat des arts du Nunavik de l’Institut culturel Avataq, afin de promouvoir des artistes utilisant la langue inuite dans leurs créations. Chaque mois, une personne ou un groupe d’artiste était mis de l’avant pour leur travail, simultanément avec un évènement qui a lieu durant le mois. Lorsque l’année fut terminée, la réception du projet ayant été tellement positive, Aumaaggiivik a décidé de poursuivre l’aventure. Nous faisons la promotion d’un artiste chaque mois, avec le mandat plus vaste de valoriser et faire connaître la culture du Nunavik.
Tarqitamaat is an initiative created for the 2019 UNESCO’S Year of indigenous languages with Aumaaggiivik, the Nunavik Art Secretariat of Avataq Cultural Institute to promote Nunavik artists using Inuktitut in their work. Every month, an individual or a group of artists were showcased for their work simultaneously with an event taking place during the month. After the year ended, the response to the project was so positive that Aumaaggiivik decided to pursue this adventure. Each month, we will showcase an artist with a broader mandate of promoting Nunavimmiut culture.
Jimmy Uqittuq est originaire de Kangirsujuaq où il a été élevé durant la majorité de son adolescence par sa grand-mère, Lalie Uqittuq. Jimmy pratique la danse du tambour, il est chanteur de gorge et professeur.
Au début de son adolescence, il voit pour la première fois à la télévison quelqu’un jouer le tambour traditionnel. Il a observé de très proche les mouvements et y était très fasciné. Il a demandé à sa grand-mère: « Est-ce que tu connais la dance du tambour, vue ou entendue parlé? » Il a ri en évoquant ce souvenir.
Non seulement il était fasciné par la danse du tambour, mais il était aussi curieux à propos du katatjak (chant de gorge). Ses tentes, Siurjuk Ashoona and Qaunnaq Mikkigaq, de Cape Dorset du côté de son père, l’a émerveillé durant sa performance. Sa grand-mère l’a entendu se pratiquer plusieurs fois dans sa chambre, et a décidé de lui donner un ukkusik, un chaudron pour qu’il puisse s’entendre. Le jeune homme a chanté avec son frère durant les jeux de Noël a Kangirsujuaq et a été encouragé par les compliments suivant leur performance.
Durant 20 ans, il a été professeur d’éducation physique à Kangirsujuaq. Il a décidé de déménager à Montréal pour ofrrir une meilleure éducation à ses enfants, et au même moment, Nunavik Sivunitsavut (NS) a commencé. Il y a été animateur avant de devenir professeur. Jimmy est heureux que NS ait décidé d’inclure des cours de danse du tambour. Lors de la 1e et la 2e année, ils ont offer un atelier de fabrication de qillautik (tambour), mais Jimmy, trop occupé à aider les autres, n’avait pas pu faire son propre qillautik. Par chance, durant la 3e année, sous les enseignements de David Iirlu, il a finalement pu le faire. Il y aussi participé à un atelier pour les jeunes adultes a Kuujjuaraapik il y a deux ans, où il a pu en apprendre plus sur l’instrument.
« Lorsque je joue du tambour, c’est comme si j’étais dans une session de guérison. C’est une partie de ma thérapie, je suis dans ma zone. Je suis entièrement moi-même. »
En 2021 ainsi qu’en 2023 à Kangirsujuaq, il participa a ses premières performances publiques . Puis en mars 2022, il est parti à Iqaluit avec une étudiante, Phoebe Oweetaluktuk, durant la 3e cohorte de NS. Cette année en septembre, Jimmy est allé à Nuuk au Groenland au festival de danse de tambour, Katuarpalaaq. Contacté par Sylvia Cloutier, danceuse de tambour reconnue, alors à la recherche des meilleurs performeurs du Nunavik. Il a beaucoup aimé son expérience duquel il considère avoir beaucoup appris et ça l’a redu très heureux. Il explique: « Leur façon de jouer est différente; physiquement c’est plus petit et ils sont plus spirituel avant et durant la performance. Le festival, pour eux c’est honorer la vie.”
Jimmy Uqittuq is from Kangirsujuaq and grew up his whole teenage years with his grandmother, Lalie Uqittuq. Jimmy is a drummer, throat singer and teacher.
In his early teens, he saw drum dancing for the first time on television. He watched it very closely, the movements of the dancers, and was fascinated by them. He asked his grandmother: “Do you know about drum dancing, seen or heard about it?” He laughed at the memory.
Not only he was fascinated by drumming, but he also got curious about katatjak (throat singing). His aunts, Siurjuk Ashoona and Qaunnaq Mikkigaq, from Cape Dorset on his dad side, mesmerized him while she performed. His grandmother heard him practice in his room multiple times, and decided to give him an ukkusik, cooking pot to be able to hear himself. The young man sang with his brother when it was time for Christmas games in Kangirsujuaq. He was encouraged by the compliments he got afterwards.
For 20 years, he worked as a gym teacher in Kangirsujuaq. He decided to move to Montreal to access a better education for his children, and at the same time Nunavik Sivunitsavut (NS) started. He was an animator before teaching and he is happy NS decided to teach drum dancing. For the 1st and 2nd year, they did a workshop, showing how to make a qillautik (drum), but Jimmy, too busy running around helping, couldn’t make his own qillautik. Luckily on the 3rd year, taught by David Iirlu, he was finally able to. There was also a workshop in Kuujjuaraapik, two years ago, for young adults, where he learned more about the instrument.
“I feel in a healing session when I drum. Part of my therapy, I’m in my zone. Just being myself.”
His first public performance was in 2021 in Kangirsujuaq, and in 2023 as well. Then on March 2022, he traveled to Iqaluit with Phoebe Oweetaluktuk, a NS students in the 3rd cohorte. This year in September, Jimmy went to Nuuk, in Greenland to attend the drum dancing festival, Katuarpalaaq. He was reached out by renowned drum dancer Sylvia Cloutier who was looking for the best Nunavik performer to attend this event that gather traditional drumming performers from all Inuit Nunangat. Over there, he learned a lot. He found it to be a beautiful experience, it made him very happy. He explains: “Their drumming is different; physically it’s smaller and they are more spiritual before and during the performance. This festival, for them is to honor life.”
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ᐊᓪᓚᑐᖅ | Texte de | Text by: Jessie Fortier-Ningiuruvik
Olivia Lya Tuumasi, est une artiste multidisciplinaire originaire de Kangirsuk. Elle vit à Montréal depuis l’âge de 8 ans. Même si elle a débuté le perlage au primaire, c’est vraiment à l’âge de 18 ans qu’elle a développé l’intérêt. Elle a d’abord commencé avec des boucles d’oreilles, puis a exploré des nouvelles techniques. C’est un petit nassak en perle qu’elle a créée qui l’a encouragé à aller plus loin. Ses grand-mères faisaient de la couture et son père est ébéniste : « C’est dans mon sang. »
C’est durant son adolescence qu’elle devient intriguée par le cinéma. Devenue cinéphile, Olivia décide d’entreprendre des projets avec Wapikoni mobile. Son premier projet est un court métrage intitulé Wearing my culture. Deux autres films ont suivi : Language in the XXI century and Not just missing and murdered Indigeous women . Pour ce dernier, elle a fait un petit amauti (manteau pour femme) en perle rouge qu’on peut voir dans le dernier numéro d’Inuit Art Quaterly.
La jeune artiste préfère le perlage au tournage et montage; il y a moins de pression et c’est une activité solitaire qu’elle peut faire à temps perdu. Elle confesse que : « C’est plus accessible, tranquille et pour soi-même. » Les raisons qui l’avait amené à faire des films était de pouvoir raconter, selon elle pas assez de film sont réalisés par des Inuit. Elle explique : « Les films sur nous ne sont pas obligés d’être seulement sur nos tragédies. On a le droit de faire des films plus de divertissements, qui nous font rire, ou qui nous font sentir plus calme. »
Olivia est une artiste plutôt solitaire. « Quand quelqu’un me dit quoi faire, je ne veux plus continuer le projet. » Pour faire ses œuvres de perlage, souvent elle improvise et mélange les techniques, ce qui fait d’elle une autodidacte. Elle a aussi fait des cours de joaillerie afin d’intégrer des techniques d’orfèvre à son travail. Elle n’était pas certaine si elle allait aimer, mais elle a fini par adoré ses cours. « J’aime beaucoup apprendre, essayer des choses. J’ai maintenant plus d’expérience, ce qui va me permettre de faire plusieurs des idées que j’ai en tête. »
Ses œuvres ont été présentées entre autre lors d’une édition de BACA, La Biennale d’art contemporain autochtone et publié dans le magazine Inuit Art Quaterly où elle a aussi écrit sur une autre artiste. Elle a effectué un passage au théâtre dans la pièce Aalaapi et la série Épidémie à TVA. Récipiendaire d’une bourse Impulsion du CALQ, elle vient tout juste aussi de compléter un échange de résidences d’artistes Sàpmi-Nunavik où elle a pu voyager à Karasjok en Norvège et Ivujivik au Nunavik avec l’artiste Laila Labba. Elle est aussi metteuse en scène de la pièce de théâtre Akkautik du Théâtre Aaqsiq qui verra le jour l’année prochaine.
« Mon plus grand défi c’est le temps ! »
Olivia Lya Tuumasi, is a multidisciplinairy artist whom is originally from Kangirsuk. She now lives in Montreal since the age of 8. Even though she started to bead in primary school, she developed the interested when she was around 18 years old. Olivia started with earrings, then continued to explore new technics. She did a miniature nassak in beading, and that encouraged her to go further into her creations. Both her grandmothers did sewing and her father was cabinetmaker: “It’s in my blood.”
It’s also in her teenage years that she becomes intrigued by theatres. Now movie buff, Olivia decided to undertake projects with Wapikoni. Her first project is a shortfilm called: Wearing my culture. Two other short film followed : Language in the XX century and Not just missing and murdered Indigeous women For this last one, she did an arnautik (Women’s coat) in red beading that we can see in the last number of Inuit Art Quaterly.
Personally the young artist likes doing beading over making movies, since there’s no pressure and it is a solitary activity she can do on her own time. She confesses that: “It’s a more accessible activity, more calm for yourself.” Her reasons that brought her to go into theatre was to be able to narrate, and that there’s not many movies made by Inuit themselves. She explains: “Movies on us are not obligated to be only on our tragedies. We are allowed to make movies more entertaining, that makes us laugh, or that makes us feel more calm.”
Olivia is an artist that is more solitary. “When someone tells me to do something, I don’t want to continue the project.” To make her beading projects, she usually improvises and mix technics, which makes her self-teached artist. Olivia also did jewlery classes, to be able to make her own metal support. At first she was scared not to like it, but in the end she loved it. “I really love learning, try things. I have more experience now, which is going to allow me to make the many ides I have.”
Her work has been showcased also in an edition of BACAS, Biennale d’art contemporain autochtone and published in the magazine Inuit Art Quaterly, where she also wrote on another artist. She was in the play called Alaapi and was on television in the series Épidémie at TVA. As an Impluse bursary recipient of the CALQ, she also just compleded a residential artist Sàpmi-Nunavik where she was able to travel at Karasjok in Norway and Ivujivik in Nunavik with the artiste Laila Labba. She is now Director of the play Akkautik of Aaqsiq Theater that is coming out next year.
“My biggest challenge is time.”
ᖃᐅᔨᒋᐊᑦᓯᐊᕈᒪᒍᕕᑦ ᓴᓇᖕᖑᐊᑎᐅᑉ ᒥᑦᓵᓄᑦ / Découvrir plus sur l’artiste / Know more about the artist: Facebook Instagram Aaqsiiq BACA IAQ
ᐊᓪᓚᑐᖅ | Texte de | Text by: Jessie Fortier-Ningiuruvik
Née à Nuvuk (proche de Quaqtaq), puis déménagée au Vieux-Chimo (maintenant Kuujjuaq), Jessie Jones Koneak est une artiste et une enseignante à la retraite. Elle n’a jamais eu de point de départ pour commencer à faire de l’art « Cela a toujours fait partie de moi » dit-elle. Quand elle était plus jeune, elle fouillait dans les sacs à poubelle pour trouver de la craie et les utilisait plus tard.
Elle avait le support de ses parents, Joanna Berthe Koneak et Aqiggik George Koneak, qui encourageaient sa créativité. Sa mère la laissait dessiner des motifs, des fleurs, des animaux et des gens pour les broder par la suite. Jessie recevait des crayons et des stylos comme cadeau de Noël et d’anniversaire. Elle dit : « Ce sont les meilleurs cadeaux que je puisse recevoir ». Avant qu’elle commence à vendre, Jessie faisait des cadeaux pour la famille ou ses amis proches, puis des non-Inuit ont commencé à aimer ses dessins et à demander à avoir de ses œuvres.
C’est une artiste autodidacte ; elle restait à l’affut des images dans les magazines et regardait les techniques des autres artistes. Dans les années 90, Makivvik parrainait un programme d’art partout au Nunavik. L’artiste s’est présentée à chacun d’eux. Les artistes faisaient de la sculpture, de la peinture, de la pyrogravure, etc. Elle appréciait beaucoup cela. À la fin de chaque atelier, les artistes vendaient leurs créations, et son kiosque se vidait souvent.
Le médium artistique qu’elle préfère utiliser est la peinture acrylique, mais elle dessine et bricole entre autres. Son sujet préféré est de dessiner des pêcheurs, la cueillette de petits fruits et la nature. L’artiste développe ses idées en faisant ses tâches ; « Des idées me viennent à des moments aléatoires » dit-elle. Elle confesse aussi qu’elle travaille mieux sous pression, avoir une date limite l’aide à travailler plus fort. Dans ses derniers projets, elle s’aventure sur le territoire et trouve des branches, les modifie comme elle le veut et les laisse sécher durant la nuit. Elle les utilise ensuite pour faire des cadres. Elle changeait la forme du canvas pour qu’il ressemble à une peau de phoque pour peindre dessus.
Jessie ne fait pas seulement de l’art, elle a aussi été enseignante pendant 32 ans. Elle enseignait l’inuktitut et des cours d’art. Parce qu’il n’y avait pas beaucoup de livres dans sa langue maternelle, elle faisait son propre matériel pédagogique. « C’est très relaxant de faire de l’art. Je l’encourage fortement dans les écoles, tu ne peux pas te tromper, tu l’as en toi. On devrait toujours donner des crayons aux enfants. » Maintenant qu’elle à la retraite, elle dit : « Je peux faire ce que je veux quand je veux. » et l’art reste son occupation de prédilection.
Born in Nuvuk (close to Quaqtaq), then moved to Old Chimo (Kuujjuaq today) Jessie Jones Koneak is an artist and a retired teacher. She never really had a starting point to make art: “It’s always been part of my life” she says. When she was younger, she used to rummage through the garbage bags and find chalk to use them later on.
Her parents, Joanna Berthe Koneak and Aqiggik George Koneak were very supportive and they encouraged her creativity. Her mother used to let her draw patterns, flowers, people and animals and would embroid on them. Jessie would also have pencils and crayons for Christmas or her birthday. “They are the best gifts I could receive” she says. Before she started selling, Jessie made gifts for family and close friends, then, non-Inuit would start liking her drawings and ask for some of her artwork.
The artist is self-taught; she would look out for pictures in magazine and watch technics from other artists. In the 90’s, Makivvik was sponsoring art program all over Nunavik. The artist attended almost all of them. They would do carvings, paintings, wood burning, etc. She enjoyed it a lot. Every end of any workshop, they would have sales, and her kiosk would sell out.
Her favorite art media is acrylic painting, although she draws and crafts. Her favorite subjects to draw are fishers, berry picking and the land. The artist develops her ideas while doing chores; “ideas pop-up at random times” she says. She also confesses that she works best under pressure, having a deadline helps her work harder. In her latest projects she goes on land to find branches, fixes them how she wants them and let them dry overnight. She uses them to make frames. She also changes the form of the canvas like the shape or a drying seal skin to paint on.
Jessie didn’t only make art, she was also a teacher for 32 years. She was teaching Inuktitut and art classes. Because there weren’t many books in her mother tongue, she made her own teaching material. “It is very relaxing to making art. I really encourage it in school, you cannot fail, you have it in yourself. You should always give your kids crayons.” Now that she is retired, she says: “I can do what I want when I want” and art remains her favorite occupation.
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ᐊᓪᓚᑐᖅ | Texte de | Text by: Jessie Fortier-Ningiuruvik
Joanna Katrena Cooper est née et a grandi à Kuujjuaq. Gradué de Jaanimmarik en 2016, elle a continué son éducation au Collège John Abbott en Art, Lettre et Communication. Aujourd’hui, elle finit son baccalauréat en cinématographie à l’Université Concordia.
En 2020, elle crée Nuutuittuq, une page Instagram dédié au perlage. Nuutuittuq a commencé durant la pandémie : « Je voulais faire quelque chose avec mes mains ». Le nom se traduit par ‘Étoile du Nord’, trouvé dans un livre intitulé Ciel de l’Arctique. Joanna explique : « en grandissant, chaque fin de semaine je sortait dans la toundra avec mon père et j’étais fascinée par les étoiles et l’espace ».
Son parcours en perlage a commencé avec la création de colliers tout en étant aux études. Les premières boucles d’oreilles qu’elle a fait durant la pandémie elle les trouvait mignonne et les utilisait pour offrir des petits cadeaux à ses amis. Sa meilleure amie l’a alors convaincu de faire une page Instagram pour les partager, et c’est alors que tout a décollé. Au départ, elle vendait seulement dans sa communauté, mais maintenant ses créations sont vendues à travers le Canada, aussi loin que la Colombie-Britannique.
Les boucles d’oreilles Akuapiik sont ses premières pièces originales de Nuutuittuq, suivi de celles en forme d’ulu. Ses populaire kamiik perlées en peau de phoque sont des créations relativement nouvelles, mais elle y est très attachée.
La jeune artiste a été invitée au Northern Lights Trade Show à Ottawa en 2023. Elle a adoré cette expérience, ce fu pour elle un grand pas et une grande réalisation, affirmant son intérêt à continuer. Ce juin, elle a deux pièces dans l’exposition à la galerie La Guilde de Montréal, représentant le Nord dans le cadre de BACA, la biennale d’art contemporain autochtone. Elle va pratiquer la gravure cet été, une nouvelle forme d’art qu’il faut s’attendre à voir sur Nuutuittuq.Joanna ajoute : « Je suis très chanceuse que les gens aiment mon travail! »
Joanna Katrena Cooper was born and raised in Kuujjuaq. She graduated from Jaanimmarik in 2016, and continued her post-secondary education at John Abbott College in Art Literature and Communications. Currently, she is finishing her BA in Film Studies at Concordia University.
In 2020, she created Nuutuittuq, a beadwork account on Instagram. Nuutuittuq started during the pandemic: “I wanted to do something with my hands”. The name translates to the ‘North Star’, which she found in a book entitled The Arctic Sky. Joanna explains: “growing up, I went out on the land with my father every weekend and I was fascinated with stars and space.”
Her beadwork journey started with beaded necklaces, while studying in college. The first earrings she made during the pandemic she thought to be cute, and they could be used as small gifts for her friends. Her best friend convinced her to create an Instagram page to share them, and it just took off she explains. While only selling within her community initially, now her creations have reached across Canada, as far as British-Colombia.
Akuapiik earrings are the original staple for Nuutuittuq, then followed with ulu shaped earrings. Her famous beaded sealskin kamiik earrings are relatively new in comparison, but she expresses how fond of them she is.
The young artist was invited to the Northern Lights Trade Show event in Ottawa, in 2023. She found it was a positive experience, that it was a big step and an achievement, reinforcing her will to continue. This June, she is also sharing two pieces of her work in an exhibition at La Guilde in Montreal, representing the north and being part of BACA, the Indigenous contemporary arts biennale. She’ll be practicing printmaking this summer, a new medium to potentially look out for on Nuutuittuq. Joanna says: “ I’m very fortunate that people like my
work.”
ᐊᓪᓚᑐᖅ | Texte de | Text by: Jessie Fortier-Ningiuruvik