ᒥᓂ ᓇᐸᕐᑐᒃ | Minnie Napartuk
UNESCO ᐊᕐᕌᒍᖓᑕ ᓄᓇᖃᕐᖄᑐᕕᓃᑦ ᐅᖃᐅᓯᖏᓐᓄᑦ ᑕᕐᕿᖓᓂ ᑭᖑᓪᓕᐹᒥ, ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑏᑦ ᐱᓇᓱᐊᓲᖏᓐᓂᒃ ᐱᕙᓪᓖᒋᐊᖕᖏᖔᕐᓗᑕ, ᑐᑭᑖᓚᐅᔪᔪᒍᑦ ᑐᕌᕐᑎᓯᓚᖓᑦᓱᑕ ᐅᖃᐅᓯᖃᕐᓗᑕ ᐱᓇᓱᐊᕐᓯᒪᔭᖏᓐᓂᒃ ᒥᓂ ᓇᐹᕐᑑᑉ, ᐊᕙᑕᒃᑯᑦ ᐅᖃᐅᓯᐅᑉ ᐊᓯᐊᒎᓕᕐᑎᕆᔨᒋᓚᐅᔪᔭᖓᑕ ᐊᕐᕌᒍᓂ ᐊᒥᓱᓂ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓅᒍᓐᓀᖃᒻᒥᐅᓱᓂ. ᑖᓐᓇ ᑐᓂᕐᕈᑎᕗᑦ ᑖᑦᓱᒧᖓ ᐃᓘᓐᓇᑎᓐᓂᒃ ᑐᑭᓯᑎᑦᓯᓯᒪᒻᒪᑦ ᐱᒻᒪᕆᐅᒋᐊᖏᓐᓂᒃ ᐅᖃᐅᓯᐅᑉ ᐊᓯᐊᒎᓕᕐᑎᕆᓂᐅᑉ ᐃᕐᐸᑎᕐᑕᐅᒋᐊᖃᕐᓂᖏᓐᓄᑦ ᓄᐃᑌᑦ. ᑐᑭᓯᓇᕐᑐᖅ, ᐅᖃᐅᓯᖅ ᐊᒻᒪᓗ ᐅᖃᐅᓯᐅᑉ ᐊᓯᐊᒎᓕᕐᑎᕆᓂᖅ ᑕᑯᑦᓴᐅᑎᑦᓯᒪᑕ ᐃᓘᓐᓀᓂᒃ ᐊᑦᔨᒌᖕᖏᓂᓕᓐᓂᒃ ᑕᑯᓐᓇᑕᐅᓂᖏᑦᑕ ᑕᕝᕙᓂ ᓯᓚᕐᔪᐊᒥ ᓄᐃᑕᒋᐊᖃᕐᓱᑎᒃ.
ᒥᓂ ᓇᐹᕐᑐᖅ
ᒥᓂ ᐱᓇᓱᐊᖃᑎᒋᖃᑦᑕᓚᐅᔪᔭᕋ ᐊᑯᓂ; ᐱᓇᓱᐊᖃᑦᑕᓚᐅᔪᔪᖓ ᐃᑭᓐᓂᓵᐱᑐᐃᓐᓇᓂ 25-ᓂ ᐊᕐᕌᒍᓂ ᑌᒣᓪᓗᐊᑲᓵᑦᑐᓂᓘᓐᓃᑦ ᐱᓇᓱᐊᖃᑦᑕᓯᒪᒐᒪ, ᐃᓕᕙᑦᓱᖓ ᓄᕐᖃᐸᑦᓱᖓᓗ.
ᐃᕐᖃᐅᒪᔭᕋ ᐊᓕᐊᓇᕐᑐᖑᐊᒍᖃᑦᑕᓚᐅᔪᒻᒪᑦ ᐃᓄᑦᑎᑐᑦ ᐅᖃᐅᓯᕐᑖᑎᑦᓯᒋᐊᒥᒃ ᖃᓪᓗᓈᕐᑎᑑᕐᑐᓂᒃ ᐊᓕᐊᒋᔭᖃᕐᓱᓂ, ᐊᓪᓚᓯᒪᔪᕐᓅᖃᕐᓱᒋᑦ, ᐅᖃᐅᓯᐅᑉ ᐊᓯᐊᒎᓕᕐᑎᓱᒋᑦ, ᓇᓗᓇᕐᑐᓂᓪᓗ ᐃᓄᑦᑎᑑᓕᕐᑎᕆᐊᒥᒃ ᕿᓂᕆᐊᖃᕐᐸᓱᓂ, ᑕᒻᒪᓯᒪᔪᕐᓯᐅᕆᐊᖃᕐᐸᓱᓂ ᐊᓪᓚᓯᒪᔪᓂᒃ ᐅᑎᕐᑕᓱᒋᐊᓪᓛᑦ, ᐊᑦᔨᓕᐅᕐᓯᒪᑦᓱᓂᐊᓪᓛᑦ ᐱᓯᑎᒻᒪᕆᐅᒍᑎᒋᑦᓱᒍ ᓈᓚᐅᑎᒃᑯᑦ ᓱᓕᔪᖕᖑᐊᓂᒃ.
ᐊᓕᐊᖃᑦᑕᓚᐅᔪᒻᒥᔪᖅ ᐃᓄᑦᔪᐊᒥᐅᕐᑎᑐᑦ ᓂᕿᑦᓴᔭᓕᐅᕆᐊᒥᒃ ᐊᓇᕐᕋᒥᓂ ᐊᒻᒪᓗ ᓂᕿᑦᓴᔭᕐᑐᑎᑦᓯᕙᑦᓱᓂ ᐱᓇᓱᐊᖃᑎᒥᓂᒃ.
ᓱᔫᔮᖃᑦᑕᓚᐅᔪᖕᖏᑐᒍᓪᓘᓃᑦ ᐊᓪᓚᕕᓕᐊᑐᐃᓐᓇᓱᑕ ᐃᓄᑦᑎᑑᕐᑐᑦ ᐋᕐᕿᑲᓪᓚᑐᐃᓐᓇᖃᑦᑕᑕᖏᓐᓂ. ᑌᒪ ᖃᓂᒻᒪᒪᑦ, ᖃᐅᔨᓕᓚᐅᔪᕗᒍᑦ ᐊᕙᑕᒃᑯᓂ ᐲᕐᕙᓚᓪᓚᕆᓐᓂᖓᓂᒃ.
ᐅᖃᐅᓯᖃᖃᑦᑕᓚᐅᔫᖅ ᕿᑐᕐᖓᒥᓂᒃ, ᐊᒻᒪᓗ ᐃᕐᖑᑕᒥᓂᒃ, ᐅᐱᒪᒋᓪᓚᕆᑦᓱᒋᑦ. ᐃᓄᑦᔪᐊᒦᑦᓱᖓ ᐃᓚᒐᓵᓗᖏᓐᓂᒃ ᖃᐅᔨᒋᐅᓚᐅᔪᕗᖓ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓄᑦᓯᐊᒍᑦᓱᑎᒃ ᑐᖕᖓᓇᕐᓱᑎᓪᓗ.
ᐃᓄᑑᑦᓱᓂ ᐃᓅᓱᖓᓕᕐᓱᓂ, ᐅᓪᓗᖏᑦᑕ ᑭᖑᓪᓕᐹᑦᓯᐊᖓᓂ ᐁᓯᒪᕕᐅᑦᓯᐊᓚᐅᔫᖅ, ᐊᒻᒪᓗ ᑕᙯᕐᓯᓕᕐᓱᓂ ᑕᕐᕋᓕᐊᕐᑎᑕᐅᓚᐅᔪᒻᒪᑦ ᑎᒥᖓ ᑕᕐᕋᒦᓕᕐᓱᓂ.
ᓯᓪᕕ ᑯᑌ ᓲ
ᐊᕙᑕᒃᑯᑦ ᓇᓗᓀᕐᑐᐃᕕᖓ ᐊᒻᒪᓗ ᓯᑯᑦᓴᔭᑐᖃᒃᑯᕕᖓ
ᒥᓂ: ᐅᒃᑯᐃᖔᕐᓱᓂ ᐅᒃᑯᐊᕆᔭᐅᓚᐅᔫᖅ ᐃᓗᒡᒍᓯᑦᑎᓄᑦ, ᑌᒪᖕᖓᑦ ᐊᐱᕐᓱᑕᐅᒐᒥ ᑭᐅᑦᓯᐊᕈᓐᓇᓲᒍᑦᓱᓂ ᐊᒻᒪᓗ ᐅᐃᒪᓇᕐᑐᓂᒃ ᕿᓄᒍᑎᑦᑎᓂᒃ ᑲᒪᒍᓐᓇᓯᐊᕐᐸᓱᓂ. ᐊᓪᓚᓯᒪᔪᓂᒃ ᑐᑭᑖᑦᓯᐊᑎᑦᓯᒍᓐᓇᓱᓂ ᐅᖃᐅᓯᕐᓂᓗ ᐅᖄᔭᐅᔪᓂᒃ ᐊᓪᓚᑐᕕᓂᐅᑉ ᑐᑭᖃᕐᑎᓯᒍᑎᑦᓯᐊᖏᓐᓂᒃ ᑐᑭᑖᕆᓯᑎᐅᑦᓱᓂ. ᐃᓅᓯᕐᒥ ᐊᑑᑎᓯᒪᔭᒥᓄᑦ ᓇᒻᒥᓂᖅ ᐃᓅᓯᖃᕈᑎᖃᓚᐅᔫᖅ ᑲᑕᒌᒃᑯᑎᖃᕋᓂ, ᐅᖃᐅᓯᐅᑉ ᐊᓯᐊᒎᓕᕐᑎᕆᓯᑎᐅᒍᑎᖃᓚᐅᔫᖅ ᓱᓕᔪᖕᖑᐊᓕᕆᓕᕋᒥ. ᐊᓕᐊᓇᖕᖏᑑᒐᓗᐊᖅ, ᐱᓇᓱᐊᖃᑎᑦᓯᐊᑎᓐᓂᒃ ᐃᑲᔪᕐᓯᑎᒥᒃ ᓄᐃᑎᕆᓂᑎᒍᑦ ᐊᓯᐊᔨᓯᒪᓕᕐᖁᒍᑦ. ᑐᓴᕐᓱᑕ ᐃᓅᒍᓐᓀᓂᖓᓂᒃ, ᐋᓐᓂᓇᓪᓚᕆᑦᑐᓂᒃ ᐃᑉᐱᒍᓱᓚᐅᔪᔪᒍᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᓱᓀᕈᑦᑑᔮᕐᓱᑕ. ᐃᓚᖏᑦ ᓇᓪᓕᒋᕙᒃᑲ, ᐃᓚᓐᓈᖏᓪᓗ ᐊᒻᒪᓗ ᐱᓇᓱᐊᖃᑎᒋᖃᑦᑕᓚᐅᔪᔭᖏᑦ.
ᔦᕌ ᒪᑭᐊᓐᓯ
ᐃᒻᒥᓂᒃ ᑭᒡᒐᑐᕐᓱᖓ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᕐᓰᖅ ᑕᑯᓐᓇᐅᔮᕐᑎᓯᕕᐅᑉ ᑲᑎᒪᔨᖏᓐᓂᒃ
Pour ce dernier mois de l’Année internationale des langues autochtones de l’UNESCO, au lieu de promouvoir le travail d’un artiste, nous avons décidé de consacrer ces mots à Minnie Napartuk, récemment décédée et qui a été traductrice à l’Institut culturel Avataq pendant 25 ans. Voici donc un hommage à une personne qui nous a fait comprendre à quel point le métier de traducteur joue un rôle important dans la diffusion de la création. Clairement, la langue et le travail d’une traductrice démontre que chaque vision du monde est nécessaire.
Minnie Napartuk
Minnie a longtemps été ma collègue. Nous avons été voisines de bureau à plusieurs reprises pendant environ 25 ans.
Je me souviens d’elle comme une personne enjouée, qui avait le goût de travailler avec les mots inuktitut, de les transcrire, de les traduire, de rechercher le sens des mots difficiles, révisant à maintes reprises des textes, et même en enregistrant avec beaucoup de talent la narration d’une pièce de théâtre radiophonique.
Elle était également heureuse de cuisiner à la maison de la banique à la façon d’Inukjuak et de la partager avec tout le personnel.
Nous avons pris pour acquis que nous pouvions simplement aller à son bureau pour lui demander des renseignements sur les mots en inuktitut et c’est lorsqu’elle est tombée malade que nous avons réalisé à quel point elle était précieuse pour Avataq.
Elle parlait souvent de ses enfants et de ses petits-enfants, dont elle était très fière. C’est à Inukjuak que j’ai pris la mesure de sa famille, de sa grandeur, de sa beauté et de son accueil.
Seule dans ses derniers instants, elle a certainement été bien entourée à la toute fin et repose maintenant au Nord.
Sylvie Côté Chew
Documentation et archives Avataq
Minnie : la porte grande ouverte entre nos cultures, répondant toujours avec patience et générosité à nos demandes toujours pressées. Non seulement rendre les sens des phrases et des mots, mais nous assurer que le ton de la langue parlée rendait bien l’intention de l’auteur. Son expérience de la vie menée sans filets protecteurs la rendait excellente pour traduire les émotions que les personnages du théâtre exprimaient. Nous perdons, nous en sommes très tristes, une alliée essentielle pour notre travail de création. En apprenant sa disparition, nous avons ressenti une grande peine et un grand vide. Condoléances à sa famille, à ses amis, à tous et toutes ses collègues.
Gérald McKenzie
Personnellement et pour le Conseil d’administration de la Compagnie de théâtre Aarsiq
For the last month of the UNESCO Year of Indigenous Languages, instead of promoting the work of an artist, we decided to dedicate those special words to honor the work of Minnie Napartuk, Avataq translator for many years and recently passed away. This is a tribute to someone who makes us all realize the importance of translation for the dissemination of creation. Clearly, language and translator show that all the different perspectives in this world are necessary.
Minnie Napartuk
Minnie was my colleague for a long time; I worked a few steps away from her for 25 years or so, on and off. I remember her as a cheery person who had an appetite for processing Inuktitut words, transcribing them, translating them, searching for the meaning of difficult ones, proof-reading printed text over and over, even recording with much talent the narration of a radio-theater play.
She was also happy to make Inukjuak bannock at home and share it with all the staff. We took for granted that we could simply go to her office and have all our Inuktitut issues solved. And then when she got sick, we found out acutely how essential she was in Avataq.
She often talked of her children, and grand-children, of who she was very proud. It is in Inukjuak that I took the measure of how large was her family and how beautiful and welcoming they were.
Alone in her last moments, she was certainly well accompanied at the very end, and is resting in northern ground.
Sylvie Côté Chew
Avataq Documentation and archives
Minnie: An open door between our cultures, always answering with patience and generosity to our urgent requests. Not only giving a meaning to the sentences and the words but also to ensure that the tone of the spoken language made the intention of the writer. Her life experiences lived on her own and without a safety net, made her excellent at translating emotions from theatrical characters. Sadly, we have lost an essential ally for the work of creation. Upon learning of her passing, we felt great pain and a great emptiness. Condolences to her family, to her friends and to all her colleagues.
Gérald McKenzie
On behalf of myself and the Board of Directors of the Aarsiq Theater Company
ᐊᓪᓚᑐᖅ | Texte de | Text by: Olivia Lya Thomassie