ᔩᒥ ᐅᕿᑦᑐᖅ | Jimmy Uqittuq
ᔩᒥ ᐅᕿᑦᑐᖅ ᑲᖏᕐᓱᔪᐊᕐᒥᐅᖅ ᐱᕈᕐᓴᑕᐅᓯᒪᔪᖅ ᐊᓈᓇᑦᓯᐊᒥᓄᑦ, ᓚᓕ ᐅᕿᑦᑐᒧᑦ ᐅᕕᒃᑲᖑᕐᐸᓕᐊᓂᓕᒫᒥᓂ. ᔩᒥ ᐊᑦᓴᑕᕐᑎ, ᑲᑕᑦᔭᑎ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓕᓭᔨ.
ᐊᖑᑎᐊᕈᖕᖑᐸᓪᓕᐊᓕᕐᓱᓂ, ᑕᑯᓐᓇᓐᓇᑐᕕᓂᖅ ᕿᓚᐅᖕᖑᔭᕐᑐᓂᒃ ᑖᓂᓯᕐᓱᑎᓗ ᓯᕗᓪᓕᐹᒥ ᑕᓚᕖᓴᒃᑯᑦ. ᑕᑯᓐᓇᓯᐊᕋᓱᐊᒻᒪᕆᖃᑦᑕᑐᕕᓂᖅ, ᓂᒪᕈᓯᖏᓐᓂᒃ ᑖᓂᓯᕐᑐᑦ, ᐊᒻᒪᓗ ᐊᓕᐊᒋᒻᒪᕆᑦᓱᒋᑦ. ᐊᓈᓇᑦᓯᐊᒥᓂᒃ ᐊᐱᕐᓱᑐᕕᓂᖅ : “ᖃᐅᔨᒪᕕᑦ ᕿᓚᐅᖕᖑᔭᕐᑐᓂᒃ ᑖᓂᓯᕐᓱᑎᒃ, ᑕᑯᓐᓈᓚᐅᕐᓯᒪᕕᑦ ᐅᕝᕙᓘᓐᓃᑦ ᑐᓴᓚᐅᕐᓯᒪᕕᑦ?” ᐃᕐᙯᓱᓂ ᐃᔪᓚᐅᔫᖅ.
ᕿᓚᐅᖕᖑᔭᕐᑐᓂᒃ ᐊᑦᓴᑕᕐᑐᓂᒃ ᐊᓕᐊᒋᔭᖃᒻᒪᕆᑦᓱᓂᓗ, ᖃᐅᔨᓴᕈᒪᓕᕐᓂᒥᔪᖅ ᑲᑕᑦᔭᓂᕐᒥᒃ. ᐊᑦᓴᒋᒃ, ᓯᐅᕐᔪᒃ ᐊᓲᓇ ᐊᒻᒪᓗ ᖃᐅᓐᓇᖅ ᒥᒃᑭᒐᖅ, ᑭᖕᖓᒥᐅᒃ ᐊᑖᑕᖓᑕ ᓇᔭᒋᒃ, ᑲᑕᑦᔭᑎᓗᒋᒃ ᐊᔪᒉᓪᓘᒪᕆᑦᑐᕕᓂᖅ. ᐊᓈᓇᑦᓯᐊᖓ ᑐᓵᖃᑦᑕᑐᕕᓂᖅ ᐃᓪᓗᐊᕈᓯᕐᒥᓂ ᐱᒋᐅᕐᓴᑎᓗᒍ ᐊᒥᓱᕕᑦᓱᓂᐊᓪᓛᑦ, ᐊᒻᒪᓗ ᐅᒃᑯᓯᑦᑖᑎᓕᕐᑕᕕᓂᖓ, ᐃᒻᒥᓂᒃ ᓈᓚᖃᑦᑕᓂᐊᕐᒪᑦ ᑲᑕᑦᔭᓕᕈᓂ. ᐊᖑᑎᒃ ᐅᕕᒃᑲᐅᓕᕐᑐᖅ ᐃᖕᖏᖃᑎᖃᓕᕐᑐᕕᓂᖅ ᓄᑲᕐᒥᓂᒃ ᖁᕕᐊᓱᕝᕕᒥ ᑲᖏᕐᓱᐊᓗᑦᔪᐊᒥ ᐱᖕᖑᐊᓂᖃᕐᑎᓗᒍ. ᑭᖑᓂᖓᒍᑦ ᐊᓕᐊᒋᔭᐅᒋᐊᒥᒃ ᑐᓴᕐᑎᑕᐅᖃᑦᑕᓕᕋᒥ ᐱᔪᑦᓴᐅᔮᕆᐊᓪᓚᓕᕐᑐᕕᓂᖅ.
ᐊᕐᕌᒍᓂ 20-ᓂ, ᑲᖏᕐᓱᔪᐊᒥ ᐃᙯᓕᓴᕐᓂᒥᒃ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᔨᐅᓯᒪᔪᖅ. ᑐᑭᑖᓕᕐᑐᕕᓂᖅ ᓅᓚᖓᒋᐊᒥᒃ ᒪᓐᑐᔨᐊᓚᒧᑦ ᕿᑐᕐᖓᒥᓂᒃ ᐃᓕᓴᑦᓯᐊᓂᕐᓴᐅᖁᔨᒧᑦ, ᐊᒻᒪᓗ ᐊᑕᐅᑦᓯᑯᑦ ᐱᒋᐊᓕᑌᓐᓇᓯᑎᓗᒍ ᓄᓇᕕᒃ ᓯᕗᓂᑦᓴᕗᑦ. ᐃᓕᓭᔨᐅᓚᐅᕋᓂ ᑲᔪᓯᑎᑦᓯᔨᐅᓯᒪᔪᖅ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᓕᐊᓕᕐᓱᓂ ᓄᓇᕕᒃ ᓯᕗᓂᑦᓴᕗᑦ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᓂᖃᓯᔪᕕᓂᐅᒻᒪᑦ ᕿᓚᐅᖕᖑᔭᕐᓂᒥᒃ ᑖᓂᓯᕐᓂᒥᒃ. 1-ᒍᒍᑎᖓᓂ ᐊᒻᒪᓗ 2-ᒍᒍᑎᖓᓂ ᐊᕐᕌᒎᐃᑦ, ᑲᑎᒪᓂᐊᕈᓯᖃᖃᑦᑕᑐᕕᓃᑦ, ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑕᐅᕕᒻᒥᒃ ᕿᓪᓚᐅᑎᓕᐅᕈᓯᒥᒃ (ᐊᑦᓴᑕᐅᑎᒃ), ᑭᓯᐊᓂ ᔩᒥ, ᐊᕐᓕᐊᓗᐊᕐᓂᕋᒥ ᓇᓂᓕᒫᖅ ᐃᑲᔪᕐᓱᓂ, ᓇᒻᒥᓂᖅ ᕿᓚᐅᑎᓕᐅᕈᓐᓇᓯᓯᒪᖕᖏᑐᖅ. ᐊᓕᐊᓕᓚᐅᕐᓯᒪᔪᖅ 3-ᒍᒍᑎᖓᓂ ᐊᕐᕌᒍᐃᑦ, ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᓕᕐᓂᒪᑦ ᑌᕕᑦ ᓕᕐᓗ, ᐃᓕᑦᓯᒍᓐᓇᓯᓯᒪᔪᖅ. ᑲᑎᒪᓂᐊᕈᓯᖃᕐᓯᒪᒻᒥᔪᖅ ᑰᑦᔪᐊᕌᐱᒻᒥ, ᓚᐅᕐᓯᒪᑎᓗᒍ ᐊᕐᕌᒎᒃ ᒪᕐᕉᒃ ᓈᓯᒪᓕᕆᕘᑦ, ᐅᕕᒃᑫᑦ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑕᐅᑎᓗᒋᑦ, ᑖᕙᓂᓗ ᕿᓚᐅᑎᒧᐊᖓᔪᓂᒃ ᐃᓕᑦᓯᓕᐅᒥᓕᕐᓂᒥᔪᖅ.
“ᐊᖕᖏᐊᖏᔭᕐᓂᒦᓲᒍᔪᖓ ᐊᑦᓴᑕᓕᕋᒪ. ᒪᒥᓴᕐᓂᓄᑦ ᐃᓚᐅᔪᖅ, ᐃᓕᒪᕕᓪᓚᕆᓐᓃᓲᒍᔪᖓ. ᓇᒻᒥᓂᕐᓱᑐᐃᓐᓇᓱᖓ.”
ᓯᕗᓪᓕᐹᒥ ᑕᑯᓐᓇᐅᔮᕐᑎᓯᓚᐅᕐᓯᒪᔪᖅ 2021-ᒥ ᑲᖏᕐᓱᔪᐊᒥ, ᐊᒻᒪᓗ 2023-ᒥ. ᑌᒪ ᒫᑦᓯ 2022-ᒥ, ᐃᖃᓗᓕᐊᖃᑎᖃᕐᓂᐊᓕᕋᒥ ᕖᐱ ᐅᐃᑖᓗᑦᑐᒥᒃ, ᓄᓇᕕᒃ ᓯᕗᓂᑦᓴᕗᑦ ᐃᓕᓵᒍᑦᓱᑎᒃ 3-ᒍᒍᑎᖓᓂ ᐊᕐᕌᒍᐃᑦ. ᑕᕝᕙᓂ ᐊᕐᕌᒍᒥ ᓯᑉᑎᒻᐱᕆᒥ, ᔩᒥ ᓅᒃ, ᐊᑯᑭᑦᑐᓕᐊᓚᐅᔫᖅ ᕿᓚᐅᖕᖑᔭᕐᑐᑦ ᐱᖕᖑᐊᓂᕐᔪᐊᖃᕐᑎᓗᒋᑦ, ᑲᑐᐊᕐᐸᓛᒥ. ᖃᐅᔨᑎᑕᐅᓚᐅᔫᖅ ᖃᐅᔨᒪᔭᐅᒻᒪᕆᑦᑐᒧᑦ ᕿᓚᐅᖕᖑᔭᕐᑎᒧᑦ ᓯᓪᕕᐊ ᑯᓗᑦᓭᒧᑦ ᐱᔪᓐᓇᓂᕐᐹᓯᐅᕐᑎᓗᒍ ᓄᓇᕕᒻᒥ ᐱᖕᖑᐊᑎᓂᒃ ᑖᕗᖕᖓᓕᐊᕐᑐᓴᓂᒃ ᑲᑎᕕᐅᓯᔪᒧᑦ
ᐱᐅᓯᑐᖃᕐᑎᒍᑦ ᕿᓚᐅᖕᖑᔭᕐᑎᐅᓱᑎᒃ ᐱᓯᒪᑦᓱᑎᒃ ᐃᓘᓐᓀᓂᑦ ᐃᓄᐃᑦ ᓄᓇᖓᑦᒥᑦ. ᑖᕙᓃᑦᓱᓂ, ᐃᓕᑦᓯᔪᕕᓂᖅ ᐊᒥᓱᓂᒃ. ᐊᑑᑎᓂᕕᓂᕐᒥᑕ ᐊᓐᓂᓇᕆᐊᖓᓂᒃ ᖃᐅᔨᒪᓕᕐᑐᖅ, ᐊᓕᐊᑦᑐᒪᕆᐅᓚᐅᔪᒐᒥ. ᑐᑭᓯᑎᑦᓯᓚᐅᔫᖅ ᐃᒣᓕᑦᓱᓂ : “ᐊᑦᓴᑕᕈᓯᖏᑦ ᐊᑦᔨᐅᒐᓛᖕᖏᑐᑦ; ᑎᒥᑎᒍᑦ ᐱᖕᖏᓂᕐᓴᐅᓱᑎᒃ ᐊᒻᒪᓗ
ᑕᑯᓐᓇᐅᔮᕐᑎᓯᖕᖏᓂᕐᒥᓂ ᐊᒻᒪᓗ ᑭᖑᓂᖓᓂ ᑕᕐᓂᒥᓂᒃ ᐃᑉᐱᒍᓱᒍᓐᓇᓂᕐᓴᐅᓱᑎᒃ. ᑖᓐᓇ ᕿᓚᐅᖕᖑᔭᕐᑏᑦ ᓇᓪᓕᐅᓂᕐᓯᐅᓂᕕᓂᖓ, ᑌᒃᑯᓄᖓ ᖁᕕᐊᓲᑎᖃᕐᓂᐅᓚᐅᔫᖅ ᐃᓅᓯᕐᒥᒃ.
Jimmy Uqittuq est originaire de Kangirsujuaq où il a été élevé durant la majorité de son adolescence par sa grand-mère, Lalie Uqittuq. Jimmy pratique la danse du tambour, il est chanteur de gorge et professeur.
Au début de son adolescence, il voit pour la première fois à la télévison quelqu’un jouer le tambour traditionnel. Il a observé de très proche les mouvements et y était très fasciné. Il a demandé à sa grand-mère: « Est-ce que tu connais la dance du tambour, vue ou entendue parlé? » Il a ri en évoquant ce souvenir.
Non seulement il était fasciné par la danse du tambour, mais il était aussi curieux à propos du katatjak (chant de gorge). Ses tentes, Siurjuk Ashoona and Qaunnaq Mikkigaq, de Cape Dorset du côté de son père, l’a émerveillé durant sa performance. Sa grand-mère l’a entendu se pratiquer plusieurs fois dans sa chambre, et a décidé de lui donner un ukkusik, un chaudron pour qu’il puisse s’entendre. Le jeune homme a chanté avec son frère durant les jeux de Noël a Kangirsujuaq et a été encouragé par les compliments suivant leur performance.
Durant 20 ans, il a été professeur d’éducation physique à Kangirsujuaq. Il a décidé de déménager à Montréal pour ofrrir une meilleure éducation à ses enfants, et au même moment, Nunavik Sivunitsavut (NS) a commencé. Il y a été animateur avant de devenir professeur. Jimmy est heureux que NS ait décidé d’inclure des cours de danse du tambour. Lors de la 1e et la 2e année, ils ont offer un atelier de fabrication de qillautik (tambour), mais Jimmy, trop occupé à aider les autres, n’avait pas pu faire son propre qillautik. Par chance, durant la 3e année, sous les enseignements de David Iirlu, il a finalement pu le faire. Il y aussi participé à un atelier pour les jeunes adultes a Kuujjuaraapik il y a deux ans, où il a pu en apprendre plus sur l’instrument.
« Lorsque je joue du tambour, c’est comme si j’étais dans une session de guérison. C’est une partie de ma thérapie, je suis dans ma zone. Je suis entièrement moi-même. »
En 2021 ainsi qu’en 2023 à Kangirsujuaq, il participa a ses premières performances publiques . Puis en mars 2022, il est parti à Iqaluit avec une étudiante, Phoebe Oweetaluktuk, durant la 3e cohorte de NS. Cette année en septembre, Jimmy est allé à Nuuk au Groenland au festival de danse de tambour, Katuarpalaaq. Contacté par Sylvia Cloutier, danceuse de tambour reconnue, alors à la recherche des meilleurs performeurs du Nunavik. Il a beaucoup aimé son expérience duquel il considère avoir beaucoup appris et ça l’a redu très heureux. Il explique: « Leur façon de jouer est différente; physiquement c’est plus petit et ils sont plus spirituel avant et durant la performance. Le festival, pour eux c’est honorer la vie.”
Jimmy Uqittuq is from Kangirsujuaq and grew up his whole teenage years with his grandmother, Lalie Uqittuq. Jimmy is a drummer, throat singer and teacher.
In his early teens, he saw drum dancing for the first time on television. He watched it very closely, the movements of the dancers, and was fascinated by them. He asked his grandmother: “Do you know about drum dancing, seen or heard about it?” He laughed at the memory.
Not only he was fascinated by drumming, but he also got curious about katatjak (throat singing). His aunts, Siurjuk Ashoona and Qaunnaq Mikkigaq, from Cape Dorset on his dad side, mesmerized him while she performed. His grandmother heard him practice in his room multiple times, and decided to give him an ukkusik, cooking pot to be able to hear himself. The young man sang with his brother when it was time for Christmas games in Kangirsujuaq. He was encouraged by the compliments he got afterwards.
For 20 years, he worked as a gym teacher in Kangirsujuaq. He decided to move to Montreal to access a better education for his children, and at the same time Nunavik Sivunitsavut (NS) started. He was an animator before teaching and he is happy NS decided to teach drum dancing. For the 1st and 2nd year, they did a workshop, showing how to make a qillautik (drum), but Jimmy, too busy running around helping, couldn’t make his own qillautik. Luckily on the 3rd year, taught by David Iirlu, he was finally able to. There was also a workshop in Kuujjuaraapik, two years ago, for young adults, where he learned more about the instrument.
“I feel in a healing session when I drum. Part of my therapy, I’m in my zone. Just being myself.”
His first public performance was in 2021 in Kangirsujuaq, and in 2023 as well. Then on March 2022, he traveled to Iqaluit with Phoebe Oweetaluktuk, a NS students in the 3rd cohorte. This year in September, Jimmy went to Nuuk, in Greenland to attend the drum dancing festival, Katuarpalaaq. He was reached out by renowned drum dancer Sylvia Cloutier who was looking for the best Nunavik performer to attend this event that gather traditional drumming performers from all Inuit Nunangat. Over there, he learned a lot. He found it to be a beautiful experience, it made him very happy. He explains: “Their drumming is different; physically it’s smaller and they are more spiritual before and during the performance. This festival, for them is to honor life.”
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ᐊᓪᓚᑐᖅ | Texte de | Text by: Jessie Fortier-Ningiuruvik