Lucassie Echalook est un sculpteur aîné de la communauté d’Inukjuak située sur la côte ouest du Nunavik. Par ses œuvres narratives, il témoigne de l’avènement de la modernité chez les Inuits du Nunavik. Lucassie est connu comme un porteur de la tradition inuite ainsi, pour ses sculptures, il s’inspire à la fois du mode de vie traditionnel et des influences de la vie moderne, surtout chez les femmes qu’il a passé beaucoup de temps à observer. On retrouve dans son travail artistique d’autres sources, tels que les contes inuits traditionnels, des connaissances sur la faune et la flore de sa région ainsi que les particularités de sa communauté. Ce qui distingue les œuvres de Lucassie, et qui nous incite à le partager dans le cadre de l’Année internationale des langues autochtones de l’UNESCO, c’est qu’une fois ses sculptures complétées, dessous, il y grave l’histoire ou une description de son œuvre. Durant les trente dernières années, ses sculptures furent largement montrées et acquises en Amérique du Nord, en France et en Corée.
Pour Lucassie, il est important de transmettre les façons de faire et les valeurs traditionnelles aux plus jeunes générations. Il dit que les outils amenés par la modernité peuvent être utiles et pratiques, tels que les outils pour la sculpture et la motoneige, mais ils ont également un impact négatif car ils entraînent la perte des connaissances traditionnelles inuites et, par conséquent, de la langue puisque tout est dominé par la langue anglaise. Étant unilingue inuitophone, lorsqu’il est présent lors d’évènements, les personnes qui l’entourent parlent en inuktitut. Il croit que c’est beaucoup mieux si les jeunes utilisent la langue en tout temps car, selon lui, la beauté de la langue inuite est de la parler.
Lucassie Echalook is an elder and sculptor from the community of Inukjuak, located on the West coast of Nunavik. His narrative works reflect the advent of modernity among the Inuit of Nunavik. Lucassie is known as keeper of the Inuit culture. Thus, what inspires him for his sculptures are the traditional and modern way of life; especially of women he has spent a lot of time observing. He also expresses the stories told traditionally, the knowledge of the wild life where he lived and the social life of his community. One of the peculiarities of Lucassie’s sculptures, and why we chose to show his sculptures during the UNESCO International Year of Indigenous Languages, is because once he finishes a work, he uses to engrave the story or a description of his work underneath. During the last thirty years, his work has been bought and shown in North America, France and Korea.
It is important for him to pass on traditional ways and values to younger generations. He says that the tools brought by modernity, like skidoos and sculpting tools, can be useful but also a threat to the protection of Inuit knowledge, and consequently the language because everything is in English. Being monolingual, when he’s attending events, people around him speak in Inuktitut for him. He thinks it would be better if the youth speaks it at any time because the beauty of the Inuit language is to speak it.