ᐋᕐᔪᓕᐅᑦ |Décembre | December

ᐃᓕᓴᐱ | Elisapie

ᐃᓕᓴᐱ ᓕᓯ ᙯᒪᓕᒃ ᖁᐸᓄᐊᖅ, ᐅᕝᕙᓘᓐᓃᑦ ᖃᐅᔨᒪᔭᐅᓂᕐᐸᐅᓱᓂ ᐃᓕᓴᐱ, ᑕᑯᑦᓴᐅᖃᑦᑕᓚᖓᔪᖅ ᐅᕙᑦᑎᓂ ᐊᑎᓕᒻᒥᒃ ᐊᕐᕕᑕᕈᑎᖃᕐᓗᓂ, ᑭᖑᓂᖓᒍᑦ ᓄᑖᓂᒃ ᐃᓄᑦᑎᑐᑦ ᐃᖕᖏᕈᓯᕐᒥᓂᒃ ᐃᖕᖏᑎᓗᒍ ᑐᓴᕐᓴᐅᓕᑌᓐᓇᓕᓚᐅᔪᑦᓱᓂ. ᓴᓪᓗᓂ ᐱᕈᕐᓴᑐᕕᓂᖅ, ᓄᓇᓕᓐᓂ ᐃᖕᖏᖑᐊᖃᑦᑕᖁᔭᐅᓯᒪᔪᖅ ᒥᑭᔪᐊᐱᐅᖏᓐᓈᓱᓂ. ᐃᖕᖏᖑᐊᖁᔭᐅᖃᑦᑕᓯᒪᒐᒥ, ᐅᓪᓗᑕᒫᑦ ᑐᓴᐅᑎᓕᐊᖃᑦᑕᑐᕕᓂᖅ ᒪᕐᕉᓂᒃ ᐃᖕᖏᖑᐊᕆᐊᕐᑐᓱᓂ. “ᑕᒻᒫᐱᑐᐊᕋᒪ, ᑲᖕᖑᓱᒍᐊᕐᑑᖃᑦᑕᓯᒪᔪᖓ ᐊᒻᒪᓗ ᑕᑯᑦᓴᐅᒍᓐᓀᑲᓪᓚᒐᓱᐊᓯᑦᓱᖓ ᐊᕐᐸᓯᑦᓱᖓ,” ᓚᑦᓱᓂ ᐃᔪᓚᐅᕐᑐᖅ. ᐃᖕᖏᖃᑦᑕᑐᕕᓂᐅᑦᓱᓂᓗ ᐱᓯᓐᓂᒃ (ᓀᓈᕐᑎᑎᓗᒋᑦ) ᑐᑦᓯᐊᕕᒻᒥ ᐃᓚᖃᕐᓱᓂ ᐃᓚᒥᓂᒃ. ᑖᒃᑯᐊ ᐊᑑᑎᖃᑦᑕᑕᕕᓂᖏᑦ ᑐᓴᕐᓴᐅᒍᑎᒋᑦᓱᒋᑦ, ᑲᖕᖑᓱᑦᑕᑐᕕᓂᐅᑦᓱᓂ ᓱᖏᐅᑎᕋᑕᕐᓱᓂ. “ᓱᖏᐅᓐᓂᖃᓯᕋᑕᓚᐅᕐᓯᒪᔪᖓ. ᐃᓚᐅᖃᑦᑕᓯᒪᑦᓱᓂᓗ ᐱᒋᐅᕐᓴᖃᑕᐅᑦᓱᓂ ᐊᒃᑲᒥᓂᒃ ᔮᔨ ᖃᕐᖄᔪᒥᒃ ᓴᓪᓗᐃᑦ ᐱᖕᖑᐊᑎᖏᓐᓂᑦ ᐃᓚᐅᔪᒥᒃ. ᑖᒃᑯᐊᓕᒫᑦ ᑐᓵᔭᐅᖕᖑᐊᕆᐊᒥᒃ ᐊᓕᐊᒋᔭᐅᖃᑦᑕᓯᒪᔪᑦ, ᐊᓕᐊᖕᖑᐊᑐᐃᓐᓇᓱᑎᒃ ᐃᖕᖏᖃᑦᑕᓂᕋᒥᒃ. ᐃᓕᓴᐱ ᑐᓴᕐᓂᔮᕈᑎᓂᒃ ᑐᓵᖏᓐᓇᖃᑦᑕᓯᒪᔪᖅ ᐱᕈᕐᓴᓱᓂ, ᑭᓯᐊᓂ ᐃᓱᒪᓚᐅᕐᓯᒪᓐᓂᖏᑦᑐᖅ ᐃᖕᖏᑎᐅᓛᕆᐊᒥᒃ, ᑭᓯᐊᓂ ᓄᓇᓕᒥᐅᒍᖃᑎᒥᓄᑦ, ᐊᓈᓇᒐᓴᒥᓄᑦ, ᐃᖕᖏᑎᐅᓛᕆᐊᖓ ᖃᐅᔨᒪᔭᐅᑐᐃᓐᓇᑐᕕᓂᖅ. ᐸᓂᒻᒥᓂᒃ ᐃᖕᖏᑎᓗᒍ ᑌᒪᖕᖓᓂᑦ ᐊᓕᐊᖃᑦᑕᓯᒪᔪᖅ, ᐊᓕᐊᓇᕐᑐᒪᕆᒻᒥᒃ ᐃᑉᐱᒍᓱᓚᕿᑎᑕᐅᓱᓂ. ᓴᓪᓗᓂ ᑐᖕᖓᕕᖃᓪᓚᕆᑦᓯᒪᔪᖅ ᐊᓕᐊᒋᒻᒪᕆᑦᓱᒍ ᐱᒋᐅᕐᐸᓕᐊᕕᒋᒋᖓᒥᒃ.
ᑭᖑᓪᓕᐹᒍᓯᒪᔫᒃ ᒪᕐᕈᐃᒃ ᐃᖕᖏᕈᓯᖏᑦ ᐱᔪᑦᓴᐅᔮᕈᑎᒋᓯᒪᔭᖏᑦ ᐱᓯᒪᓪᓚᕆᑦᑎᓗᒋᑦ ᐅᕕᒃᑲᐅᓂᕕᓂᕐᒥᓂᑦ, ᓇᒻᒥᓂᖅ ᐊᑑᑎᖃᑦᑕᓯᒪᔭᒥᓂᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᑉᐱᒋᖃᑦᑕᓯᒪᔭᒥᓂᒃ ᑲᖕᖑᓱᒍᑎᒋᑦᓱᒋᑦ ᐊᕐᕌᒍᓂ ᐊᒥᓱᓂ. The Ballad Of A Runaway Girl, ᐃᓚᖓᑎᒍᑦ, ᐃᓕᕙᓪᓕᐊᒍᑎᒋᓯᒪᔭᖓ ᐃᓄᑦᑎᑐᑦ ᐃᖕᖏᖃᑦᑕᕈᓐᓇᓯᑦᓱᓂ. ᑖᓐᓇ ᐱᓇᓱᐊᕐᓯᒪᔭᖓ ᐊᐱᕐᓲᑎᓂᒃ ᐃᓱᒪᒥᐅᑕᕆᑐᐃᓐᓇᖃᑦᑕᓯᒪᔭᒥᓂᒃ ᐊᓂᑦᓯᒍᓪᓇᐅᑎᑖᕆᑦᓱᒍ, ᐊᒻᒪᓗ ᓵᖕᖓᓯᒍᓐᓇᓯᑦᓱᓂ ᐴᑯᓗᒻᒥᓂᒃ, ᐊᓈᓇᓪᓚᕆᒻᒥᓂᒃ, ᐃᓅᓕᕐᑎᓗᒍᓗ ᑎᒍᐊᕐᑖᕆᔭᐅᓐᓂᕋᒥ, ᐃᓄᐃᑦ ᑎᒍᐊᕐᑖᑎᑦᓯᑐᐃᓐᓇᐸᓚᐅᕐᒪᑕ ᐊᑑᑎᓚᐅᕐᓯᒪᖕᖏᑑᕙᓪᓕᐊᓕᕐᓱᓂᓗ ᑎᒍᐊᕐᑖᑎᑦᓯᓂᖅ. ᑭᖑᓪᓕᐹᑦ ᐃᖕᖏᕈᓯᓕᐊᕕᓂᖏᑦ, ᐊᕐᕌᒎᓐᓂ 2-ᓂ ᐱᒐᓱᐊᒻᒪᕆᐅᑎᒋᓯᒪᔭᖏᑦ ᓄᐃᒍᓐᓇᓯᑐᐃᓐᓇᕋᑕᕐᓱᒋᑦ. ᒥᑭᔪᖕᖑᐊᒍᑎᒋᐊᕐᑕᕕᓂᖓ ᐱᓇᓱᐊᕐᓱᒍ ᐊᑯᓃᕈᑎᒋᓯᑦᓱᒍ ᓇᓪᓕᑳᖃᑦᑕᓱᒋᓪᓗ ᐃᖕᖏᕈᒪᔭᖏᑦ ᐱᕙᓪᓕᐊᑎᓯᒪᔭᖏᑦ; ᑐᑭᓯᒪᔪᖅ ᑖᒃᑯᐊ ᓇᓪᓕᑳᖃᑦᑕᑕᕕᓂᖏᑦ ᐱᐅᔪᓪᓚᕆᐅᒋᐊᖃᖃᑦᑕᓚᐅᔪᒻᒪᑕ, ᐱᒻᒪᕆᐅᑎᒋᐊᖃᕐᓱᒋᓪᓗ.
ᖃᓂᒪᓐᓇᖃᕐᑎᓗᒍ ᐃᒻᒥᓂᒃ ᕿᒥᕐᕈᓚᕆᒍᓐᓇᓯᓯᒪᔪᖅ, ᖃᐅᔨᓴᕈᓐᓇᓯᑦᓱᓂ ᖃᓄᐃᑦᑐᓂᒃ ᐃᑉᐱᒍᓱᒻᒪᖔᒻᒥ, ᓇᑭᓂᑕᐅᒻᒪᖔᑕ ᐊᒻᒪᓗ ᖃᓄᖅ ᑐᓵᔭᐅᑎᒍᓐᓇᓯᒍᓐᓇᒪᖔᕐᒥᒋᑦ. ᑕᕐᕋᒦᑦᓯᒪᓕᕐᓱᓂᓗ, ᐊᒻᒪᓗ ᐊᓃᕐᓱᓂ ᑕᕐᕋᒥ ᐊᖏᔪᒻᒪᕆᒻᒥᒃ ᐃᑲᔪᕐᓯᔭᐅᒍᓐᓇᓯᔪᕕᓂᐅᑦᓱᓂ. ᐱᕙᓪᓕᐊᑎᑦᓯᓱᓂ ᐃᖕᖏᖑᐊᕈᓯᒥᓂᒃ, ᑕᕐᓂᑎᒍᑦ ᐊᑦᑐᑕᐅᓂᖃᕐᓯᒪᔪᖅ, ᐊᒻᒪᓗ ᐱᔪᓐᓇᕆᐊᒥᒃ ᐃᑉᐱᒍᓱᓚᕿᑎᑕᐅᑦᓱᓂ. ᓚᓚᐅᕐᑉᑐᖅ: “ᐃᒻᒥᓂᒃ ᑲᔪᓯᒍᓐᓇᓯᕐᕋᑕᕋᓱᐊᕐᓗᑕ ᑭᓯᐊᓂ, ᐃᓇᖁᓀᑦᑐᑦ ᐊᓂᒋᐊᖃᕐᓯᒪᔪᑦ, ᐲᔭᕐᓗᒋᑦ ᓄᑭᓂ ᕿᓚᑦᓯᒪᔪᑦ, ᐊᓕᐊᓇᖕᖏᑑᒍᑏᑦ!” ᐱᓇᓱᒐᓪᓚᕆᖓ ᐱᒋᐊᕐᐸᓕᐊᑎᓗᒍ, ᖃᐅᔨᒪᔭᐅᖕᖏᑑᕕᓕᒫᒥᓄᑦ ᖃᐅᔨᒪᔭᐅᑦᑌᓕᒍᒪᓯᒪᔪᖅ, ᐱᔪᓐᓇᑐᕆᓗᐊᕐᓂᒥᒃ ᐃᑉᐱᒍᓱᒍᓐᓀᓗᓂ ᐅᕝᕙᓘᓐᓃᑦ ᓈᒻᒪᒋᔭᐅᖕᖏᓂᕐᒥᒃ ᑲᒪᒋᔭᖃᓪᓗᐊᕈᓐᓀᓗᓂ. “ᐅᒡᒍᐊᓂᕐᒥᒃ ᐃᑉᐱᒍᓱᑦᑐᖓ, ᑭᓯᐊᓂ ᐃᑉᐱᒍᓱᒻᒥᓱᖓ ᐃᓱᒪᑕᐅᒍᑎᖃᕐᑐᕕᓂᐅᒋᐊᕐᓂᒃ ᐅᑕᕐᕿᑐᐃᓐᓇᓗᖓ ᐊᑐᐃᓐᓇᐅᖏᓐᓂᓂ.”
ᑕᒪᒃᑯᐊᓕᒫᑦ ᑐᑭᓖᑦ ᐃᖕᖏᖑᐊᕐᓯᔭᖏᓐᓃᓂᖏᑦ ᑖᕐᓂᓭᑦ, ᑭᓯᐊᓂ ᑖᓂᓯᕈᑕᐅᒍᓐᓇᓱᑎᒃ, ᐊᒻᒪᓗ ᐊᑦᔨᒌᖕᖏᓂᕐᓴᓄᑦ ᑕᑯᓐᓇᑕᐅᒋᐊᕐᑐᕈᓐᓇᐅᑎᒋᑦᓱᒋᑦ. ᑕᒐ ᓄᑭᖃᓕᕋᒥ ᐃᒫᒃ ᐃᓱᒪᓕᕐᑐᖅ, ᖃᓄᓕᒫᖅ ᐱᓪᓚᕆᐅᒍᒪᓂᕐᒥᓂᒃ, ᐊᒻᒪᓗ ᐊᓕᐊᓱᓐᓂᖃᑦᓯᐊᓗᓂ ᐃᓅᓯᕐᒥᓂ. ᑕᒪᒃᑯᐊᓕᒫᑦ ᐱᒋᓕᕋᒥᒋᑦ, ᐃᓱᒪᒥᓐᓂᓴᐅᒋᐊᒥᒃ ᐃᑉᐱᒍᓱᓕᕐᑐᖅ.

Elisapie Lisi Qaimalik Qupanuaq, ou mieux connue sous le nom d’Elisapie, présente en ce moment la tournée Uvattini, suivant son nouvel album Inuktitut. Elle a grandi à Salluit, encouragée à chanter par sa communauté à un jeune âge. Si bien qu’à chaque jour, elle allait à la station de radio pour y chanter deux chansons. « Si je me trompais un tout petit peu, je devenais très gênée et je partais en courant en plein milieu de la chanson. » dit-elle en rigolant. Elle chantait aussi à l’église avec sa famille des pisiit (des courtes chansons). Ces évènements lui ont permis de se faire entendre et de sortir de sa bulle de jeune fille gênée. « C’était ma seconde nature ». Elle participait aussi aux répétitions avec son oncle George Kakayuk, du Salluit Band. Tous ces moments n’étaient pas pris au sérieux, ce n’était que pour le plaisir. Elisapie était entourée de musique en grandissant, mais ne s’imaginait pas qu’elle deviendrait chanteuse, mais le reste du village, dont sa mère, l’avait vue venir. Celle-ci a toujours aimé entendre sa fille chanter, ça lui apportait beaucoup de joie. Salluit est devenu son endroit sacré.
Ses deux derniers albums ont été grandement inspirés par sa jeunesse, par des évènements personnels et des sentiments refoulés au cours des années. The Ballad Of A Runaway Girl mettait en quelque sorte en place les éléments qui l’ont amenée à Inuktitut. Cette œuvre lui a permis de poser les questions qui lui brûlaient la langue, faire face à sa puukuluk, sa mère biologique, puisqu’elle a été adoptée dès sa naissance, une coutume de moins en moins pratiquée de nos jours. Son dernier album quant à lui a pu voir le jour après deux ans de travail acharné. Ce qui devait être un petit projet est devenu un long processus de choix des chansons; elle a compris que ces choix devaient être minutieux, qu’elle devait y accorder de l’importance.
La pandémie l’a forcée à voir plus profondément en elle-même, à aller explorer la nature de ses émotions, d’où elles viennent, comment elle les exprime. Elle a passé du temps dans le nord et les grands espaces l’ont énormément aidé. Durant le développement de l’album, elle a vécu une expérience spirituelle, et cela l’a remplie de confiance. Elle ajoute : « Il fallait juste oser, le laid devait sortir, enlever les nœuds dans les muscles, les peines ! » Au début de sa carrière, elle voulait passer le plus inaperçue possible, sans trop de confiance, ni s’embarquer dans des controverses. « Je me sens désolée, mais je sens que j’ai été intelligente d’attendre de me sentir prête ».
Tous ces aspects font en sorte que l’album est plus sombre, mais tout de même dansant, et rejoint une variété de spectateurs. Maintenant, elle a une force qu’elle assume, elle veut être le plus vrai que possible, et vivre dans la joie. Avec tout ça elle se sent plus libre.

Elisapie Lisi Qaimalik Qupanuaq, or better known as Elisapie, is currently presenting the Uvattini tour, following her new album, Inuktitut. She grew up in Salluit, encouraged to sing by her community at an early age. So much so that every day she would go to the radio station to sing two songs. “If I got even the slightest bit wrong, I’d get really embarrassed and run off in the middle of the song,” she laughs. She also sang pisiit (short songs) in church with her family. These events enabled her to make herself heard, and to get out of her shy little bubble. “It was second nature to me”. She also took part in rehearsals with her uncle George Kakayuk from the Salluit Band. All these moments were not taken for granted, they were all for fun. Elisapie was surrounded by music growing up, but never imagined she would become a singer, but the rest of the village, including her mother, saw her coming. She always loved to hear her daughter sing, it brought her great joy. Salluit became her sacred place.
Her last two albums were largely inspired by his youth, personal events and feelings repressed over the years. The Ballad Of A Runaway Girl, in a way, set out the elements that led her to Inuktitut. This work enabled her to ask the questions that had been burning in her mind, and to face up to her puukuluk, her biological mother, since she was adopted at birth, a custom less and less practiced these days. As for her latest album, it took two years of hard work to bring it to fruition. What was supposed to be a small project became a long process of choosing songs; she understood that these choices had to be meticulous, that she had to give them importance.
The pandemic forced her to look deeper into herself, to explore the nature of her emotions, where they come from and how she expresses them. She spent some time up north, and the great outdoors helped her enormously. During the development of the album, she had a spiritual experience, and that filled her with confidence. She adds: “We just had to dare, the ugly had to come out, remove the knots in the muscles, the sorrows!” At the start of her career, she wanted to go as unnoticed as possible, without overconfidence or getting embroiled in controversy. “I feel sorry, but I feel I was smart to wait until I felt ready.”
All these aspects mean that the album is darker, but still dancing and reaches a variety of audiences. Now she has a strength that she assumes, she wants to be as real as possible, and live in joy. With all this, she feels freer.

ᖃᐅᔨᒋᐊᑦᓯᐊᕈᒪᒍᕕᑦ ᓴᓇᖕᖑᐊᑎᐅᑉ ᒥᑦᓵᓄᑦ / Découvrir plus sur l’artiste / Know more about the artist:
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ᐊᑦᔨᓕᐊᕕᓂᕐᒥᓂᒃ ᐊᑐᕐᑕᐅᑎᑦᓯᓯᒪᔪᑦ / Crédit photos / Photo Credit: Leeor Wild

ᐊᓪᓚᑐᖅ | Texte de | Text by: Jessie Fortier Ningiuruvik