ᓯᐊᓯ ᔫᓐᔅ ᖁᖏᐊᖅ | Jessie Jones Koneak
ᐃᓅᓕᕐᑐᕕᓂᖅ ᓄᕗᒻᒥ (ᖁᐊᖅᑕᐅᑉ ᓴᓂᐊᓂ), ᑌᒪ ᓅᑦᓱᓂ ᑰᑦᔪᐊᑐᖃᕐᒧᑦ (ᐅᓪᓗᒥ ᑰᑦᔪᐊᒍᓕᕐᑐᖅ) ᓯᐊᓯ ᔫᓐᔅ ᖁᖏᐊᖅ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓄᑐᖃᐅᓂᕐᒧᑦ ᓄᕐᖃᖓᓕᕐᓱᓂ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᔨᕕᓂᐅᑦᓱᓂ. ᐱᒋᐊᕐᕕᖃᓪᓚᕆᑦᓯᒪᖕᖏᑐᖅ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎᐅᒋᐊᖕᖓᕕᕕᓂᕐᒥᓂᒃ: “ᑌᒪᖕᖓᓂᑦ ᐃᓅᓯᕐᓄᑦ ᐃᓚᒋᔭᐅᓯᒪᔪᖅ.” ᓚᓚᐅᕐᑐᖅ. ᐅᕕᒃᑲᐅᓂᕐᓴᐅᓱᓂ, ᐃᕙᔭᑦᓱᓂᖅ ᐊᑭᓐᓇᒥ ᐊᓪᓚᐅᑎᐊᓗᓐᓂᒃ ᐊᕿᑦᑐᔭᓂᒃ ᓴᓂᒃᑯᕕᑦᓴᔭᓃᑦᑐᓂᒃ ᐊᑐᓚᖓᑦᓱᒋᑦ ᑭᖑᓂᖓᒍᑦ.
ᐊᖓᔪᕐᖄᒥᓄᑦ ᓴᐳᑦᔭᐅᓯᐊᕐᐸᑐᕕᓂᖅ, ᔪᐊᓇ ᐴᑎ ᖁᖏᐊᖅ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᑖᑕᖓ ᐊᕿᒡᒋᖅ ᔮᔨ ᖁᖏᐊᖅ. ᐃᓂᕐᓯᓯᐊᕐᓯᑎᐅᓂᖓᓂᒃ ᑫᓪᓗᑐᐃᕙᑦᑐᕕᓃᒃ. ᐊᓪᓚᖑᐊᖃᑦᑕᑐᕕᓂᖅ ᐃᓕᑦᑎᐅᑎᒥᓂᒃ, ᐱᕈᕐᓯᐊᖑᐊᓂᒃ, ᐃᓄᖕᖑᐊᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᐆᒪᔪᖕᖑᐊᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᕙᓗᑦᓴᔭᒧᑦ ᑕᕐᓯᑐᐃᒍᑎᒧᑦ ᑕᕐᓯᑐᐃᓯᑦᓱᓂ. ᓯᐊᓯ ᐊᓪᓚᐅᑎᑖᖃᑦᑕᓂᕐᒥᔪᖅ ᐊᒻᒪᓗ ᒥᖑᐊᖕᖑᐊᕈᑎᓂᒃ ᖁᕕᐊᓲᓯᐊᕆᑦᓱᒋᑦ ᐅᕝᕙᓘᓐᓃᑦ ᐃᓅᓕᕐᕕᓯᐅᕐᓱᓂ. “ᐱᐅᓂᕐᐸᐅᖃᑦᑕᓯᒪᔪᑦ ᐁᑦᑑᓯᐊᕆᑦᓱᒋᑦ.” ᓚᓚᐅᕐᑐᖅ. ᓂᐅᕐᕈᑎᖃᖃᑦᑕᖏᓐᓂᒥᓂ, ᓯᐊᓯ ᐁᑦᑑᑎᑦᓴᓕᐅᖃᑦᑕᑐᕕᓂᖅ ᐃᓚᒥᓄᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓚᓐᓈᒥᓄᑦ ᖃᓂᑕᒥᓄᑦ, ᑌᒪ, ᐃᓄᑐᐃᓐᓇᐅᖏᑦᑐᑦ ᐊᓪᓚᖑᐊᕐᑕᕕᓂᖏᓐᓂᒃ ᐱᐅᑦᓴᖃᑦᑕᓕᕐᑐᕕᓃᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐱᑖᕈᒪᖃᑦᑕᓕᕐᓱᑎᒃ ᓴᓇᔭᕕᓂᖏᑦᑕ ᐃᓚᖏᓐᓂᒃ.
ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎ ᐃᒻᒥᓂᒃ ᐃᓕᑦᓯᓯᒪᔪᖅ; ᕿᒥᕐᕈᖃᑦᑕᓯᒪᔪᖅ ᐊᑦᔨᖑᐊᓂᒃ ᕿᒥᕐᕈᐊᒐᕐᓃᑐᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᑕᑯᓐᓇᐸᑦᓱᓂ ᖃᓄᐃᓘᕐᓂᖏᓐᓂᒃ ᐊᓯᒥᑕ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑏᑦ. 90-ᓂ, ᒪᑭᕝᕕᑯᑦ ᑮᓇᐅᔭᖃᕐᑎᓯᖃᑦᑕᑐᕕᓃᑦ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᓂᓄᑦ ᐱᓇᓱᐊᕈᑦᔨᐅᑎᓂᒃ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᓂᕐᓂᒃ ᓄᓇᕕᓕᒫᒥ. ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎ ᑖᒃᑯᓂᖓᓕᒫᑲᓵᒃ ᐁᕕᖃᖃᑦᑕᓯᒪᔪᖅ. ᐱᓇᓱᐊᕐᑎᓯᕕᐅᖃᑦᑕᓯᒪᔪᑦ ᓴᓇᐅᒐᕐᓂᖅ, ᒥᖑᐊᕐᓯᓂᕐᓂᒃ, ᕿᔪᓐᓂᒃ ᐆᓕᑖᕆᓂᕐᓂᒃ, ᐊᓯᖏᓐᓂᓗ. ᐊᓕᐊᒋᒻᒪᕆᖃᑦᑕᓯᒪᔭᖏᑦ. ᐃᓘᓐᓇᑎᒃ ᐃᓱᓕᓂᓕᒫᖏᓐᓂᒃ ᐱᓇᓱᐊᕐᑎᓯᓃᑦ, ᓂᐅᕐᕈᓭᖃᑦᑕᓯᒪᔪᑦ, ᐊᒻᒪᓗ ᓂᐅᕐᕈᓭᕕᖓᑕ ᐃᓕᒃᑯᑦ ᐱᑕᓕᒫᖏᑦ ᓄᖑᑕᐅᖃᑦᑕᓯᒪᑦᓱᑎᒃ.
ᐊᓕᐊᒋᓂᕐᐹᖓ ᒥᖑᐊᕈᑎᓂᒃ ᐊᑐᕆᐊᒥᒃ, ᐊᓪᓚᖑᐊᓲᒍᒐᓗᐊᕐᓱᓂ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᓯᖏᓐᓂᒃ ᓴᓇᖕᖑᐊᓱᓂ. ᐊᓕᐊᒋᓂᕐᐹᖏᑦ ᐊᓪᓚᖑᐊᕆᐊᒥᒃ ᐃᖃᓗᑦᓯᐅᑐᑦ, ᓄᓂᕙᑦᑐᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᓄᓇ. ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎ ᐃᓱᒪᑖᕐᐸᓕᐊᒍᑎᖃᕐᓯᒪᔪᖅ ᐱᓇᓱᐊᕆᐊᓕᒥᓂᒃ ᑲᒪᒋᔭᖃᕐᓱᓂ; “ᐃᓱᒪᑖᓲᒍᔪᖓ ᖃᖓᑐᐃᓐᓇᖅ ᑕᒉᓐᓇᖅ.” ᓚᓚᐅᕐᑐᖅ. ᐅᖃᑦᓯᐊᑐᐃᓐᓇᓚᐅᕐᓱᓂᓗ ᑲᔪᓯᒍᓐᓇᓯᐊᕐᓂᐸᐅᓲᒍᒐᒥ ᐃᑉᐱᒍᓱᓕᕋᒥ ᐊᕐᓱᕈᕐᓂᒥᒃ, ᐃᓱᓕᕕᑦᓴᖃᕐᑎᓗᒍ ᐱᓇᓱᐊᕐᑕᖓ ᐃᑲᔪᕐᓯᔭᐅᓯᒪᓲᖅ ᐱᒐᓱᐊᒻᒪᕆᓐᓂᖃᕐᓱᓂ. ᖃᒻᒥᐅᓂᕐᐹᑦ ᐱᓇᓱᐊᕐᓯᒪᔭᖏᑦ ᓄᓇᓕᐊᕐᓱᓂ ᓇᐹᕐᑐᐃᑦ ᑎᒃᑯᖓᔪᖏᓐᓂᒃ ᕿᓂᕆᐊᕐᓱᓂ, ᐋᕐᕿᓱᕐᓱᒋᑦ ᖃᓄᐃᓕᖓᖁᒻᒪᖔᒻᒥᖏᑦ ᐃᓱᒪᒥᐅᑕᕆᑦᓱᒋᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐅᓐᓄᐊᓕᒫᖅ ᐸᓂᕐᓯᑎᑦᓱᒋᑦ. ᐊᑐᓲᖏᑦ ᐊᑦᔨᖑᐊᓂᒃ ᐊᕙᓗᓕᐊᕆᑦᓱᒋᑦ. ᐊᑐᓲᒍᒻᒥᔪᖅ ᓇᑦᓯᔭᓂᒃ ᒥᖑᐊᕐᓯᕕᒋᑦᓱᒋᑦ.
ᓯᐊᓯ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᓂᒥᒃ ᑖᑦᓱᒥᖓᑐᐊᖅ ᐱᓇᓱᐊᕐᓯᒪᖕᖏᑐᖅ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᔨᐅᓯᒪᒻᒥᔪᖅ ᐊᕐᕌᒎᓐᓂ 32ᓂ. ᐃᓄᑦᑎᑐᑦ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᔪᕕᓂᖅ ᐊᒻᒪᓗ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᓂᒥᒃ. ᐅᖃᐅᓯᕐᒥᑎᒎᕐᑐᓂᒃ ᐊᓪᓚᓂᐊᒐᖃᑦᓯᐊᓂᑦᔭᖏᒻᒪᑦ, ᓇᒻᒥᓂᕐᒥᓂᒃ ᐱᓇᓱᐊᕈᑎᑦᓴᒥᓂᒃ ᓄᐃᑦᓯᖃᑦᑕᑐᕕᓂᖅ. “ᓄᓪᓚᓯᐊᕐᓇᑐᒻᒪᕆᒃ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᓱᓂ. ᐃᓕᓴᕐᕕᓂ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᓂᖅ ᑲᔪᖏᕐᑐᐃᒍᑎᒐ, ᓱᖕᖏᑑᕕᑦᓴᑕᖃᑦᔭᖏᑦᑐᖅ, ᐃᓕᓐᓃᒪᑦ ᐱᒋᒐᕕᐅᒃ. ᕿᑐᕐᖓᓯ ᑌᒪᖕᖓᑦ ᐁᑦᑐᐸᒋᐊᓕᓯ ᒥᖑᐊᖕᖑᐊᕈᑎᓂᒃ.” ᐃᓄᑐᖃᐅᓂᕐᒧᑦ ᓄᕐᖃᖓᓕᕋᒥ, ᓚᓚᐅᕐᑐᖅ; “ᑲᒪᒋᔭᖃᕈᓐᓇᑐᖓ ᒍᒪᔭᕐᓂᒃ ᖃᖓᑐᐃᓐᓇᓗ ᑲᒪᒋᓗᒋᑦ ᒍᒪᓕᕈᒪ” ᐊᒻᒪᓗ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᓂᒥᒃ ᓱᓕ ᐊᓕᐊᒋᓂᕐᐹᓕᒃ ᐱᓇᓱᐊᕆᐊᖅ.
Née à Nuvuk (proche de Quaqtaq), puis déménagée au Vieux-Chimo (maintenant Kuujjuaq), Jessie Jones Koneak est une artiste et une enseignante à la retraite. Elle n’a jamais eu de point de départ pour commencer à faire de l’art « Cela a toujours fait partie de moi » dit-elle. Quand elle était plus jeune, elle fouillait dans les sacs à poubelle pour trouver de la craie et les utilisait plus tard.
Elle avait le support de ses parents, Joanna Berthe Koneak et Aqiggik George Koneak, qui encourageaient sa créativité. Sa mère la laissait dessiner des motifs, des fleurs, des animaux et des gens pour les broder par la suite. Jessie recevait des crayons et des stylos comme cadeau de Noël et d’anniversaire. Elle dit : « Ce sont les meilleurs cadeaux que je puisse recevoir ». Avant qu’elle commence à vendre, Jessie faisait des cadeaux pour la famille ou ses amis proches, puis des non-Inuit ont commencé à aimer ses dessins et à demander à avoir de ses œuvres.
C’est une artiste autodidacte ; elle restait à l’affut des images dans les magazines et regardait les techniques des autres artistes. Dans les années 90, Makivvik parrainait un programme d’art partout au Nunavik. L’artiste s’est présentée à chacun d’eux. Les artistes faisaient de la sculpture, de la peinture, de la pyrogravure, etc. Elle appréciait beaucoup cela. À la fin de chaque atelier, les artistes vendaient leurs créations, et son kiosque se vidait souvent.
Le médium artistique qu’elle préfère utiliser est la peinture acrylique, mais elle dessine et bricole entre autres. Son sujet préféré est de dessiner des pêcheurs, la cueillette de petits fruits et la nature. L’artiste développe ses idées en faisant ses tâches ; « Des idées me viennent à des moments aléatoires » dit-elle. Elle confesse aussi qu’elle travaille mieux sous pression, avoir une date limite l’aide à travailler plus fort. Dans ses derniers projets, elle s’aventure sur le territoire et trouve des branches, les modifie comme elle le veut et les laisse sécher durant la nuit. Elle les utilise ensuite pour faire des cadres. Elle changeait la forme du canvas pour qu’il ressemble à une peau de phoque pour peindre dessus.
Jessie ne fait pas seulement de l’art, elle a aussi été enseignante pendant 32 ans. Elle enseignait l’inuktitut et des cours d’art. Parce qu’il n’y avait pas beaucoup de livres dans sa langue maternelle, elle faisait son propre matériel pédagogique. « C’est très relaxant de faire de l’art. Je l’encourage fortement dans les écoles, tu ne peux pas te tromper, tu l’as en toi. On devrait toujours donner des crayons aux enfants. » Maintenant qu’elle à la retraite, elle dit : « Je peux faire ce que je veux quand je veux. » et l’art reste son occupation de prédilection.
Born in Nuvuk (close to Quaqtaq), then moved to Old Chimo (Kuujjuaq today) Jessie Jones Koneak is an artist and a retired teacher. She never really had a starting point to make art: “It’s always been part of my life” she says. When she was younger, she used to rummage through the garbage bags and find chalk to use them later on.
Her parents, Joanna Berthe Koneak and Aqiggik George Koneak were very supportive and they encouraged her creativity. Her mother used to let her draw patterns, flowers, people and animals and would embroid on them. Jessie would also have pencils and crayons for Christmas or her birthday. “They are the best gifts I could receive” she says. Before she started selling, Jessie made gifts for family and close friends, then, non-Inuit would start liking her drawings and ask for some of her artwork.
The artist is self-taught; she would look out for pictures in magazine and watch technics from other artists. In the 90’s, Makivvik was sponsoring art program all over Nunavik. The artist attended almost all of them. They would do carvings, paintings, wood burning, etc. She enjoyed it a lot. Every end of any workshop, they would have sales, and her kiosk would sell out.
Her favorite art media is acrylic painting, although she draws and crafts. Her favorite subjects to draw are fishers, berry picking and the land. The artist develops her ideas while doing chores; “ideas pop-up at random times” she says. She also confesses that she works best under pressure, having a deadline helps her work harder. In her latest projects she goes on land to find branches, fixes them how she wants them and let them dry overnight. She uses them to make frames. She also changes the form of the canvas like the shape or a drying seal skin to paint on.
Jessie didn’t only make art, she was also a teacher for 32 years. She was teaching Inuktitut and art classes. Because there weren’t many books in her mother tongue, she made her own teaching material. “It is very relaxing to making art. I really encourage it in school, you cannot fail, you have it in yourself. You should always give your kids crayons.” Now that she is retired, she says: “I can do what I want when I want” and art remains her favorite occupation.
ᖃᐅᔨᒋᐊᑦᓯᐊᕈᒪᒍᕕᑦ ᓴᓇᖕᖑᐊᑎᐅᑉ ᒥᑦᓵᓄᑦ / Découvrir plus sur l’artiste / Know more about the artist:
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ᐊᓪᓚᑐᖅ | Texte de | Text by: Jessie Fortier-Ningiuruvik