ᑕᕐᕿᑕᒫᑦ ᐱᒋᐊᕐᑎᓯᒍᑎᒥᒃ ᓄᐃᑕᐅᓚᐅᔪᕗᖅ 2019 ᐊᕐᕌᒍᖓᓂ UNESCO-ᑯᑦ ᓄᓇᖃᕐᖄᓯᒪᔪᐃᑦ ᐅᖃᐅᓯᖏᑦ ᐊᕐᕌᒍᖁᑎᖃᕐᑎᑕᐅᑎᓪᓗᒋᑦ ᐊᐅᒫᒡᒋᕕᒃ ᐱᓇᓱᐊᖃᑎᐅᑎᓪᓗᒍ, ᐊᕙᑕᖅ ᐱᐅᓯᑐᖃᓕᕆᔨᒃᑯᑦ ᓄᓇᕕᒻᒥ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎᓂᒃ ᐃᑲᔪᕐᓯᕕᖓ, ᐃᓄᒃᑎᑐᑦ ᐅᖃᐅᓯᕐᒥᓂᒃ ᐊᑐᕐᓱᑎᒃ ᐱᓇᓱᐊᕐᐸᑐᓂᒃ. ᑕᕐᕿᑕᒫᑦ, ᓇᐅᑐᐃᓐᓀᑦ ᐊᑕᐅᓯᐅᓈᕐᑎᓱᑎᒃ ᐃᓄᑑᓈᕐᑎᑐᐃᑦ ᐅᕝᕙᓘᓐᓃᑦ ᐊᒥᓱᐃᒍᑦᓱᑎᒃ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑏᑦ ᐱᓇᓱᐊᕐᓯᒪᔭᖏᑦ ᑕᑯᑦᓴᐅᑎᑕᐅᓂᖃᓚᐅᔪᑎᓪᓗᒋᑦ ᓱᓇᓱᐊᕐᑎᓯᓂᖃᕐᑐᖃᓕᕐᒪᑦ ᐊᑕᐅᑦᓯᑯᑦ ᑕᑯᑦᓴᐅᑎᑕᐅᖃᑦᑕᓱᑎᒃ ᑕᕐᕿᒥ. ᐊᕐᕌᒍ ᐱᒋᐊᓚᐅᔪᑎᓪᓗᒋᑦ, ᐊᕐᕌᒍ ᐃᓱᓕᒻᒪᑦ, ᐱᐅᒋᔭᐅᒻᒪᕆᖃᑦᑕᓚᐅᔪᒻᒪᑕ ᑕᒪᒃᑯᓂᖓ ᐱᓇᓱᐊᕈᑎᖃᕐᓂᕗᑦ ᐊᐅᒫᒡᒋᕕᒃᑯᑦ ᑕᒪᑦᓱᒥᖓ ᐱᓇᓱᐊᕈᑎᖃᖃᑦᑕᕈᒪᓕᕐᓱᑎᒃ ᑐᑭᑖᕐᓯᒪᔪᑦ. ᑕᕐᕿᑕᒫᑦ, ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎᐅᑉ ᐱᓇᓱᐊᕐᓯᒪᔭᖏᓐᓂᒃ ᑕᑯᑦᓴᐅᑎᑦᓯᖃᑦᑕᕈᒪᓕᕐᓱᑎᒃ ᑎᓕᔭᐅᒪᐅᑎᖃᓕᕐᓗᑎᒃ ᐊᖏᓂᕐᓴᓂᒃ ᓄᓇᕕᒻᒥᐅᑦ ᐱᐅᓯᑐᖃᖏᓐᓂᒃ ᓄᐃᑕᑎᑦᓯᓕᐅᒥᔮᕋᓱᐊᕐᓂᑯᑦ ᖁᕝᕙᑎᑦᓯᒐᓱᐊᕐᓗᑎᒃ.

Tarqitamaat est une initiative née en 2019 de l’Année internationale des langues autochtones de l’UNESCO par Aumaaggiivik, le Secrétariat des arts du Nunavik de l’Institut culturel Avataq, afin de promouvoir des artistes utilisant la langue inuite dans leurs créations. Chaque mois, une personne ou un groupe d’artiste était mis de l’avant pour leur travail, simultanément avec un évènement qui a lieu durant le mois. Lorsque l’année fut terminée, la réception du projet ayant été tellement positive, Aumaaggiivik a décidé de poursuivre l’aventure. Nous faisons la promotion d’un artiste chaque mois, avec le mandat plus vaste de valoriser et faire connaître la culture du Nunavik.

Tarqitamaat is an initiative created for the 2019 UNESCO’S Year of indigenous languages with Aumaaggiivik, the Nunavik Art Secretariat of Avataq Cultural Institute to promote Nunavik artists using Inuktitut in their work. Every month, an individual or a group of artists were showcased for their work simultaneously with an event taking place during the month. After the year ended, the response to the project was so positive that Aumaaggiivik decided to pursue this adventure. Each month, we will showcase an artist with a broader mandate of promoting Nunavimmiut culture.

Panel 1

ᐊᕐᓇᓕᓐᖒᑎᕕᒃ | Octobre | October

ᕖᐱ ᐱᐊᓐᑦᓕ | Phebe Bentley

ᕖᐱ ᐱᐊᓐᑦᓕ: ᑲᖏᕐᓱᒥᐅᒍᓯᒪᔪᖅ, ᕖᐱ ᐱᐊᓐᑦᓕ ᒥᕐᓱᑎ, ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎ, ᑕᑯᒥᓇᕈᑎᓕᐅᕐᑎ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᓪᓚᑎᐅᑦᓱᓂ. ᑲᒪᔨᒻᒪᕆᐅᑦᓱᓂᓗ ᐳᕐᑐᓂᕐᓭᑦ ᖁᓛᓃᑦᑐᓂᒃ ᐃᓕᓵᓂᒃ ᑭᒡᒐᑐᕈᑎᓄᑦ ᑲᑎᕕᒃ ᐃᓕᓴᕐᓂᓕᕆᕕᒻᒥ (KI).
ᕖᐱ ᐱᕈᕐᓴᓱᓂ ᐊᒥᓱᕕᑦᓱᓂ ᓅᑦᓯᒪᔪᖅ. ᒪᓐᑐᔨᐊᓪᒥᐅᒍᓯᒪᑦᓱᓂ ᐊᓈᓇᖓ, ᓚᓕ ᐋᓇᖃᑕᒃ, ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᓗᒍ ᒪᑭᓪ ᐃᓕᓴᕐᕕᔪᐊᒥ, ᐊᒻᒪᓗ ᑰᑦᔪᐊᒥ ᐊᑖᑕᖓ, ᐲᑕ ᐱᐊᓐᑦᓕ, ᐊᖓᔪᕐᖄᒍᑎᓗᒍ ᔮᓂᒻᒪᕆᒃ ᐃᓕᓴᕐᕕᒥ, ᑖᕙᓂ ᐃᓕᓴᕐᓱᓂ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓕᓴᕐᓂᒥᓂᒃ ᐱᔭᕇᕐᓱᓂ.
ᓯᕗᓪᓕᐸᐅᓯᒪᔪᑦ ᐊᓪᓚᑕᕕᓂᖏᑦ ᑕᑯᔭᑦᓴᖑᕐᓱᑎᒃ ᔮᓂᒻᒪᕆᒻᒦᖏᓐᓈᓱᓂ ᓱᓕ. ᐊᓪᓚᑐᕕᓂᖅ ᓀᑦᑐᓂᒃ ᐅᓂᒃᑳᓂᒃ ᐱᓕᐅᑎᔪᓄᑦ ᐃᓚᐅᑦᓱᓂ ᐊᓪᓚᑕᒥᓄᑦ ᐊᓯᖓᓂᒃ ᐊᑎᖃᕐᓱᓂ, ᐊᑖᑕᒥᓄᑦ ᐃᑲᔪᕐᑕᐅᓱᓂ ᓇᓪᓕᐊᒍᓂᐊᕐᒪᖔᑦ ᐊᑎᕆᓚᖓᔭᖓ ᓇᓪᓕᑳᕐᑎᓗᒍ, ᐊᒻᒪᓗ ᐅᓂᒃᑳᓕᐊᒥᓂᒃ ᐃᓕᔨᖁᔭᐅᑦᓱᓂ ᐱᓕᐅᑎᔪᓄᑦ ᑫᓪᓗᑐᕐᑕᐅᓱᓂ. ᓄᓇᓕᒧᐊᖓᓪᓚᕆᑦᓯᒪᔪᖅ ᑕᑯᔭᑦᓴᖑᕐᑎᑕᖓ ᐃᓄᓐᓄᑦ, ᑕᒐ ᐅᕕᒃᑲᖅ ᐸᓂᒃ ᑲᖕᖑᓱᑦᑐᕕᓂᖅ ᐊᑎᓪᓚᕆᒻᒥᓂᒃ ᐊᑐᕆᐊᒥᒃ, ᑭᓯᐊᓂ ᕖᐱ ᐊᓪᓚᒋᐊᒥᒃ ᑌᒪᖕᖓᓂᑦ ᐊᓕᐊᒋᔭᖃᕐᓯᒪᔪᖅ: “ᐅᖄᒍᓯᕋ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᓪᓚᒍᓯᕋ ᐊᑦᔨᒌᖕᖏᑑᒃ. ᐅᖃᐅᓯᕐᓂᒃ ᐊᑐᕋᑦᓴᓂ ᕿᓂᓪᓚᕆᓲᒍᖕᖏᑐᖓ, ᑭᓯᐊᓂ ᐊᓕᐊᑦᑐᖓ ᐃᑦᓯᕙᒋᐊᒥᒃ ᐃᓱᒪᖃᓕᕐᓱᖓ ᐅᕝᕙᓘᓐᓃᑦ ᐊᓪᓚᒐᑦᓴᖃᕐᓱᖓ ᐅᖃᐅᓯᕐᓂᒃ ᐊᓂᑦᓯᒍᓐᓇᓯᑦᓱᖓ, ᐃᒻᒥᓂᒃ ᑐᓴᕐᑕᐅᑎᒍᒪᑦᓱᖓ ᐃᓱᒪᒋᔭᒃᑲᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᓄᐃᑕᒃᑲ ᐱᓚᕿᑦᓯᐊᕈᑎᒋᑦᓱᒋᑦ.”
ᐃᓄᐃᑦ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐊᕆᓯᒪᔭᖏᓐᓂᒃ ᓄᐃᑦᓯᓲᑦ ᑕᕐᕿᑦ ᐱᖓᓱᑕᒫᕐᓯᐅᑎᓂᒃ ᓯᕗᓪᓕᐹᒥ ᑐᑭᓯᓂᐊᕐᓂᖃᓕᕐᑐᕕᓂᖅ 2021-ᒥ. ᐊᓪᓚᖁᔨᔪᕕᓃᑦ ᖃᕆᑕᐅᔭᒃᑯᑦ ᓄᐃᔪᑦᓴᓂᒃ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐊᕆᓯᒪᔪᖅ ᐱᑦᔪᑎᒋᑦᓱᒍ ᑕᑯᔭᐅᓗᑭᖕᖏᑐᖅ. ᐊᖏᕐᑐᕕᓂᖅ ᑎᓕᐅᕐᑕᐅᒍᑎᒥᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᓇᓪᓕᑳᕐᓱᓂ ᓴᓇᐅᒐᕐᒥᒃ ᐊᓈᓇᖓᑕ ᐱᖓᓂᒃ. ᖃᐅᔨᓴᕐᓱᓂ ᖃᐅᔨᔪᕕᓂᖅ ᐃᓚᖓᑕ ᓴᓇᔭᕕᓂᕆᒋᐊᖓ, ᔮᓂ ᐃᓄᑉᐸᐅᑉ. ᐊᓪᓚᒍᑦᔨᔨᐅᓯᒪᓕᕐᑐᖅ IAQ ᐃᓄᐃᑦ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐊᕆᓯᒪᔭᖏᓐᓂᒃ ᓄᐃᑦᓯᕕᒻᒥᒃ ᑌᑦᓱᒪᓂᓂᒥᑦ. ᑭᖑᓪᓕᐹᖅ ᓄᐃᑕᕕᓂᖓ ᐊᓪᓚᖑᐊᕐᑕᕕᓂᖓ ᐃᓄᐱᐊᑉ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎᐅᑉ ᓯᐊᔭ ᐊᔭᕿ ᕗᐊᓕᓐ ᓚᓐ. ᕖᐱ ᑖᑦᓱᒥᖓ ᓇᓪᓕᑳᓚᕿᓯᒪᔪᖅ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐊᕆᓯᒪᔪᒥᒃ ᑕᑯᓐᓇᓂᕋᒥᐅᒃ ᐃᑉᐱᒋᑦᓱᒍ ᑖᓐᓇᓴᐅᒋᐊᖓ. ᓯᕗᓪᓕᒥ ᑕᑯᑦᓱᒍ ᑕᑯᔪᒍᑦ ᐊᕐᓇᒥᒃ ᑯᑦᔭᖓᖔᕐᓱᓂ ᓂᕕᖓᔪᒥᒃ, ᓂᕕᖓᐅᑎᖃᕐᓱᓂ ᐃᕙᓗᑦᓴᔭᓄᑦ ᐱᑐᑦᓯᒪᑦᓱᓂ ᐃᓪᓕᐊᒧᑦ, ᐃᔨᒋᒃ ᒪᑐᒪᑦᓱᑎᒃ, ᐊᒻᒪᓗ ᓄᔭᖏᑦ ᕿᓚᑦᓯᒪᒐᑎᒃ. “ᐊᒥᓱᐃᒻᒪᕆᐅᓯᒪᔪᑦ ᑕᑯᓐᓇᕈᓯᖏᑦ ᑖᑦᓱᒪ ᐊᓪᓚᖑᐊᕐᓯᒪᔫᑉ. ᐊᒥᓱᒻᒪᕆᓐᓂᒃ ᐊᓪᓚᒍᑎᒋᒐᔭᕐᑕᕕᓂᕋ, ᑭᓯᐊᓂ ᐅᖃᐅᓯᕐᑕᖏᑦ ᐅᖓᑖᓅᕇᒃᑯᓯᕐᓯᒪᓚᐅᔫᑦ.” ᐃᑉᐱᒋᔭᖃᓪᓚᕆᑦᓱᖓ ᐱᕙᓪᓕᐊᑎᓯᒪᔭᕋ ᐊᓪᓚᒍᓯᒐ ᑖᑦᓱᒥᖓ. ᕖᐱ ᐅᑎᕐᑕᖃᑦᑕᓚᐅᔫᖅ ᐊᑯᓐᓂᖓᓃᖃᑦᑕᓱᓂ ᓇᒻᒥᓂᖅ ᐃᓅᓯᕐᒥᑕ ᐊᒻᒪᓗ ᐱᓂᐊᕐᓂᓕᕆᓂᕐᓄᑦ ᐊᕙᑕᖏᕐᑕᐅᓯᒪᔪᒧᑦ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐊᕆᓯᒪᔪᒧᑦ, ᐅᐊᕈᑎᒌᑦᑎᓯᑦᓱᓂ ᓂᖕᖓᕕᖃᕐᓂᒪᕆᒻᒥᒃ ᐊᒥᐊᔨᑫᑦ ᐱᓂᐊᕐᓂᓕᕆᒍᓯᖏᓐᓂᒃ ᐊᑑᑎᓕᕐᑐᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᓯᓚᕐᔪᐊᒧᑦ ᓱᒃᑫᑐᒥᒃ ᒪᓕᑦᑕᐅᕙᓪᓕᐊᓕᕐᓱᑎᒃ ᑖᒃᑯᐊ ᐊᕐᖁᓯᐅᕐᑕᖓᒎᕐᓱᑎᒃ. ᓄᐃᑕᒥᓄᑦ ᐃᓱᒪᒋᔭᖃᓚᕿᓯᒪᔪᖅ ᐃᓱᐃᓪᓕᖓᐅᑎᒋᕙᓕᕐᑕᖏᓐᓂᒃ ᐊᕐᓀᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐱᓗᐊᕐᑐᒥᒃ ᐅᕕᒃᑫᑦ ᐃᓄᐃᑦ ᐊᕐᓀᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᖏᕈᓐᓇᓂᕐᒥᓄᑦ, ᐊᒻᒪᓗ ᑲᔪᓯᑐᐃᓐᓇᓕᕐᑐᑦ ᓄᓇᖃᕐᖄᑐᕕᓃᑦ ᐊᕐᓀᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐸᓃᑦ ᐊᓯᐅᖏᓐᓇᐸᓕᕐᓱᑎᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓄᐊᕐᑕᐅᕙᓕᕐᓱᑎᒃ ᐊᕐᓱᕈᓐᓇᓗᐊᕐᐸᓕᕐᓱᑎᒃ. “ᑕᒉᓐᓇᖅ ᓱᓇᓂᒃ ᐊᓪᓚᓂᐊᕐᒪᖔᒻᒪ ᖃᐅᔨᓚᐅᔪᔪᖓ” ᕖᐱ ᓚᔪᖅ.
ᓂᕆᐅᑦᓯᐊᓚᐅᔫᖅ ᓄᐃᑕᖓᑕ ᓄᐃᑦᓯᓚᕿᓚᖓᓂᖓᓂᒃ ᓈᒻᒪᓈᕐᕕᐅᓯᐊᕐᓂᒥᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᑉᐱᒍᓱᓕᕐᑎᓯᓂᕐᒥᒃ ᑖᒃᑯᓂᖓ ᐱᓀᓗᑕᓂᒃ ᐊᒥᓲᓕᕙᓪᓕᐊᑐᐃᓐᓇᒪᑕ ᑭᓇᓕᒫᒃᑯᑦ ᐱᔪᓐᓇᐅᑎᒥᓂᒃ ᐊᕐᓵᑕᐅᑐᐃᓐᓇᑕᕐᐸᓕᐊᓕᕐᓱᑎᒃ. ᐅᖄᖃᑎᖃᕐᓂᖅ ᐅᐃᒪᓇᓗᐊᓕᓚᐅᔫᖅ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓕᖓᓪᓚᕆᑦᓱᓂ ᓂᐯᑐᕈᑎᖃᑐᐃᓐᓇᓂᕐᒧᑦ, ᓂᖕᖓᕕᐅᓚᕿᐅᑕᐅᑐᐃᓐᓇᕆᐊᖃᕐᓱᓂᐊᓪᓛᑦ: “ᐅᖃᐅᓯᖃᕈᓐᓇᓂᖅ ᑖᒃᑯᓂᖓ, ᑲᒪᒋᔭᐅᒋᐊᖃᖕᖏᑐᕐᑎᑐᑦ ᐱᐅᓯᖃᕐᕕᐅᕙᑦᑐᓂᒃ ᐱᒻᒪᕆᐅᕗᖅ.”
ᐊᓪᓚᓯᑎᐅᓂᕐᒥᒃ ᑖᓐᓇᑐᐊᖁᑎᖃᖕᖏᑐᖅ ᕖᐱ, ᑕᑯᒥᓇᕈᑎᓕᐅᓲᒍᒻᒥᔪᖅ. ᑌᑦᓱᒪᓂᐅᓯᒪᔪᖅ ᐊᕐᓱᕈᕈᑕᐅᓂᐅᔭᓕᕐᑎᓗᒍ ᖃᓂᒪᓐᓇᐅᑉ ᓯᐊᒻᒪᓯᒪᓂᖓ; ᑲᖏᕐᓱᒥ ᐊᐅᓪᓛᓯᒪᖃᑎᓕᕕᓂᖅ ᐊᔭᒥᓂᒃ. ᒥᕐᓱᑎ-ᐊᓪᓚᑎ ᐳᑯᖃᑦᑕᑐᕕᓂᖅ ᑐᑦᑐᐃᑦ ᓇᑦᔪᖏᓐᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᑐᒑᕐᓂᒃ ᓄᓇᒥᑦ. ᓇᑲᑎᕆᓯᔪᕕᓂᖅ ᑖᒃᑯᓂᖓ ᐃᑯᒪᐅᑎᒨᖕᖏᑐᒧᑦ ᑭᓪᓘᑎᒧᑦ, ᐊᒻᒪᓗ ᐱᒋᐊᕐᕕᖃᓯᑦᓱᓂ ᓴᓇᕐᕈᑎᑐᐃᓐᓇᓂᒃ. ᐃᒻᒥᓂᕿᑦᓱᓂ ᐃᓕᑦᓯᔪᕕᓂᖅ ᖃᓪᓕᓂᓕᐅᕆᐊᒥᒃ (ᐃᓄᐃᑦ ᑲᒥᑦᓴᔭᖏᑦᑕ ᖄᖏᑦ, ᐅᕝᕙᓘᓐᓃᑦ ᐃᑕᒐᒍᑏᑦ) ᐊᒻᒪᓗ ᐊᑐᓲᒍᓕᕐᓱᓂ ᑌᒣᑦᑐᓂᒃ ᓯᐅᒻᒥᐅᑕᓕᐅᕐᓱᓂ. ᑕᒐ ᐃᑯᒪᐅᑎᒨᕐᑐᓂᒃ ᓴᓇᕐᕈᑎᖃᓕᕋᒥ ᐃᓱᕐᕆᓂᕐᓴᐅᕙᓕᕐᑐᖅ. ᐊᓯᒥᓄᑦ ᐱᔪᑦᓴᐅᔮᕐᑎᑕᐅᕙᑦᓱᓂ ᐊᒻᒪᓗ ᑕᓯᐅᕐᓯᓯᒪᔭᐅᕙᑦᓱᓂ, ᐃᒻᒥᓂᕿᑦᓱᓂ ᐃᓗᕐᓴᐅᓕᖓᔪᓂᒃ ᓴᓇᒍᓐᓇᓯᓯᒪᔪᖅ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᑦᔨᒋᔭᐅᖕᖏᑐᓂᒃ ᓴᓇᒍᓐᓇᐸᓕᕐᓱᓂ ᐊᑐᕐᓱᒋᑦ ᐊᑦᔨᒌᖕᖏᑐᑦ ᓴᓇᒐᑦᓭᑦ. ᓇᒻᒥᓂᖃᓕᕐᑐᖅ ᓴᓇᕕᒻᒥᓂᒃ ᐆᒥᖓ: lookinsharpbyphebe.
ᐊᒥᓱᑦ ᐊᒥᓱᐃᓂᒃ ᐱᓯᑎᐅᒍᑎᓖᑦ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑏᑦ ᑌᒣᓲᒍᒻᒪᑕ, ᕖᐱ ᐃᒻᒥᓂᒃ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎᐅᒋᐊᒥᒃ ᓇᓗᓀᕐᓯᓯᒪᒋᐊᒥᒃ ᐱᔭᕐᓃᓘᕐᑐᖅ. “ᐃᑉᐱᒍᓱᑦᑐᖓ ᑲᒪᒋᒋᐊᖃᖕᖏᑕᕐᓃᕙᖓ ᑲᒪᕙᑦᑐᕆᓂᕐᒥᒃ. ᐃᓂᕐᓯᔨᐅᑦᓱᖓ ᐊᒡᒐᓅᕙᖓ ᐃᓅᔪᖓ, ᐊᓕᐊᒋᔭᖃᕐᓱᖓ ᓄᐃᑎᕆᒋᐊᒥᒃ, ᑌᒪᑐᐊᖅ.” ᐃᓱᓕᑎᑦᓯᓱᓂ, ᕖᐱ ᓯᕗᕐᓂᒥ ᐊᓪᓚᑎᐅᖃᑦᑕᓛᕐᑐᓂᒃ ᐅᖃᐅᑏᔪᖅ, “ᐱᓇᓱᐊᕈᒪᔭᕐᓃᕕᑦ ᒍᓐᓇᑐᑎᑦ, ᐆᑦᑐᕋᕐᐸᓗᑎᑦ, ᑕᒻᒪᕆᐊᒥᒃ ᖃᓄᐃᖕᖏᒪᑦ. ᑖᒃᑯᑑᒐᑦᑕ ᓇᒻᒥᓂᖅ ᐱᐅᓯᖃᕐᓱᑕ ᐃᓕᒃᑯᑦ.”

Originaire de Kangirsuk, Phebe Bentley est couturière, artiste, joaillière et autrice. Elle occupe aussi le poste de Directrice des Services étudiants post-secondaire à Kativik Ilisarniliriniq (KI).
En grandissant, Phebe est déménagée quelques fois. Elle a vécu à Montréal alors que sa mère, Lolly Annahatak, étudiait à l’Université McGill, ainsi qu’à Kuujjuaq pendant que son père, Peter Bentley, était le directeur de l’école Jaanimmarik, où elle a étudié et gradué.
Elle a vécu sa première expérience d’écriture au cours de ses études à Jaanimmarik. Elle a écrit une nouvelle sous un pseudonyme que son père a aidé à choisir, et il l’a encouragé à la soumettre. C’était une publication locale, donc la jeune fille était trop gênée de la signer avec son vrai nom mais pour Phebe, écrire a toujours été une passion : « La manière dont je parle et j’écris sont différentes. Je ne cherche pas nécessairement mes mots, mais j’aime bien m’assoir avec une idée ou un début de manuscrit et laisser la chance aux mots de me venir en tête, pour être capable de clairement m’exprimer et rendre justice à la pièce. »
La première fois qu’Inuit Art Quarterly l’a approché, en 2021, ils lui ont demandé de faire un article sur une œuvre d’art peu connue pour leur publication en ligne. Elle a accepté le défi et a choisi une sculpture que sa mère possède. Au cours de ses recherches, elle a découvert que c’était un membre de la famille qui l’avait fait, Johnny Inukpuk. Elle écrit pour IAQ depuis ce temps. Le dernier profil de Phebe porte sur une estampe de l’artiste Inupiaq Sarah Ayaqi Whalen Lunn. Elle l’a choisie parce que l’œuvre raisonnait en elle. À première vue, une femme liée par des cordes et attachée à un utérus a les yeux couverts et les cheveux détachés : « Il y avait tellement d’angles qui émergeaient de ce dessin. J’aurais pu écrire très longtemps mais il y avait une limite de mots. » C’était un processus très émotif. Phebe a fait un amalgame intéressant entre sa vie personnelle et le discours politique qui émerge de l’œuvre, un mélange de colère envers les politiques américaines et le reste du monde qui suit tranquillement cette voix. Travailler sur ce profil lui a permis d’avoir un reflet de ce qui affecte les femmes, spécialement les jeunes femmes Inuit et leur habileté à consentir, sans oublier la crise actuelle des femmes et filles autochtones disparues et assassinées. « Tout de suite j’ai su quoi écrire. » Ajoute-t-elle. Elle espère que le profil va apporter justice et sensibiliser à ces problèmes, démontrer que de plus en plus de droits humains sont graduellement supprimés. Elle a jugé la conversation trop pressante et pertinente pour rester silencieuse même s’il y avait possibilité de répercussions : « être capable d’aborder les sujets tabous est important. »
Non seulement Phebe a la plume facile, mais elle fait aussi de la joaillerie. C’était juste avant la fameuse pandémie; elle campait à Kangirsuk avec sa tante. La couturière-écrivaine a récolté des bois de caribou et de l’ivoire sur le territoire. Elle a commencé à les couper avec une scie à main, et des outils facile d’utilisation. De façon autodidacte, elle a appris à faire des qalliniit (langue de bottes traditionnelles ou de pantouffle) et elle utilise maintenant la même technique pour ses boucles d’oreilles. Elle utilise maintenant des outils mécaniques, ce qui est plus efficace. S’inspirant et prenant les conseils des autres, elle a appris à graver et a fait des choses uniques avec des matériaux différents. Elle a maintenant sa propre marque: lookinsharpbyphebe.
Comme bien des artistes à multiples talents, Phebe a toujours de la difficulté à se proclamer artiste : « C’est comme si j’avais le syndrome de l’imposteur. Je suis une personne créative avec mes mains, j’aime créer c’est tout. » Son petit mot de fin: « Tu peux faire ce que tu veux, essayer de nouvelles choses, c’est correct de se tromper. Nous sommes souvent notre propre obstacle. »

Originally from Kangirsuk, Phebe Bentley is a seamstress, artist, jewelry maker and a writer. She is also the Director of Post-secondary Student Services at Kativik Ilisarniliriniq (KI).
Growing up Phebe moved a few times. She lived in Montreal while her mother, Lolly Annahatak, was studying at McGill University, and in Kuujjuaq as her father, Peter Bentley, was the principal of Jaanimmarik School, where she studied and graduated.
Her first published writing experience was during her time at Jaanimmarik. She wrote a short story for a contest under a penname, which her dad helped her to choose, and he encouraged her to submit her story. It was a very local publication, so the young girl was shy to use her real name, but for Phebe writing has always been a passion: “The way I speak and the way I write are different. I don’t really search for words, but I like to sit with an idea or piece of writing to allow the words to come to me, so I can express myself clearly and do justice to the piece.”
Inuit Art Quarterly reached out to her for the first time in 2021. They asked her to do an article for their online publication on an art piece which did not have much exposure. She accepted the assignment and chose a carving that her mother owns. In her research she discovered that a relative had made it, Johnny Inukpuk. She is writing for IAQ ever since. Her latest profile was on a print by Inupiaq artist Sarah Ayaqi Whalen Lunn. Phebe chose that art piece because it resonated with her. At first glance we see a woman hung upside down, held by threads attached to a uterus, her eyes covered, and her hair loosened. “There was so many angles to bring up from this drawing. I could have written so much, but I was given a word limit.” It was a very emotional process. Phebe mingled proficiently in between her personal life and the politics around the art piece, a mix of rage towards the American politics going on and the world slowly following the path. The profile allowed her to reflect on issues affecting women and especially young Inuit women and their ability to consent, as well as the ongoing Missing and Murdered Indigenous Women and Girls crisis. “Right away I knew what to write” Phebe said. She hoped the profile could bring justice and awareness to these problems as more and more basic human rights are stripped away gradually. The conversation was too pressing and relevant to stay silent, even with the potential for some backlash: “Being able to talk about it, about taboo things is important.”
Not only does Phebe have a facile pen, she also makes jewelry. It was right before the infamous pandemic; she was camping in Kangirsuk with her aunt. The seamstress-writer picked up some antlers and ivory off the land. She started to cut them up with a handsaw, and it started with simpler tools. She learned independently how to make qalliniit (tongue of traditional boots, or slippers) and now uses that technic for earrings. Now she has power tools, which are more efficient. Taking inspiration and guidance from others, she taught herself to engrave and did unique things with different materials. She now has her own brand: lookinsharpbyphebe.
Like many multitalented artists, Phebe is having a hard time labeling herself as an artist. “I feel like I have the imposter syndrome. I am a creative person with my hands, I enjoy creating it’s all.” In conclusion, Phebe said to future writers, “You can do what you want, try things, it’s ok to be wrong. We are the only thing in our own way.”

ᖃᐅᔨᒋᐊᑦᓯᐊᕈᒪᒍᕕᑦ ᓴᓇᖕᖑᐊᑎᐅᑉ ᒥᑦᓵᓄᑦ / Découvrir plus sur l’artiste / Know more about the artist:
Facebook Page
Instagram

ᐊᓪᓚᑐᖅ | Texte de | Text by: Jessie Fortier-Ningiuruvik

ᐊᑦᔨᓕᐊᕕᓂᕐᒥᓂᒃ ᐊᑐᕐᑕᐅᑎᑦᓯᓯᒪᔪᑦ / Crédits photos / Photos credits:

Panel 2

ᐊᒥᕃᔭᐅᑦ | Septembre | September

ᔩᒥ ᐅᕿᑦᑐᖅ | Jimmy Uqittuq

ᔩᒥ ᐅᕿᑦᑐᖅ ᑲᖏᕐᓱᔪᐊᕐᒥᐅᖅ ᐱᕈᕐᓴᑕᐅᓯᒪᔪᖅ ᐊᓈᓇᑦᓯᐊᒥᓄᑦ, ᓚᓕ ᐅᕿᑦᑐᒧᑦ ᐅᕕᒃᑲᖑᕐᐸᓕᐊᓂᓕᒫᒥᓂ. ᔩᒥ ᐊᑦᓴᑕᕐᑎ, ᑲᑕᑦᔭᑎ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓕᓭᔨ.
ᐊᖑᑎᐊᕈᖕᖑᐸᓪᓕᐊᓕᕐᓱᓂ, ᑕᑯᓐᓇᓐᓇᑐᕕᓂᖅ ᕿᓚᐅᖕᖑᔭᕐᑐᓂᒃ ᑖᓂᓯᕐᓱᑎᓗ ᓯᕗᓪᓕᐹᒥ ᑕᓚᕖᓴᒃᑯᑦ. ᑕᑯᓐᓇᓯᐊᕋᓱᐊᒻᒪᕆᖃᑦᑕᑐᕕᓂᖅ, ᓂᒪᕈᓯᖏᓐᓂᒃ ᑖᓂᓯᕐᑐᑦ, ᐊᒻᒪᓗ ᐊᓕᐊᒋᒻᒪᕆᑦᓱᒋᑦ. ᐊᓈᓇᑦᓯᐊᒥᓂᒃ ᐊᐱᕐᓱᑐᕕᓂᖅ : “ᖃᐅᔨᒪᕕᑦ ᕿᓚᐅᖕᖑᔭᕐᑐᓂᒃ ᑖᓂᓯᕐᓱᑎᒃ, ᑕᑯᓐᓈᓚᐅᕐᓯᒪᕕᑦ ᐅᕝᕙᓘᓐᓃᑦ ᑐᓴᓚᐅᕐᓯᒪᕕᑦ?” ᐃᕐᙯᓱᓂ ᐃᔪᓚᐅᔫᖅ.
ᕿᓚᐅᖕᖑᔭᕐᑐᓂᒃ ᐊᑦᓴᑕᕐᑐᓂᒃ ᐊᓕᐊᒋᔭᖃᒻᒪᕆᑦᓱᓂᓗ, ᖃᐅᔨᓴᕈᒪᓕᕐᓂᒥᔪᖅ ᑲᑕᑦᔭᓂᕐᒥᒃ. ᐊᑦᓴᒋᒃ, ᓯᐅᕐᔪᒃ ᐊᓲᓇ ᐊᒻᒪᓗ ᖃᐅᓐᓇᖅ ᒥᒃᑭᒐᖅ, ᑭᖕᖓᒥᐅᒃ ᐊᑖᑕᖓᑕ ᓇᔭᒋᒃ, ᑲᑕᑦᔭᑎᓗᒋᒃ ᐊᔪᒉᓪᓘᒪᕆᑦᑐᕕᓂᖅ. ᐊᓈᓇᑦᓯᐊᖓ ᑐᓵᖃᑦᑕᑐᕕᓂᖅ ᐃᓪᓗᐊᕈᓯᕐᒥᓂ ᐱᒋᐅᕐᓴᑎᓗᒍ ᐊᒥᓱᕕᑦᓱᓂᐊᓪᓛᑦ, ᐊᒻᒪᓗ ᐅᒃᑯᓯᑦᑖᑎᓕᕐᑕᕕᓂᖓ, ᐃᒻᒥᓂᒃ ᓈᓚᖃᑦᑕᓂᐊᕐᒪᑦ ᑲᑕᑦᔭᓕᕈᓂ. ᐊᖑᑎᒃ ᐅᕕᒃᑲᐅᓕᕐᑐᖅ ᐃᖕᖏᖃᑎᖃᓕᕐᑐᕕᓂᖅ ᓄᑲᕐᒥᓂᒃ ᖁᕕᐊᓱᕝᕕᒥ ᑲᖏᕐᓱᐊᓗᑦᔪᐊᒥ ᐱᖕᖑᐊᓂᖃᕐᑎᓗᒍ. ᑭᖑᓂᖓᒍᑦ ᐊᓕᐊᒋᔭᐅᒋᐊᒥᒃ ᑐᓴᕐᑎᑕᐅᖃᑦᑕᓕᕋᒥ ᐱᔪᑦᓴᐅᔮᕆᐊᓪᓚᓕᕐᑐᕕᓂᖅ.
ᐊᕐᕌᒍᓂ 20-ᓂ, ᑲᖏᕐᓱᔪᐊᒥ ᐃᙯᓕᓴᕐᓂᒥᒃ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᔨᐅᓯᒪᔪᖅ. ᑐᑭᑖᓕᕐᑐᕕᓂᖅ ᓅᓚᖓᒋᐊᒥᒃ ᒪᓐᑐᔨᐊᓚᒧᑦ ᕿᑐᕐᖓᒥᓂᒃ ᐃᓕᓴᑦᓯᐊᓂᕐᓴᐅᖁᔨᒧᑦ, ᐊᒻᒪᓗ ᐊᑕᐅᑦᓯᑯᑦ ᐱᒋᐊᓕᑌᓐᓇᓯᑎᓗᒍ ᓄᓇᕕᒃ ᓯᕗᓂᑦᓴᕗᑦ. ᐃᓕᓭᔨᐅᓚᐅᕋᓂ ᑲᔪᓯᑎᑦᓯᔨᐅᓯᒪᔪᖅ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᓕᐊᓕᕐᓱᓂ ᓄᓇᕕᒃ ᓯᕗᓂᑦᓴᕗᑦ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᓂᖃᓯᔪᕕᓂᐅᒻᒪᑦ ᕿᓚᐅᖕᖑᔭᕐᓂᒥᒃ ᑖᓂᓯᕐᓂᒥᒃ. 1-ᒍᒍᑎᖓᓂ ᐊᒻᒪᓗ 2-ᒍᒍᑎᖓᓂ ᐊᕐᕌᒎᐃᑦ, ᑲᑎᒪᓂᐊᕈᓯᖃᖃᑦᑕᑐᕕᓃᑦ, ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑕᐅᕕᒻᒥᒃ ᕿᓪᓚᐅᑎᓕᐅᕈᓯᒥᒃ (ᐊᑦᓴᑕᐅᑎᒃ), ᑭᓯᐊᓂ ᔩᒥ, ᐊᕐᓕᐊᓗᐊᕐᓂᕋᒥ ᓇᓂᓕᒫᖅ ᐃᑲᔪᕐᓱᓂ, ᓇᒻᒥᓂᖅ ᕿᓚᐅᑎᓕᐅᕈᓐᓇᓯᓯᒪᖕᖏᑐᖅ. ᐊᓕᐊᓕᓚᐅᕐᓯᒪᔪᖅ 3-ᒍᒍᑎᖓᓂ ᐊᕐᕌᒍᐃᑦ, ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᓕᕐᓂᒪᑦ ᑌᕕᑦ ᓕᕐᓗ, ᐃᓕᑦᓯᒍᓐᓇᓯᓯᒪᔪᖅ. ᑲᑎᒪᓂᐊᕈᓯᖃᕐᓯᒪᒻᒥᔪᖅ ᑰᑦᔪᐊᕌᐱᒻᒥ, ᓚᐅᕐᓯᒪᑎᓗᒍ ᐊᕐᕌᒎᒃ ᒪᕐᕉᒃ ᓈᓯᒪᓕᕆᕘᑦ, ᐅᕕᒃᑫᑦ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑕᐅᑎᓗᒋᑦ, ᑖᕙᓂᓗ ᕿᓚᐅᑎᒧᐊᖓᔪᓂᒃ ᐃᓕᑦᓯᓕᐅᒥᓕᕐᓂᒥᔪᖅ.
“ᐊᖕᖏᐊᖏᔭᕐᓂᒦᓲᒍᔪᖓ ᐊᑦᓴᑕᓕᕋᒪ. ᒪᒥᓴᕐᓂᓄᑦ ᐃᓚᐅᔪᖅ, ᐃᓕᒪᕕᓪᓚᕆᓐᓃᓲᒍᔪᖓ. ᓇᒻᒥᓂᕐᓱᑐᐃᓐᓇᓱᖓ.”
ᓯᕗᓪᓕᐹᒥ ᑕᑯᓐᓇᐅᔮᕐᑎᓯᓚᐅᕐᓯᒪᔪᖅ 2021-ᒥ ᑲᖏᕐᓱᔪᐊᒥ, ᐊᒻᒪᓗ 2023-ᒥ. ᑌᒪ ᒫᑦᓯ 2022-ᒥ, ᐃᖃᓗᓕᐊᖃᑎᖃᕐᓂᐊᓕᕋᒥ ᕖᐱ ᐅᐃᑖᓗᑦᑐᒥᒃ, ᓄᓇᕕᒃ ᓯᕗᓂᑦᓴᕗᑦ ᐃᓕᓵᒍᑦᓱᑎᒃ 3-ᒍᒍᑎᖓᓂ ᐊᕐᕌᒍᐃᑦ. ᑕᕝᕙᓂ ᐊᕐᕌᒍᒥ ᓯᑉᑎᒻᐱᕆᒥ, ᔩᒥ ᓅᒃ, ᐊᑯᑭᑦᑐᓕᐊᓚᐅᔫᖅ ᕿᓚᐅᖕᖑᔭᕐᑐᑦ ᐱᖕᖑᐊᓂᕐᔪᐊᖃᕐᑎᓗᒋᑦ, ᑲᑐᐊᕐᐸᓛᒥ. ᖃᐅᔨᑎᑕᐅᓚᐅᔫᖅ ᖃᐅᔨᒪᔭᐅᒻᒪᕆᑦᑐᒧᑦ ᕿᓚᐅᖕᖑᔭᕐᑎᒧᑦ ᓯᓪᕕᐊ ᑯᓗᑦᓭᒧᑦ ᐱᔪᓐᓇᓂᕐᐹᓯᐅᕐᑎᓗᒍ ᓄᓇᕕᒻᒥ ᐱᖕᖑᐊᑎᓂᒃ ᑖᕗᖕᖓᓕᐊᕐᑐᓴᓂᒃ ᑲᑎᕕᐅᓯᔪᒧᑦ ᐱᐅᓯᑐᖃᕐᑎᒍᑦ ᕿᓚᐅᖕᖑᔭᕐᑎᐅᓱᑎᒃ ᐱᓯᒪᑦᓱᑎᒃ ᐃᓘᓐᓀᓂᑦ ᐃᓄᐃᑦ ᓄᓇᖓᑦᒥᑦ. ᑖᕙᓃᑦᓱᓂ, ᐃᓕᑦᓯᔪᕕᓂᖅ ᐊᒥᓱᓂᒃ. ᐊᑑᑎᓂᕕᓂᕐᒥᑕ ᐊᓐᓂᓇᕆᐊᖓᓂᒃ ᖃᐅᔨᒪᓕᕐᑐᖅ, ᐊᓕᐊᑦᑐᒪᕆᐅᓚᐅᔪᒐᒥ. ᑐᑭᓯᑎᑦᓯᓚᐅᔫᖅ ᐃᒣᓕᑦᓱᓂ : “ᐊᑦᓴᑕᕈᓯᖏᑦ ᐊᑦᔨᐅᒐᓛᖕᖏᑐᑦ; ᑎᒥᑎᒍᑦ ᐱᖕᖏᓂᕐᓴᐅᓱᑎᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᑕᑯᓐᓇᐅᔮᕐᑎᓯᖕᖏᓂᕐᒥᓂ ᐊᒻᒪᓗ ᑭᖑᓂᖓᓂ ᑕᕐᓂᒥᓂᒃ ᐃᑉᐱᒍᓱᒍᓐᓇᓂᕐᓴᐅᓱᑎᒃ. ᑖᓐᓇ ᕿᓚᐅᖕᖑᔭᕐᑏᑦ ᓇᓪᓕᐅᓂᕐᓯᐅᓂᕕᓂᖓ, ᑌᒃᑯᓄᖓ ᖁᕕᐊᓲᑎᖃᕐᓂᐅᓚᐅᔫᖅ ᐃᓅᓯᕐᒥᒃ.

Jimmy Uqittuq est originaire de Kangirsujuaq où il a été élevé durant la majorité de son adolescence par sa grand-mère, Lalie Uqittuq. Jimmy pratique la danse du tambour, il est chanteur de gorge et professeur.
Au début de son adolescence, il voit pour la première fois à la télévison quelqu’un jouer le tambour traditionnel. Il a observé de très proche les mouvements et y était très fasciné. Il a demandé à sa grand-mère: « Est-ce que tu connais la dance du tambour, vue ou entendue parlé? » Il a ri en évoquant ce souvenir.
Non seulement il était fasciné par la danse du tambour, mais il était aussi curieux à propos du katatjak (chant de gorge). Ses tentes, Siurjuk Ashoona and Qaunnaq Mikkigaq, de Cape Dorset du côté de son père, l’a émerveillé durant sa performance. Sa grand-mère l’a entendu se pratiquer plusieurs fois dans sa chambre, et a décidé de lui donner un ukkusik, un chaudron pour qu’il puisse s’entendre. Le jeune homme a chanté avec son frère durant les jeux de Noël a Kangirsujuaq et a été encouragé par les compliments suivant leur performance.
Durant 20 ans, il a été professeur d’éducation physique à Kangirsujuaq. Il a décidé de déménager à Montréal pour ofrrir une meilleure éducation à ses enfants, et au même moment, Nunavik Sivunitsavut (NS) a commencé. Il y a été animateur avant de devenir professeur. Jimmy est heureux que NS ait décidé d’inclure des cours de danse du tambour. Lors de la 1e et la 2e année, ils ont offer un atelier de fabrication de qillautik (tambour), mais Jimmy, trop occupé à aider les autres, n’avait pas pu faire son propre qillautik. Par chance, durant la 3e année, sous les enseignements de David Iirlu, il a finalement pu le faire. Il y aussi participé à un atelier pour les jeunes adultes a Kuujjuaraapik il y a deux ans, où il a pu en apprendre plus sur l’instrument.
« Lorsque je joue du tambour, c’est comme si j’étais dans une session de guérison. C’est une partie de ma thérapie, je suis dans ma zone. Je suis entièrement moi-même. »
En 2021 ainsi qu’en 2023 à Kangirsujuaq, il participa a ses premières performances publiques . Puis en mars 2022, il est parti à Iqaluit avec une étudiante, Phoebe Oweetaluktuk, durant la 3e cohorte de NS. Cette année en septembre, Jimmy est allé à Nuuk au Groenland au festival de danse de tambour, Katuarpalaaq. Contacté par Sylvia Cloutier, danceuse de tambour reconnue, alors à la recherche des meilleurs performeurs du Nunavik. Il a beaucoup aimé son expérience duquel il considère avoir beaucoup appris et ça l’a redu très heureux. Il explique: « Leur façon de jouer est différente; physiquement c’est plus petit et ils sont plus spirituel avant et durant la performance. Le festival, pour eux c’est honorer la vie.”

Jimmy Uqittuq is from Kangirsujuaq and grew up his whole teenage years with his grandmother, Lalie Uqittuq. Jimmy is a drummer, throat singer and teacher.
In his early teens, he saw drum dancing for the first time on television. He watched it very closely, the movements of the dancers, and was fascinated by them. He asked his grandmother: “Do you know about drum dancing, seen or heard about it?” He laughed at the memory.
Not only he was fascinated by drumming, but he also got curious about katatjak (throat singing). His aunts, Siurjuk Ashoona and Qaunnaq Mikkigaq, from Cape Dorset on his dad side, mesmerized him while she performed. His grandmother heard him practice in his room multiple times, and decided to give him an ukkusik, cooking pot to be able to hear himself. The young man sang with his brother when it was time for Christmas games in Kangirsujuaq. He was encouraged by the compliments he got afterwards.
For 20 years, he worked as a gym teacher in Kangirsujuaq. He decided to move to Montreal to access a better education for his children, and at the same time Nunavik Sivunitsavut (NS) started. He was an animator before teaching and he is happy NS decided to teach drum dancing. For the 1st and 2nd year, they did a workshop, showing how to make a qillautik (drum), but Jimmy, too busy running around helping, couldn’t make his own qillautik. Luckily on the 3rd year, taught by David Iirlu, he was finally able to. There was also a workshop in Kuujjuaraapik, two years ago, for young adults, where he learned more about the instrument.
“I feel in a healing session when I drum. Part of my therapy, I’m in my zone. Just being myself.”
His first public performance was in 2021 in Kangirsujuaq, and in 2023 as well. Then on March 2022, he traveled to Iqaluit with Phoebe Oweetaluktuk, a NS students in the 3rd cohorte. This year in September, Jimmy went to Nuuk, in Greenland to attend the drum dancing festival, Katuarpalaaq. He was reached out by renowned drum dancer Sylvia Cloutier who was looking for the best Nunavik performer to attend this event that gather traditional drumming performers from all Inuit Nunangat. Over there, he learned a lot. He found it to be a beautiful experience, it made him very happy. He explains: “Their drumming is different; physically it’s smaller and they are more spiritual before and during the performance. This festival, for them is to honor life.”

ᖃᐅᔨᒋᐊᑦᓯᐊᕈᒪᒍᕕᑦ ᓴᓇᖕᖑᐊᑎᐅᑉ ᒥᑦᓵᓄᑦ / Découvrir plus sur l’artiste / Know more about the artist:
Facebook Page
Instagram

ᐊᓪᓚᑐᖅ | Texte de | Text by: Jessie Fortier-Ningiuruvik

Panel 3

ᐊᐅᔭᓕᕈᑦ | Août | August

ᐅᓖᕕᐊ ᓓᔭ ᑑᒪᓯ| Olivia Lya Tuumasi

ᐅᓖᕕᐊ ᓓᔭ ᑑᒪᓯ, ᐊᒥᓱᐃᓂᒃ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕈᑎᓕᒃ ᑲᖏᕐᓱᒥᐅᕕᓂᐅᑦᓱᓂ. ᒪᓐᑐᔨᐊᓚᒥᐅᒍᓯᒪᓕᕐᑐᖅ 8-ᓂᒃ ᐅᑭᐅᖃᕐᓱᓂ ᑖᕗᖕᖓᓚᐅᕐᑐᕕᓂᐅᑦᓱᓂ. ᓯᕗᓪᓕᐹᑦᓴᔭᓂ ᐃᓕᓴᕐᕕᒦᑦᓱᓂ ᐱᕈᕐᓯᐅᖃᑦᑕᓯᔪᕕᓂᐅᒐᓗᐊᕐᓱᓂ ᓴᐸᖓᓕᐅᖃᑦᑕᓯᔪᕕᓂᐅᒐᓗᐊᕐᓱᓂ, ᐊᓕᐊᒋᔭᖃᓯᓕᑌᓐᓇᑐᕕᓂᖅ 18-ᓂᒃ ᑭᓯᐊᓂ ᐅᑭᐅᖃᓕᕐᓱᓂ. ᐅᓖᕕᐊ ᐱᒋᐊᕐᕕᓕᐅᑎᖃᕐᓯᒪᔪᖅ ᓯᐅᑎᒻᒥᐅᑕᓕᐅᕐᓱᓂ, ᑌᒪ ᑲᔪᓯᑦᓱᓂ ᖃᐅᔨᓴᕈᑎᖃᕐᓂᒥᓂᒃ ᓄᑖᓂᒃ ᓴᓇᖕᖑᐊᕈᓐᓇᑕᒥᓂᒃ. ᓴᐸᖓᓄᑦ ᓇᓴᖕᖑᐊᓕᐅᖃᑦᑕᓯᔪᕕᓂᖅ, ᐊᒻᒪᓗ ᑖᒃᑯᓂᖓ ᐱᔪᑦᓴᐅᔮᕈᑎᖃᓯᑦᓱᓂ ᓴᓇᖕᖑᐊᓂᕐᒥᒃ ᐊᔪᐃᓐᓇᓂᕐᓴᐅᒍᑎᖃᓯᑦᓱᓂ. ᑕᒪᖏᒃ ᐊᓈᓇᑦᓯᐊᒋᒃ ᒥᕐᓱᑎᐅᖃᑦᑕᓯᒪᔫᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᑖᑕᖓ ᐅᒃᑯᐃᑕᕐᑐᓂᒃ ᐃᓕᔨᓯᒪᓕᐅᕐᑎᐅᑎᓗᒍ: “ᐊᐅᓐᓃᕙᖔᕐᑐᖅ.”
ᐅᕕᒃᑲᐅᓕᕐᓱᓂ ᐃᑉᐱᒍᓱᓪᓚᕆᖃᑦᑕᓯᔪᕕᓂᖅ ᑕᑯᓐᓇᐅᔮᕐᑎᓯᓂᕐᓂᒃ. ᑕᒐ ᑕᕐᕋᓕᔮᕋᑦᓴᓂᒃ ᐊᓕᐊᒋᔭᖃᒻᒪᕆᓕᕋᒥ, ᐅᓖᕕᐊ ᑐᑭᑖᕐᑐᕕᓂᖅ ᐱᒋᐊᕐᑎᓯᓚᖓᒋᐊᒥᒃ ᐱᓇᓱᒐᕐᓂᒃ ᐃᓕᖓᑎᓗᒋᑦ Wapikoni-ᒧᑦ. ᓯᕗᓪᓕᐹᒍᓯᒪᔪᑦ ᐱᓇᓱᐊᕐᑕᖏᑦ ᓀᑦᑐᐃᑦ ᑕᑯᓐᓇᕋᑦᓭᑦ ᐊᑎᖃᕐᓱᑎᒃ: ᐃᓗᒡᒍᓯᕐᓃᕙᖓ ᐊᑐᕐᐳᖓ. ᒪᕐᕈᐃᒃ ᓀᓈᕐᑎᑑᒃ ᑕᑯᓐᓇᕋᑦᓵᒃ ᐃᓕᕕᒋᓕᕐᓂᒥᔭᒋᒃ: ᐅᖃᐅᓯᖅ XX-ᒍᒍᑎᖏᓐᓂ ᐊᕐᕌᒍᐃᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᓯᐅᒪᑐᐃᓐᓇᖏᑦᑐᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓄᐊᕐᑕᐅᓯᒪᔪᑦ ᓄᓇᖃᕐᖄᑐᕕᓃᑦ ᐊᕐᓀᑦ ᑖᑦᓱᒧᖓ ᑭᖑᓪᓕᐹᒧᑦ, ᐊᕐᓇᐅᑎᓕᐅᕐᑐᕕᓂᖅ (ᐊᕐᓇᓯᐅᑎᒃ ᐅᓕᑲᑦᑕᖅ) ᐊᑐᕐᓱᓂ ᐊᐅᐸᕐᑐᓂᒃ ᓴᐸᖓᓂᒃ ᑕᑯᑦᓴᐅᑎᑕᐅᔪᑦ ᑭᖑᓪᓕᐹᒥᓂᑕᕐᓂ ᐃᓄᐃᑦ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐊᖏᑦ ᑕᕐᕿᑦ ᐱᖓᓱᑕᒫᕐᓯᐅᑎᓂ.
ᓇᒻᒥᓂᖅ, ᐅᕕᒃᑲᖅ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎ ᐊᓕᐊᒋᔭᖃᕐᓂᓴᖅ ᐱᖁᓯᐅᕆᐊᒥᒃ ᓴᐸᖓᓕᐅᕆᐊᒥᒃ ᑕᕐᕋᓕᔮᕋᑦᓴᓕᐅᕐᓂᓂᒥᑦ, ᐊᕐᓱᕈᓐᓂᑕᖃᖕᖏᒪᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓱᒪᒥᑦᓱᓂ ᐱᓇᓱᐊᓲᕆᑦᓱᓂᒋᑦ ᐱᕕᑦᓴᕆᒍᒪᔭᒥᓃᒍᑎᒋᑦᓱᒋᑦ. ᐃᒣᓕᓚᐅᕐᑐᖅ: “ᑎᒍᐃᓐᓇᐅᓂᕐᓴᐅᓱᑎᓗ ᐱᓇᓱᐊᓚᖓᓗᒋᑦ, ᓄᓪᓚᖓᓐᓇᓱᑎᓗ.” ᐱᑦᔪᑎᒋᓯᒪᔭᖏᑦ ᑕᑯᓐᓇᐅᔮᕐᕕᒨᕈᑎᒋᑦᓱᒋᑦ ᐅᖃᐅᓯᕆᔭᐅᔪᓂᒃ ᑕᑯᔭᑦᓴᖑᕐᑎᓯᒍᓐᓇᑲᒥ, ᐊᒻᒪᓗ ᐊᒥᓲᓗᐊᕋᑎᒃ ᐃᓄᓐᓄᑦ ᓄᐃᑕᐅᓯᒪᔪᑦ. ᑐᑭᓯᑎᑦᓯᔪᖅ: “ᑕᕐᕋᓕᔮᕈᑎᓕᐊᑦ ᐅᕙᑦᑎᓄᐊᖓᔪᑦ ᐱᓂᕐᓗᓂᓕᑦᑖᓗᑎᒃ ᐊᕐᓱᕈᕐᓂᑐᐃᓐᓇᐅᖏᑦᑐᓂᒃ ᑭᓯᐊᓂᐅᑦᔭᖏᓪᓚᑦ. ᑕᕐᕋᓕᔮᕈᑎᑦᓴᓂᒃ ᓄᐃᑦᓯᒍᓐᓇᕕᖃᑦᓯᐊᑐᒍᑦ ᐊᓕᐊᓇᕐᓂᓴᓂᒃ, ᐊᓕᐊᓀᑦᑐᓂᒃ, ᐅᕝᕙᓘᓐᓃᑦ ᐅᕙᑦᑎᓂᒃ ᓄᓪᓚᓕᐅᒥᑎᑦᓯᒍᓐᓇᑐᓂᒃ.”
ᐅᓖᕕᐊ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎ ᐃᓄᑑᕙᓪᓗᓱᓂ ᐱᓇᓱᐊᓲᖅ. “ᑭᓇᑐᐃᓐᓇᒧᑦ ᑎᓕᔭᐅᒍᒪ, ᐱᓇᓱᐊᕐᑕᓃᕙᖓ ᑲᔪᓯᖁᔭᐅᓗᖓ ᖃᑦᑕᕈᒪᖕᖏᓇᒪ.” ᐱᖁᓯᐅᓕᕋᒥ ᓴᐸᖓᓕᐅᓕᕋᒥ, ᐊᓯᖔᖏᓐᓂᒃ ᐃᓂᕐᓯᒍᓐᓇᓲᖅ ᐊᒻᒪᓗ ᐅᐊᕈᑎᒌᑦᑎᓯᖃᑦᑕᓱᓂ ᓱᓇᐅᓂᖏᓐᓂᒃ, ᑌᒣᒃᑲᒥ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎᐅᒍᑎᓕᒃ ᐃᒻᒥᓂᒃ ᐃᓕᑦᓯᓯᒪᔭᒥᓂᒃ. ᐅᓖᕕᐊ ᐃᓕᓐᓂᐊᓯᒪᒻᒥᔪᖅ ᐊᑐᕐᑕᐅᓲᓂᒃ ᖁᖏᓯᕐᒥᐅᑕᓂᒃ ᕿᑎᕐᓯᒥᐅᑕᓂᒃ ᓯᐅᒻᒥᐅᑕᓂᒃ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᓂᓂᒃ, ᓇᒻᒥᓂᖅ ᐊᑕᕕᓕᐅᕈᓐᓇᓯᒍᒪᑦᓱᓂ. ᓯᕗᓪᓕᒥ ᐊᓕᐊᒋᔭᖃᓚᖓᖕᖏᒋᐊᒥᒃ ᐃᓱᒫᓘᑎᖃᕐᓯᒪᔪᖅ ᑭᓯᐊᓂ ᑭᖑᓂᖓᒍᑦ ᐊᓕᐊᒋᓯᒻᒪᕆᑦᓱᒋᑦ. “ᐊᓕᐊᒋᔭᖃᓪᓚᕆᑦᑐᖓ ᐃᓕᑦᓯᕙᓪᓕᐊᒋᐊᖅ, ᐆᑦᑐᕋᕆᐊᖅ. ᑕᒐ ᓱᖏᐅᓐᓂᖃᕐᓂᓴᐅᓕᕐᑐᖓ, ᑌᒣᓕᕋᒪᓗ ᐊᒥᓱᐃᑦ ᐃᓱᒪᒋᓯᒪᔭᒃᑲ ᐃᓂᕈᓐᓇᓯᖃᑦᑕᓛᓕᕐᑕᑲ.”
ᐱᓇᓱᐊᕐᓯᒪᔭᖏᑦ ᑕᑯᑦᓴᐅᑎᑕᐅᓯᒪᒻᒥᔪᑦ ᓄᐃᑕᑎᑦᓯᓂᖓᓂ BACAS, Biennale d’art contemporain autochtone ᐊᒻᒪᓗ ᓄᐃᑕᐅᓯᒪᑦᓱᑎᒃ ᕿᒥᕐᕈᐊᕋᕐᓂ ᐃᓄᐃᑦ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐊᖏᑦ ᑕᕐᕿᑦ ᐱᖓᓱᑕᒫᕐᑕᑐᑦ, ᑖᒃᑯᓇᓂᓗ ᐊᓪᓚᒍᑦᔨᓯᒪᑦᓱᓂ ᐱᑦᔪᑎᖃᕐᓱᓂ ᐊᓯᒥᓂᒃ ᑕᑯᒥᓇᕐᑎᓕᐅᕐᑎᒥᒃ. ᑕᑯᓐᓇᐅᔮᕐᑎᓯᐅᑎᒦᑦᓯᒪᒻᒥᔪᖅ ᐋᓛᐱᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᑕᓚᕖᓴᒃᑯᑦ ᓄᐃᑕᓯᒪᑦᓱᓂ ᐅᑯᓇᓂ Épidémie at TVA. ᓂᕆᐅᓐᓇᖏᑦᑐᒥᓪᓗ ᐃᓕᓐᓂᐊᕕᒻᒦᒍᓐᓇᐅᑎᓂᒃ ᐁᑦᑐᑕᐅᔪᕕᓂᐅᑦᓱᓂ CALQ-ᒧᑦ, ᐱᔭᕇᕐᓂᖃᕋᑖᕐᒥᓱᓂ ᓄᓇᒥᑕ ᐊᓯᐊᓂ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕆᐊᕐᑐᓯᒪᓂᕐᒥᓂ ᓵᑉᒥ-ᓄᓇᕕᒃ ᑲᔪᓯᑎᑕᖓᓂ Karasjok-ᒧᑦ Norway-ᒦᑦᑐᒧᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᕗᔨᕕᒻᒧᑦ ᓄᓇᕕᒻᒦᑐᒧᑦ ᐁᑉᐸᖃᕐᓱᓂ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎᒥᒃ ᓓᓚ ᓚᐸᒥᒃ. ᑲᒪᔨᒻᒪᕆᒋᔭᐅᓕᕐᑐᖅ ᑕᑯᓐᓇᕋᑦᓴᓕᐅᕐᓂᒧᑦ ᐊᒃᑲᐅᑎᒃ ᐱᖁᑎᖓᓄᑦ ᐋᕐᓰᖅ ᑕᑯᓐᓇᐅᔮᕐᑎᓯᕕᐅᑉ ᐊᕐᕌᒍᑉᐸᑦ ᑕᑯᑦᓴᐅᓛᕐᑐᓂᒃ. “ᐱᒐᓱᐊᒻᒪᕆᐅᑎᓗᐊᖕᖑᐊᕋ ᐱᕕᑦᓴᓂᒃ ᐊᒥᒐᕐᓯᓂᖅ.”

Olivia Lya Tuumasi, est une artiste multidisciplinaire originaire de Kangirsuk. Elle vit à Montréal depuis l’âge de 8 ans. Même si elle a débuté le perlage au primaire, c’est vraiment à l’âge de 18 ans qu’elle a développé l’intérêt. Elle a d’abord commencé avec des boucles d’oreilles, puis a exploré des nouvelles techniques. C’est un petit nassak en perle qu’elle a créée qui l’a encouragé à aller plus loin. Ses grand-mères faisaient de la couture et son père est ébéniste : « C’est dans mon sang. »
C’est durant son adolescence qu’elle devient intriguée par le cinéma. Devenue cinéphile, Olivia décide d’entreprendre des projets avec Wapikoni mobile. Son premier projet est un court métrage intitulé Wearing my culture. Deux autres films ont suivi : Language in the XXI century and Not just missing and murdered Indigeous women . Pour ce dernier, elle a fait un petit amauti (manteau pour femme) en perle rouge qu’on peut voir dans le dernier numéro d’Inuit Art Quaterly.
La jeune artiste préfère le perlage au tournage et montage; il y a moins de pression et c’est une activité solitaire qu’elle peut faire à temps perdu. Elle confesse que : « C’est plus accessible, tranquille et pour soi-même. » Les raisons qui l’avait amené à faire des films était de pouvoir raconter, selon elle pas assez de film sont réalisés par des Inuit. Elle explique : « Les films sur nous ne sont pas obligés d’être seulement sur nos tragédies. On a le droit de faire des films plus de divertissements, qui nous font rire, ou qui nous font sentir plus calme. »
Olivia est une artiste plutôt solitaire. « Quand quelqu’un me dit quoi faire, je ne veux plus continuer le projet. » Pour faire ses œuvres de perlage, souvent elle improvise et mélange les techniques, ce qui fait d’elle une autodidacte. Elle a aussi fait des cours de joaillerie afin d’intégrer des techniques d’orfèvre à son travail. Elle n’était pas certaine si elle allait aimer, mais elle a fini par adoré ses cours. « J’aime beaucoup apprendre, essayer des choses. J’ai maintenant plus d’expérience, ce qui va me permettre de faire plusieurs des idées que j’ai en tête. »
Ses œuvres ont été présentées entre autre lors d’une édition de BACA, La Biennale d’art contemporain autochtone et publié dans le magazine Inuit Art Quaterly où elle a aussi écrit sur une autre artiste. Elle a effectué un passage au théâtre dans la pièce Aalaapi et la série Épidémie à TVA. Récipiendaire d’une bourse Impulsion du CALQ, elle vient tout juste aussi de compléter un échange de résidences d’artistes Sàpmi-Nunavik où elle a pu voyager à Karasjok en Norvège et Ivujivik au Nunavik avec l’artiste Laila Labba. Elle est aussi metteuse en scène de la pièce de théâtre Akkautik du Théâtre Aaqsiq qui verra le jour l’année prochaine. « Mon plus grand défi c’est le temps ! »

Olivia Lya Tuumasi, is a multidisciplinairy artist whom is originally from Kangirsuk. She now lives in Montreal since the age of 8. Even though she started to bead in primary school, she developed the interested when she was around 18 years old. Olivia started with earrings, then continued to explore new technics. She did a miniature nassak in beading, and that encouraged her to go further into her creations. Both her grandmothers did sewing and her father was cabinetmaker: “It’s in my blood.”
It’s also in her teenage years that she becomes intrigued by theatres. Now movie buff, Olivia decided to undertake projects with Wapikoni. Her first project is a shortfilm called: Wearing my culture. Two other short film followed : Language in the XX century and Not just missing and murdered Indigeous women For this last one, she did an arnautik (Women’s coat) in red beading that we can see in the last number of Inuit Art Quaterly.
Personally the young artist likes doing beading over making movies, since there’s no pressure and it is a solitary activity she can do on her own time. She confesses that: “It’s a more accessible activity, more calm for yourself.” Her reasons that brought her to go into theatre was to be able to narrate, and that there’s not many movies made by Inuit themselves. She explains: “Movies on us are not obligated to be only on our tragedies. We are allowed to make movies more entertaining, that makes us laugh, or that makes us feel more calm.”
Olivia is an artist that is more solitary. “When someone tells me to do something, I don’t want to continue the project.” To make her beading projects, she usually improvises and mix technics, which makes her self-teached artist. Olivia also did jewlery classes, to be able to make her own metal support. At first she was scared not to like it, but in the end she loved it. “I really love learning, try things. I have more experience now, which is going to allow me to make the many ides I have.”
Her work has been showcased also in an edition of BACAS, Biennale d’art contemporain autochtone and published in the magazine Inuit Art Quaterly, where she also wrote on another artist. She was in the play called Alaapi and was on television in the series Épidémie at TVA. As an Impluse bursary recipient of the CALQ, she also just compleded a residential artist Sàpmi-Nunavik where she was able to travel at Karasjok in Norway and Ivujivik in Nunavik with the artiste Laila Labba. She is now Director of the play Akkautik of Aaqsiq Theater that is coming out next year. “My biggest challenge is time.”

ᖃᐅᔨᒋᐊᑦᓯᐊᕈᒪᒍᕕᑦ ᓴᓇᖕᖑᐊᑎᐅᑉ ᒥᑦᓵᓄᑦ / Découvrir plus sur l’artiste / Know more about the artist:
Facebook
Instagram
Aaqsiiq
BACA
IAQ

ᐊᓪᓚᑐᖅ | Texte de | Text by: Jessie Fortier-Ningiuruvik

Panel 4

ᑐᕓᔮᕈᑦ | Juillet | July

ᓯᐊᓯ ᔫᓐᔅ ᖁᖏᐊᖅ | Jessie Jones Koneak

ᐃᓅᓕᕐᑐᕕᓂᖅ ᓄᕗᒻᒥ (ᖁᐊᖅᑕᐅᑉ ᓴᓂᐊᓂ), ᑌᒪ ᓅᑦᓱᓂ ᑰᑦᔪᐊᑐᖃᕐᒧᑦ (ᐅᓪᓗᒥ ᑰᑦᔪᐊᒍᓕᕐᑐᖅ) ᓯᐊᓯ ᔫᓐᔅ ᖁᖏᐊᖅ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓄᑐᖃᐅᓂᕐᒧᑦ ᓄᕐᖃᖓᓕᕐᓱᓂ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᔨᕕᓂᐅᑦᓱᓂ. ᐱᒋᐊᕐᕕᖃᓪᓚᕆᑦᓯᒪᖕᖏᑐᖅ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎᐅᒋᐊᖕᖓᕕᕕᓂᕐᒥᓂᒃ: “ᑌᒪᖕᖓᓂᑦ ᐃᓅᓯᕐᓄᑦ ᐃᓚᒋᔭᐅᓯᒪᔪᖅ.” ᓚᓚᐅᕐᑐᖅ. ᐅᕕᒃᑲᐅᓂᕐᓴᐅᓱᓂ, ᐃᕙᔭᑦᓱᓂᖅ ᐊᑭᓐᓇᒥ ᐊᓪᓚᐅᑎᐊᓗᓐᓂᒃ ᐊᕿᑦᑐᔭᓂᒃ ᓴᓂᒃᑯᕕᑦᓴᔭᓃᑦᑐᓂᒃ ᐊᑐᓚᖓᑦᓱᒋᑦ ᑭᖑᓂᖓᒍᑦ.
ᐊᖓᔪᕐᖄᒥᓄᑦ ᓴᐳᑦᔭᐅᓯᐊᕐᐸᑐᕕᓂᖅ, ᔪᐊᓇ ᐴᑎ ᖁᖏᐊᖅ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᑖᑕᖓ ᐊᕿᒡᒋᖅ ᔮᔨ ᖁᖏᐊᖅ. ᐃᓂᕐᓯᓯᐊᕐᓯᑎᐅᓂᖓᓂᒃ ᑫᓪᓗᑐᐃᕙᑦᑐᕕᓃᒃ. ᐊᓪᓚᖑᐊᖃᑦᑕᑐᕕᓂᖅ ᐃᓕᑦᑎᐅᑎᒥᓂᒃ, ᐱᕈᕐᓯᐊᖑᐊᓂᒃ, ᐃᓄᖕᖑᐊᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᐆᒪᔪᖕᖑᐊᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᕙᓗᑦᓴᔭᒧᑦ ᑕᕐᓯᑐᐃᒍᑎᒧᑦ ᑕᕐᓯᑐᐃᓯᑦᓱᓂ. ᓯᐊᓯ ᐊᓪᓚᐅᑎᑖᖃᑦᑕᓂᕐᒥᔪᖅ ᐊᒻᒪᓗ ᒥᖑᐊᖕᖑᐊᕈᑎᓂᒃ ᖁᕕᐊᓲᓯᐊᕆᑦᓱᒋᑦ ᐅᕝᕙᓘᓐᓃᑦ ᐃᓅᓕᕐᕕᓯᐅᕐᓱᓂ. “ᐱᐅᓂᕐᐸᐅᖃᑦᑕᓯᒪᔪᑦ ᐁᑦᑑᓯᐊᕆᑦᓱᒋᑦ.” ᓚᓚᐅᕐᑐᖅ. ᓂᐅᕐᕈᑎᖃᖃᑦᑕᖏᓐᓂᒥᓂ, ᓯᐊᓯ ᐁᑦᑑᑎᑦᓴᓕᐅᖃᑦᑕᑐᕕᓂᖅ ᐃᓚᒥᓄᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐃᓚᓐᓈᒥᓄᑦ ᖃᓂᑕᒥᓄᑦ, ᑌᒪ, ᐃᓄᑐᐃᓐᓇᐅᖏᑦᑐᑦ ᐊᓪᓚᖑᐊᕐᑕᕕᓂᖏᓐᓂᒃ ᐱᐅᑦᓴᖃᑦᑕᓕᕐᑐᕕᓃᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐱᑖᕈᒪᖃᑦᑕᓕᕐᓱᑎᒃ ᓴᓇᔭᕕᓂᖏᑦᑕ ᐃᓚᖏᓐᓂᒃ.
ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎ ᐃᒻᒥᓂᒃ ᐃᓕᑦᓯᓯᒪᔪᖅ; ᕿᒥᕐᕈᖃᑦᑕᓯᒪᔪᖅ ᐊᑦᔨᖑᐊᓂᒃ ᕿᒥᕐᕈᐊᒐᕐᓃᑐᓂᒃ ᐊᒻᒪᓗ ᑕᑯᓐᓇᐸᑦᓱᓂ ᖃᓄᐃᓘᕐᓂᖏᓐᓂᒃ ᐊᓯᒥᑕ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑏᑦ. 90-ᓂ, ᒪᑭᕝᕕᑯᑦ ᑮᓇᐅᔭᖃᕐᑎᓯᖃᑦᑕᑐᕕᓃᑦ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᓂᓄᑦ ᐱᓇᓱᐊᕈᑦᔨᐅᑎᓂᒃ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᓂᕐᓂᒃ ᓄᓇᕕᓕᒫᒥ. ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎ ᑖᒃᑯᓂᖓᓕᒫᑲᓵᒃ ᐁᕕᖃᖃᑦᑕᓯᒪᔪᖅ. ᐱᓇᓱᐊᕐᑎᓯᕕᐅᖃᑦᑕᓯᒪᔪᑦ ᓴᓇᐅᒐᕐᓂᖅ, ᒥᖑᐊᕐᓯᓂᕐᓂᒃ, ᕿᔪᓐᓂᒃ ᐆᓕᑖᕆᓂᕐᓂᒃ, ᐊᓯᖏᓐᓂᓗ. ᐊᓕᐊᒋᒻᒪᕆᖃᑦᑕᓯᒪᔭᖏᑦ. ᐃᓘᓐᓇᑎᒃ ᐃᓱᓕᓂᓕᒫᖏᓐᓂᒃ ᐱᓇᓱᐊᕐᑎᓯᓃᑦ, ᓂᐅᕐᕈᓭᖃᑦᑕᓯᒪᔪᑦ, ᐊᒻᒪᓗ ᓂᐅᕐᕈᓭᕕᖓᑕ ᐃᓕᒃᑯᑦ ᐱᑕᓕᒫᖏᑦ ᓄᖑᑕᐅᖃᑦᑕᓯᒪᑦᓱᑎᒃ.
ᐊᓕᐊᒋᓂᕐᐹᖓ ᒥᖑᐊᕈᑎᓂᒃ ᐊᑐᕆᐊᒥᒃ, ᐊᓪᓚᖑᐊᓲᒍᒐᓗᐊᕐᓱᓂ ᐊᒻᒪᓗ ᐊᓯᖏᓐᓂᒃ ᓴᓇᖕᖑᐊᓱᓂ. ᐊᓕᐊᒋᓂᕐᐹᖏᑦ ᐊᓪᓚᖑᐊᕆᐊᒥᒃ ᐃᖃᓗᑦᓯᐅᑐᑦ, ᓄᓂᕙᑦᑐᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᓄᓇ. ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᑎ ᐃᓱᒪᑖᕐᐸᓕᐊᒍᑎᖃᕐᓯᒪᔪᖅ ᐱᓇᓱᐊᕆᐊᓕᒥᓂᒃ ᑲᒪᒋᔭᖃᕐᓱᓂ; “ᐃᓱᒪᑖᓲᒍᔪᖓ ᖃᖓᑐᐃᓐᓇᖅ ᑕᒉᓐᓇᖅ.” ᓚᓚᐅᕐᑐᖅ. ᐅᖃᑦᓯᐊᑐᐃᓐᓇᓚᐅᕐᓱᓂᓗ ᑲᔪᓯᒍᓐᓇᓯᐊᕐᓂᐸᐅᓲᒍᒐᒥ ᐃᑉᐱᒍᓱᓕᕋᒥ ᐊᕐᓱᕈᕐᓂᒥᒃ, ᐃᓱᓕᕕᑦᓴᖃᕐᑎᓗᒍ ᐱᓇᓱᐊᕐᑕᖓ ᐃᑲᔪᕐᓯᔭᐅᓯᒪᓲᖅ ᐱᒐᓱᐊᒻᒪᕆᓐᓂᖃᕐᓱᓂ. ᖃᒻᒥᐅᓂᕐᐹᑦ ᐱᓇᓱᐊᕐᓯᒪᔭᖏᑦ ᓄᓇᓕᐊᕐᓱᓂ ᓇᐹᕐᑐᐃᑦ ᑎᒃᑯᖓᔪᖏᓐᓂᒃ ᕿᓂᕆᐊᕐᓱᓂ, ᐋᕐᕿᓱᕐᓱᒋᑦ ᖃᓄᐃᓕᖓᖁᒻᒪᖔᒻᒥᖏᑦ ᐃᓱᒪᒥᐅᑕᕆᑦᓱᒋᑦ ᐊᒻᒪᓗ ᐅᓐᓄᐊᓕᒫᖅ ᐸᓂᕐᓯᑎᑦᓱᒋᑦ. ᐊᑐᓲᖏᑦ ᐊᑦᔨᖑᐊᓂᒃ ᐊᕙᓗᓕᐊᕆᑦᓱᒋᑦ. ᐊᑐᓲᒍᒻᒥᔪᖅ ᓇᑦᓯᔭᓂᒃ ᒥᖑᐊᕐᓯᕕᒋᑦᓱᒋᑦ.
ᓯᐊᓯ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᓂᒥᒃ ᑖᑦᓱᒥᖓᑐᐊᖅ ᐱᓇᓱᐊᕐᓯᒪᖕᖏᑐᖅ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᔨᐅᓯᒪᒻᒥᔪᖅ ᐊᕐᕌᒎᓐᓂ 32ᓂ. ᐃᓄᑦᑎᑐᑦ ᐃᓕᓐᓂᐊᑎᑦᓯᔪᕕᓂᖅ ᐊᒻᒪᓗ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᓂᒥᒃ. ᐅᖃᐅᓯᕐᒥᑎᒎᕐᑐᓂᒃ ᐊᓪᓚᓂᐊᒐᖃᑦᓯᐊᓂᑦᔭᖏᒻᒪᑦ, ᓇᒻᒥᓂᕐᒥᓂᒃ ᐱᓇᓱᐊᕈᑎᑦᓴᒥᓂᒃ ᓄᐃᑦᓯᖃᑦᑕᑐᕕᓂᖅ. “ᓄᓪᓚᓯᐊᕐᓇᑐᒻᒪᕆᒃ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᓱᓂ. ᐃᓕᓴᕐᕕᓂ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᓂᖅ ᑲᔪᖏᕐᑐᐃᒍᑎᒐ, ᓱᖕᖏᑑᕕᑦᓴᑕᖃᑦᔭᖏᑦᑐᖅ, ᐃᓕᓐᓃᒪᑦ ᐱᒋᒐᕕᐅᒃ. ᕿᑐᕐᖓᓯ ᑌᒪᖕᖓᑦ ᐁᑦᑐᐸᒋᐊᓕᓯ ᒥᖑᐊᖕᖑᐊᕈᑎᓂᒃ.” ᐃᓄᑐᖃᐅᓂᕐᒧᑦ ᓄᕐᖃᖓᓕᕋᒥ, ᓚᓚᐅᕐᑐᖅ; “ᑲᒪᒋᔭᖃᕈᓐᓇᑐᖓ ᒍᒪᔭᕐᓂᒃ ᖃᖓᑐᐃᓐᓇᓗ ᑲᒪᒋᓗᒋᑦ ᒍᒪᓕᕈᒪ” ᐊᒻᒪᓗ ᑕᑯᒥᓇᕐᑐᓕᐅᕐᓂᒥᒃ ᓱᓕ ᐊᓕᐊᒋᓂᕐᐹᓕᒃ ᐱᓇᓱᐊᕆᐊᖅ.

Née à Nuvuk (proche de Quaqtaq), puis déménagée au Vieux-Chimo (maintenant Kuujjuaq), Jessie Jones Koneak est une artiste et une enseignante à la retraite. Elle n’a jamais eu de point de départ pour commencer à faire de l’art « Cela a toujours fait partie de moi » dit-elle. Quand elle était plus jeune, elle fouillait dans les sacs à poubelle pour trouver de la craie et les utilisait plus tard.
Elle avait le support de ses parents, Joanna Berthe Koneak et Aqiggik George Koneak, qui encourageaient sa créativité. Sa mère la laissait dessiner des motifs, des fleurs, des animaux et des gens pour les broder par la suite. Jessie recevait des crayons et des stylos comme cadeau de Noël et d’anniversaire. Elle dit : « Ce sont les meilleurs cadeaux que je puisse recevoir ». Avant qu’elle commence à vendre, Jessie faisait des cadeaux pour la famille ou ses amis proches, puis des non-Inuit ont commencé à aimer ses dessins et à demander à avoir de ses œuvres.
C’est une artiste autodidacte ; elle restait à l’affut des images dans les magazines et regardait les techniques des autres artistes. Dans les années 90, Makivvik parrainait un programme d’art partout au Nunavik. L’artiste s’est présentée à chacun d’eux. Les artistes faisaient de la sculpture, de la peinture, de la pyrogravure, etc. Elle appréciait beaucoup cela. À la fin de chaque atelier, les artistes vendaient leurs créations, et son kiosque se vidait souvent.
Le médium artistique qu’elle préfère utiliser est la peinture acrylique, mais elle dessine et bricole entre autres. Son sujet préféré est de dessiner des pêcheurs, la cueillette de petits fruits et la nature. L’artiste développe ses idées en faisant ses tâches ; « Des idées me viennent à des moments aléatoires » dit-elle. Elle confesse aussi qu’elle travaille mieux sous pression, avoir une date limite l’aide à travailler plus fort. Dans ses derniers projets, elle s’aventure sur le territoire et trouve des branches, les modifie comme elle le veut et les laisse sécher durant la nuit. Elle les utilise ensuite pour faire des cadres. Elle changeait la forme du canvas pour qu’il ressemble à une peau de phoque pour peindre dessus.
Jessie ne fait pas seulement de l’art, elle a aussi été enseignante pendant 32 ans. Elle enseignait l’inuktitut et des cours d’art. Parce qu’il n’y avait pas beaucoup de livres dans sa langue maternelle, elle faisait son propre matériel pédagogique. « C’est très relaxant de faire de l’art. Je l’encourage fortement dans les écoles, tu ne peux pas te tromper, tu l’as en toi. On devrait toujours donner des crayons aux enfants. » Maintenant qu’elle à la retraite, elle dit : « Je peux faire ce que je veux quand je veux. » et l’art reste son occupation de prédilection.

Born in Nuvuk (close to Quaqtaq), then moved to Old Chimo (Kuujjuaq today) Jessie Jones Koneak is an artist and a retired teacher. She never really had a starting point to make art: “It’s always been part of my life” she says. When she was younger, she used to rummage through the garbage bags and find chalk to use them later on.
Her parents, Joanna Berthe Koneak and Aqiggik George Koneak were very supportive and they encouraged her creativity. Her mother used to let her draw patterns, flowers, people and animals and would embroid on them. Jessie would also have pencils and crayons for Christmas or her birthday. “They are the best gifts I could receive” she says. Before she started selling, Jessie made gifts for family and close friends, then, non-Inuit would start liking her drawings and ask for some of her artwork.
The artist is self-taught; she would look out for pictures in magazine and watch technics from other artists. In the 90’s, Makivvik was sponsoring art program all over Nunavik. The artist attended almost all of them. They would do carvings, paintings, wood burning, etc. She enjoyed it a lot. Every end of any workshop, they would have sales, and her kiosk would sell out.
Her favorite art media is acrylic painting, although she draws and crafts. Her favorite subjects to draw are fishers, berry picking and the land. The artist develops her ideas while doing chores; “ideas pop-up at random times” she says. She also confesses that she works best under pressure, having a deadline helps her work harder. In her latest projects she goes on land to find branches, fixes them how she wants them and let them dry overnight. She uses them to make frames. She also changes the form of the canvas like the shape or a drying seal skin to paint on.
Jessie didn’t only make art, she was also a teacher for 32 years. She was teaching Inuktitut and art classes. Because there weren’t many books in her mother tongue, she made her own teaching material. “It is very relaxing to making art. I really encourage it in school, you cannot fail, you have it in yourself. You should always give your kids crayons.” Now that she is retired, she says: “I can do what I want when I want” and art remains her favorite occupation.

ᖃᐅᔨᒋᐊᑦᓯᐊᕈᒪᒍᕕᑦ ᓴᓇᖕᖑᐊᑎᐅᑉ ᒥᑦᓵᓄᑦ / Découvrir plus sur l’artiste / Know more about the artist:
Facebook Page

ᐊᓪᓚᑐᖅ | Texte de | Text by: Jessie Fortier-Ningiuruvik