Tarqitamaat est une initiative née en 2019 de l’Année internationale des langues autochtones de l’UNESCO par Aumaaggiivik, le Secrétariat des arts du Nunavik de l’Institut culturel Avataq, afin de promouvoir des artistes utilisant la langue inuite dans leurs créations. Chaque mois, une personne ou un groupe d’artiste était mis de l’avant pour leur travail, simultanément avec un évènement qui a lieu durant le mois. Lorsque l’année fut terminée, la réception du projet ayant été tellement positive, Aumaaggiivik a décidé de poursuivre l’aventure. Nous faisons la promotion d’un artiste chaque mois, avec le mandat plus vaste de valoriser et faire connaître la culture du Nunavik.
Tarqitamaat is an initiative created for the 2019 UNESCO’S Year of indigenous languages with Aumaaggiivik, the Nunavik Art Secretariat of Avataq Cultural Institute to promote Nunavik artists using Inuktitut in their work. Every month, an individual or a group of artists were showcased for their work simultaneously with an event taking place during the month. After the year ended, the response to the project was so positive that Aumaaggiivik decided to pursue this adventure. Each month, we will showcase an artist with a broader mandate of promoting Nunavimmiut culture.
Mattiusi Iyaituk est un sculpteur renommé d’Ivujivik. Il a débuté à l’âge de 14 ans en prenant un petit morceau tombé de la sculpture que son frère faisait, et sans que personne ne lui montre comment faire, il est par la suite devenu un des meilleurs sculpteurs inuit. Il est connu pour ses figures de shaman et l’inclusion de matériaux mixtes dans ses œuvres, créant un langage singulier qu’il définit lui-même comme étant de l’abstrait. Avant de devenir sculpteur, il était dans les forces policières et il s’est retiré de ses fonctions en 1984 pour se dédier à son art.
Son corpus d’œuvres est unique et il représente des histoires magnifiques. Sans toujours avoir un plan de production au départ, il laisse la pierre et son imagination aller de l’avant. Il a surtout fait des personnages d’angakuk (shaman), allant à l’encontre de ce qu’il s’est souvent fait dire. Pour des raisons de croyances traditionnelles, seulement des personnes provenant de villages spécifiques peuvent les faire, sinon cela pouvait porter de malchance à lui et sa famille. Les angatuk restent ses sujets de sculptures préférés, parce qu’ils étaient importants dans le temps. Il a aussi une fascination pour les sirènes parce que sa mère lui racontait des histoires portant sur elles. Une de ses pièces les plus iconiques est Iqaluullamiluuq, pièce centrale de la nouvelle exposition de la collection des arts inuit commissariée par asinnajaq au Musée des Beaux-Arts de Montréal. Il a toujours été heureux de ses pièces parce car elles lui ont pu lui ramener un bon revenu pour sa famille. Durant une année, il a fait 3000 sculptures !
Le sculpteur a participé à plusieurs expositions et son travail est dans nombreuses collections publiques et privées telles que le Musée des Beaux-Arts de Montréal, la Galerie Nationale du Québec, La Guilde et la Collection d’Avataq. Non seulement ça, il est international, ses œuvres sont allées en Sibérie, Etats-Unis et en Europe. « Quand je suis allé à Paris pour enseigner, c’était la première fois qu’il voyaient un artiste inuk et de l’art comme le mien. Ils étaient des grands artistes aussi. » a-t-il dit avec un sourire aux lèvres.
Depuis novembre dernier, ses œuvres sont dans une exposition permanente ᐆᒻᒪᖁᑎᒃ/Uummaqutik/Essence de la vie curated by asinnajaq at the Montreal Museum of Fine Arts.
Mattiusi Iyaituk is a renowned sculptor from Ivujivik. He started at the age of 14 by taking a small piece that fell from a carving his older brother was making and without anyone showing him how to do it, became one of the best Inuit carvers. He is known for his Shaman figures and mixed materials in his art pieces, creating a singular language that he defines himself as abstract. Before becoming a carver, he was in the police force, and retired in 1984 to dedicate to his art.
His body of works is unique and has beautiful backstories to them. Although he didn’t always have a plan of production beforehand, letting the stone and his imagination lead him. He mostly did Angakuk (shaman) characters, defying the fact he was told multiple times not to do for traditionally belief that only specific people and villages could do them or it would bring him and his family bad luck. But Angatuk remain his favorite sculptures, because they were important back then. He also has a fascination for mermaids because his mother used to tell him stories about them. One of the most iconic pieces is Iqaluullamiluuq, central piece of the relaunch of Inuit Art Collection curated by Asinnajaq at the Montreal Museum of Fine Arts. He was always happy about his carvings because he knew it would bring a good income for his family. One year, he made 3000 carvings!
He has been in many exhibitions and his work is in many public and private collections like the Montreal Museum of Fine Arts, Quebec National Gallery, La Guilde and Avataq Collection. Not only that, he is also international, his carvings went to Siberia, United States and Europe. “When I went to Paris to teach, it was their first time seeing an Inuk artist and art like mine. They were big artists too.” He said with a proud smile.
Since last November, his art is in the permanent exposition ᐆᒻᒪᖁᑎᒃ/Uummaqutik/Essence de la vie curated by asinnajaq at the Montreal Museum of Fine Arts.
Paulusi Amarualik, Akisuk Putugu et Elsie Sivuarapik viennent de Puvirnituq, ils forment le Paulusi’s Band. Le groupe existe depuis 1993, alors qu’ils commençaient à écrire des chansons avec Mattiusi Tukalaak. Elsie a rejoint le groupe en tant que batteuse en 2021, après les avoir aidés à installer le système de son pour un festival à Noël. Paulusi chante et est au clavier, Akisuk joue aussi du clavier et Elsie est à la batterie. Ils jouent aussi de l’accordéon et ont déjà joué du violon. Paulusi et Akisuk sont autodidactes alors qu’Elsie a appris la musique à l’école. Après avoir été inspirés par d’autre personnes, les musiciens ont commencé à faire des mélodies et à composer leurs propres chansons. Ils ont maintenant un album intitulé Inuusivut, diffusé sur Spotify, YouTube, Apple Music et plus. Il a été enregistré à Inukjuak, avec l’aide d’Aumaaggiivik – de l’Institut Culturel Avataq et Simon Walls, qui a joué de la basse pour eux et qui a produit l’album. « Nous sommes heureux et choyé d’avoir eu la chance d’avoir pu faire l’album » explique le groupe. Elsie s’est sentie satisfaite, et Paulusi soulagé. L’album porte sur la vie, les expériences personnelles et l’amour. L’album est fortement inspiré de la musique des années 1980, et d’autres groupes locaux, comme Kinguvaat, qui était le groupe du demi-frère de Paulusi. Étonnamment, ils ne pratiquent que rarement, mais leur énergie musicale était assez forte pour bien jouer lorsqu’il était le temps d’enregistrer l’album. Pour Paulusi, le meilleur moment de l’enregistrement fut de jouer sa chanson favorite Inuusivut; pour Akisuk, c’était de jouer sa chanson préférée Anaana Qarpunga; et pour Elsie, c’était de faire le montage et être dans le studio pour une première fois. Ils voulaient inclure plus de chansons dans l’album mais le temps d’enregistrement était trop court. Ils pensent déjà à faire un deuxième et troisième album, travailler sur les paroles et désirent avoir un studio pour pratiquer. Le groupe a tourné beaucoup au Nunavik. Ils disent à propos de leur tournée : « Ça fait plaisir de jouer pour les autres, on pense vouloir faire ça pour longtemps ». Il y a une connexion mutuelle entre eux et le publique. En plus, s’ils trouvent quelqu’un qui joue un instrument dans la foule, ils vont l’inviter sur la scène pour jouer avec eux. À chaque nouvel an, au gymnase du centre récréatif, ils jouent de l’accordéon pour la communauté et ont du plaisir. Puisqu’ils ont de l’expérience avec la sonorisation et l’éclairage, ils aident d’autres artistes du Nunavik depuis 20 ans déjà à préparer leurs spectacles. De plus, Elsie joue de la batterie pour d’autres groupes, par exemple pour Juurini. Tendez bien l’oreille à l’album Inuusivut !
Paulusi Amarualik, Akisuk Putugu and Elsie Sivuarapik are from Puvirnituq, they all form Paulusi’s Band. The band exists since 1993, when they started writing songs with Mattiusi Tukalaak. Elsie only joined as a drummer in 2021, after helping them install the sound system at a Christmas festival.
Paulusi sings and he’s on keyboard, Akisuk plays the keyboard as well and Elsie does the drumming. They also play the accordion and used to do fiddle music. Paulusi and Akisuk are self-taught while Elsie learned music at school. After being inspired by other people they started tunning and compose their own songs.
They have now an album called Inuusivut streaming on YouTube, Apple Music, Spotify and more. It was recorded in Inukjuak, with the help of Aumaaggiivik – from Avataq Cultural Institute and Simon Walls, who played base for them and produced the album. “We felt lucky and happy to have had the chance to make the album” the band said. Elsie felt satisfied, and Paulusi relieved. The album is about life, personal experiences and love.
The album is strongly inspired by 1980’s music, and other local bands, like Kinguvaat, which was Paulusi’s brother in law’s band. Surprisingly, they rarely practice together, but their music chemistry was strong enough to play well when recording. Paulusi’s best moment during the recording was playing his favorite song Inuusivut; Akisuk’s was playing is favorite song Anaana Qarpunga; and for Elsie’s was put the music together and be in a studio for the first time. They wanted to include more songs in the album but recording time was too short. They already are thinking about a second and a third album, working on the lyrics and wanting a music studio.
Paulusi’s Band toured around Nunavik a lot. The group said about touring: “It’s joyful to have others listening to our music, we think we will want to do that for a long time”. There’s a mutual connection between the public and them. Not only that, if they find someone who plays music in the crowd, they will invite them on stage to play with them. Each New Year at the recreation centre gym they play the accordion for the community and have a fun time.
Since they all have experience with the sound system and can manage the lights, they help other artists around Nunavik preparing their shows for 20 years now. Also, Elsie does drum for other bands, for example with Juurini.
Listen carefully to Inuusivut album!
ᖃᐅᔨᒋᐊᑦᓯᐊᕈᒪᒍᕕᑦ ᓴᓇᖕᖑᐊᑎᐅᑉ ᒥᑦᓵᓄᑦ / Découvrir plus sur l’artiste / Know more about the artist: Inuusivut Album
ᐊᓪᓚᑐᖅ | Texte de | Text by: Jessie Fortier-Ningiuruvik
ᐊᑦᔨᓕᐊᕕᓂᕐᒥᓂᒃ ᐊᑐᕐᑕᐅᑎᑦᓯᓯᒪᔪᑦ / Crédits photos / Photos credits: Simon Wall
Akinasi Partridge est originaire de Kuujjuaq, bien qu’elle ait grandi à Montréal. Elle est la fille de Taqralik Partridge et la belle-fille de Nilsailu Upsi, un Sámi de Norvège. Elle crée des dessins et des estampes de manière plus professionnelle depuis l’âge de 24 ans. Ces deux parents l’ont beaucoup encouragé à développer sa créativité. Sa mère étant elle-même une artiste, et Nilsailu un animateur, ils ont pu la supporter et lui donner des conseils. Elle explique : « Chacun de nous partageons notre histoire avec le monde. »
La jeune artiste a commencé à développer son intérêt pour le dessin avec les dessins animés de son enfance et les mangas qu’elle lisait. Son rêve était de devenir mangaka, une autrice de manga. Elle apportait un cahier de dessins partout où elle allait. Les autres enfants ont commencé à lui demander qu’elle leur fasse des gribouillis. Mais elle a arrêté le dessin pendant environ 7-8 ans au secondaire, à une période où elle était plus fragile émotionnellement.
Akinasi a étudié à John Abbott pendant un trimestre pour ensuite aller à Dawson, au programme d’arts visuels. Son passage au cégep n’a pas été facile pour sa confiance en tant que femme autochtone; elle était très gênée. Néanmoins, à l’âge de 24 ans, elle a recommencé à dessiner et à publier ses dessins en ligne. Les réactions étaient si positives qu’elle s’est sentie encouragée à se constituer un portfolio. Maintenant, elle embrasse sa culture et a davantage confiance en elle, ce qui lui permet de rejoindre un public plus large. Elle dit: « Ma culture enrichie mes œuvres, c’est une histoire à raconter. C’est devenu important pour moi et j’ai maintenant une image bien plus claire de ce que je veux. » Elle a définitivement développé son propre style qui rend son travail unique.
Elle utilise des crayons de bois, stylos et du matériel d’estampes, car ils sont plus accessibles et facile à transporter n’importe où. Il y a quelque chose qu’elle adore dans la matérialité et les textures des dessins à la main. Les sujets de ces dessins sont surtout des autoportraits et des représentations de sa vie quotidienne. Ses estampes, quant à elles, sont plus imaginatives, plus fictives avec des personnages tels que des esprits et des Dieux.
Réaliser des estampes est une compétence qu’elle a développée plus récemment. En janvier 2023, elle a obtenu la bourse Iniqarvik, de Inuit Art Foundation. Au cours de l’automne de la même année, elle a eu l’opportunité d’apprendre la linogravure, dans un cours en ligne offert par N’we Jinan Creative Studios qui fournissait les matériaux, l’aidait à s’améliorer et lui permettait d’apprendre des aînés. En juin dernier, grâce au soutien financier d’une bourse Takuminartuliurnimut d’Avataq, elle a réalisé une résidence de création au Japon où elle a appris la gravure sur bois. Malgré la pression et l’augmentation des attentes envers elle qu’elle ressentait, elle est très fière de ce qu’elle a pu accomplir. Son prochain but est d’écrire son propre manga inspiré de sa vie.
Akinasi Partridge is originally from Kuujjuaq, although she grew up in Montreal. She is the daughter of Taqralik Partridge and stepdaughter of Nilsailu Upsi, a Sámi from Norway. She does drawings and print making more professionally since the age of 24. Both her parents encouraged to develop her creativity. Her mother being an artist herself and Nilsailu, a 2D animator, they were able to support and give her advice. She explains: “All of us share our story with the world.”
The young artist started to develop her interest in drawing because of the cartoons she watched growing up, and the mangas she read. Her dream was to become a mangaka, a manga author. She started to bring a sketchbook wherever she went. The other kids started asking her to make them little scribbles. But she stopped drawing for 7 to 8 years, while in high school, at a time when she was more emotionally fragile.
After that, Akinasi went to John Abbott College for a semester and then moved to Dawson College, in visual arts program, where she graduated. College was not easy on her confidence as an Indigenous woman; she was very self-conscious. Nevertheless, she started to draw again at the age of 24, and posted her drawings online. She received good responses, which encouraged her to fill in her portfolio. Now, she embraces her culture and she’s growing her confidence, which bring her to wider audience. She says: “My culture enriches my work; it is a story to tell. It became important to me, and I have now a much clearer image of what I want.” She definitely developed her own style which makes her work unique.
She uses pencils, pens, and print making materials for her artwork, since it’s easy access, and can be brought anywhere. There’s also something she likes in hand drawn pictures about the quality and textures it can bring out. What we find most in her pencil drawings is self-portraits and representations of her daily life. On the other hand, her print makings are more imaginative which includes spirits and gods.
Print making is a skill that she developed more recently. In January 2023, she obtained the Inuit Art Foundation Iniqarvik Grant. In the same year, in fall, she got an opportunity to learn linocut on an online course offered by N’we Jinan Creative Studios, which funded her materials, helped improved her skills and facilitated learning from elders. Last June, with the support of an Avataq Takuminartuliurnimut Grant, she did a residency stay of two weeks in Japan to learn about wooden block art. It brought her more pressure and expectations about herself, but she is very proud of what she accomplished. Her next goal is to have her own manga, inspired by her own life.
ᖃᐅᔨᒋᐊᑦᓯᐊᕈᒪᒍᕕᑦ ᓴᓇᖕᖑᐊᑎᐅᑉ ᒥᑦᓵᓄᑦ / Découvrir plus sur l’artiste / Know more about the artist: Instagram
ᐊᓪᓚᑐᖅ | Texte de | Text by: Jessie Fortier-Ningiuruvik
ᐱᔭᑦᓴᓯᐊᖁᑎᖓ / Projet spécial / Special Project-“Qitingani – In The Middle Of”k, 2024
Crayon de plomb, feutre à base d’eau et marqueur fin à l’encre d’archivage, 11.5 x 16.5 pouces. Le titre de celui-ci « Qitingani-Au Milieu De», il représente les épreuves de la santé mentale qui vient avec la bipolarité non traité de type 2. La couleur bleue est souvent associée avec la tristesse, et dans ce cas c’est une référence à des épisodes de dépression. Le rouge évoque l’émotion forte de l’hypomanie. Pourtant souvent assumé que l’on expérience un état à la fois, un mélange d’épisodes peut arriver entre deux cycles.
Pencil crayon, water-based marker and archival ink fine liner, 11.5 x 16.5 inches. The title of this “Qitingani – In The Middle Of”, represents the mental health challenges that come with untreated Bipolar type 2. The colour blue is often associated with sadness and in this case is a reference to the depressive episodes, while the red evokes the strong emotions of hypomania. Although it is often assumed to only experience one state at a time, having mixed episodes can happen in between cycling of the two.
Jimmy Uqittuq est originaire de Kangirsujuaq où il a été élevé durant la majorité de son adolescence par sa grand-mère, Lalie Uqittuq. Jimmy pratique la danse du tambour, il est chanteur de gorge et professeur.
Au début de son adolescence, il voit pour la première fois à la télévison quelqu’un jouer le tambour traditionnel. Il a observé de très proche les mouvements et y était très fasciné. Il a demandé à sa grand-mère: « Est-ce que tu connais la dance du tambour, vue ou entendue parlé? » Il a ri en évoquant ce souvenir.
Non seulement il était fasciné par la danse du tambour, mais il était aussi curieux à propos du katatjak (chant de gorge). Ses tentes, Siurjuk Ashoona and Qaunnaq Mikkigaq, de Cape Dorset du côté de son père, l’a émerveillé durant sa performance. Sa grand-mère l’a entendu se pratiquer plusieurs fois dans sa chambre, et a décidé de lui donner un ukkusik, un chaudron pour qu’il puisse s’entendre. Le jeune homme a chanté avec son frère durant les jeux de Noël a Kangirsujuaq et a été encouragé par les compliments suivant leur performance.
Durant 20 ans, il a été professeur d’éducation physique à Kangirsujuaq. Il a décidé de déménager à Montréal pour ofrrir une meilleure éducation à ses enfants, et au même moment, Nunavik Sivunitsavut (NS) a commencé. Il y a été animateur avant de devenir professeur. Jimmy est heureux que NS ait décidé d’inclure des cours de danse du tambour. Lors de la 1e et la 2e année, ils ont offer un atelier de fabrication de qillautik (tambour), mais Jimmy, trop occupé à aider les autres, n’avait pas pu faire son propre qillautik. Par chance, durant la 3e année, sous les enseignements de David Iirlu, il a finalement pu le faire. Il y aussi participé à un atelier pour les jeunes adultes a Kuujjuaraapik il y a deux ans, où il a pu en apprendre plus sur l’instrument.
« Lorsque je joue du tambour, c’est comme si j’étais dans une session de guérison. C’est une partie de ma thérapie, je suis dans ma zone. Je suis entièrement moi-même. »
En 2021 ainsi qu’en 2023 à Kangirsujuaq, il participa a ses premières performances publiques . Puis en mars 2022, il est parti à Iqaluit avec une étudiante, Phoebe Oweetaluktuk, durant la 3e cohorte de NS. Cette année en septembre, Jimmy est allé à Nuuk au Groenland au festival de danse de tambour, Katuarpalaaq. Contacté par Sylvia Cloutier, danceuse de tambour reconnue, alors à la recherche des meilleurs performeurs du Nunavik. Il a beaucoup aimé son expérience duquel il considère avoir beaucoup appris et ça l’a redu très heureux. Il explique: « Leur façon de jouer est différente; physiquement c’est plus petit et ils sont plus spirituel avant et durant la performance. Le festival, pour eux c’est honorer la vie.”
Jimmy Uqittuq is from Kangirsujuaq and grew up his whole teenage years with his grandmother, Lalie Uqittuq. Jimmy is a drummer, throat singer and teacher.
In his early teens, he saw drum dancing for the first time on television. He watched it very closely, the movements of the dancers, and was fascinated by them. He asked his grandmother: “Do you know about drum dancing, seen or heard about it?” He laughed at the memory.
Not only he was fascinated by drumming, but he also got curious about katatjak (throat singing). His aunts, Siurjuk Ashoona and Qaunnaq Mikkigaq, from Cape Dorset on his dad side, mesmerized him while she performed. His grandmother heard him practice in his room multiple times, and decided to give him an ukkusik, cooking pot to be able to hear himself. The young man sang with his brother when it was time for Christmas games in Kangirsujuaq. He was encouraged by the compliments he got afterwards.
For 20 years, he worked as a gym teacher in Kangirsujuaq. He decided to move to Montreal to access a better education for his children, and at the same time Nunavik Sivunitsavut (NS) started. He was an animator before teaching and he is happy NS decided to teach drum dancing. For the 1st and 2nd year, they did a workshop, showing how to make a qillautik (drum), but Jimmy, too busy running around helping, couldn’t make his own qillautik. Luckily on the 3rd year, taught by David Iirlu, he was finally able to. There was also a workshop in Kuujjuaraapik, two years ago, for young adults, where he learned more about the instrument.
“I feel in a healing session when I drum. Part of my therapy, I’m in my zone. Just being myself.”
His first public performance was in 2021 in Kangirsujuaq, and in 2023 as well. Then on March 2022, he traveled to Iqaluit with Phoebe Oweetaluktuk, a NS students in the 3rd cohorte. This year in September, Jimmy went to Nuuk, in Greenland to attend the drum dancing festival, Katuarpalaaq. He was reached out by renowned drum dancer Sylvia Cloutier who was looking for the best Nunavik performer to attend this event that gather traditional drumming performers from all Inuit Nunangat. Over there, he learned a lot. He found it to be a beautiful experience, it made him very happy. He explains: “Their drumming is different; physically it’s smaller and they are more spiritual before and during the performance. This festival, for them is to honor life.”
ᖃᐅᔨᒋᐊᑦᓯᐊᕈᒪᒍᕕᑦ ᓴᓇᖕᖑᐊᑎᐅᑉ ᒥᑦᓵᓄᑦ / Découvrir plus sur l’artiste / Know more about the artist: Facebook Page Instagram
ᐊᓪᓚᑐᖅ | Texte de | Text by: Jessie Fortier-Ningiuruvik